Oral

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Point de vue de Peter :

Nous y voilà.

Après des mois de travail, de contrôles incessants et de stress sans fin.

Après tous les conseils de nos professeurs, leurs recommandations et leurs astuces.

L'oral de français est enfin arrivé.

Ce matin, mon réveil sonne bruyamment mais je n'en ai pas besoin pour une fois. J'ai les yeux grands ouverts depuis 30 minutes.

Je ne bouge pourtant pas de mon lit, restant sous la couverture chaude et agréable en fixant le plafond, ne me rendant compte que maintenant de la matinée qui m'attends.

Je descends mon regard et observe mon sac de cours déjà prêt, comportant toutes mes lectures analytiques ainsi que mes fiches complémentaires dans un grand porte vues. J'ai aussi pris mes livres, de quoi écrire et bien évidemment ma carte d'identité avec ma convocation sans quoi je ne pourrai rien faire.

Je soupire longuement puis décide enfin de me lever, non sans mal. Ma tête me tourne, j'ai révisé jusqu'à 23 heures hier soir.

Oui je sais, il est inutile de bosser 24 heures avant un examen mais je suis trop anxieux.

Comme à mon habitude.

Je m'habille donc sobrement d'un jean sombre et d'un t-shirt bleu uni après avoir pris une douche pour m'éclairer l'esprit et descends rejoindre tante May qui semble plus joyeuse que jamais.

Elle ne cesse de me répéter que tout ce passera bien pour moi, que je suis doué et que je dois mettre ma crainte de côté.

C'est plus facile à dire qu'à faire...

Ma tante m'oblige donc à prendre un petit-déjeuner alors que mon estomac refuse catégoriquement d'avaler quoi que ce soit. Une boule d'appréhension s'est formée dans mon ventre, m'informant de mon état actuel. Il faut que je me calme...

Je me force tout de même et mange lentement une minuscule partie de mon repas.

Une fois ce calvaire fini (sous les exclamations de May qui me réprimande de ne pas m'être nourri correctement) je place une bouteille d'eau dans mon sac et vérifie une centième fois si je n'ai rien oublié.

Je jette un coup d'œil vers l'horloge du salon m'indiquant 7h10.

Ayant rendez-vous à 8 heures et en vu des horaires de bus quelques peu faussées par leurs retards constant je préviens May de mon départ.

Elle me rassure une énième fois en me prenant dans ses bras. Je resserre un peu l'étreinte, ce geste simple me réconfortant tant.

* * *

Miracle de l'année.

Pour une fois, mon bus était pile à l'heure.

Mais bon, cela veut dire que je suis parti de chez moi trop tôt. Donc me voici devant le lycée avec quelques autres jeunes de mon âge, la plupart provenant des établissements voisins, tous entrain de réviser ou discuter.

Je fais de même en m'installant sur un banc en pierre près du portail et sors mes petite fiches, réalisées au cours de l'année.

Chacune rassemble toutes mes lectures apprises, une sera la potentielle épreuve qui m'attends. Je les relis donc en essayant de mémoriser les axes et sous-axes.

Bon. C'est impossible de tout retenir...

Un grincement métallique sourd me fais relever la tête et je remarque que les grilles s'ouvrent enfin.

𝕆𝕟𝕖 𝕊𝕙𝕠𝕥𝕤 || MarvelOù les histoires vivent. Découvrez maintenant