La perle du donjon

Chapitre 35

Un peu plus tard dans la soirée, tandis que les dernière gouttes de pluie tombèrent encore sur le sol, Paolo était allongé sur le lit, les yeux fixés sur le plafond remplit de fresque. A ses cotés dormait paisiblement Émeraude contre son torse. D'une main, il caressait sa peau laiteuse et fraîche qui s'offrait à lui. Il avait de la chance songea-t-il. Émeraude n'était âgé que vingt ans mais elle faisait preuve d'une maturité surprenante. Parfois, il s'étonnait de la force avec laquelle elle supportait cette période sans se plaindre.

-Enfin réveillée ! Dit Paolo en sentant Émeraude se mouvoir dans ses bras.

La jeune femme battit longuement des paupières avant d'ouvrir les yeux. Une fois de plus, le vert de ses yeux suffirent pour reconquérir Paolo. Émeraude hocha la tête, pour mimer un oui timide.

-Je te demande pardon, murmura Paolo en plongeant ses yeux dans les yeux vert de la jeune femme.

Surprise, Émeraude entrepris de se relever mais Paolo la fit coucher de nouveau, et d'un geste doux, il posa sa main sur le ventre de la jeune femme. Émeraude frissonna aussitôt à son contact.

-Paolo, dit Émeraude dans un murmure.

-Comprends que tu portes mon enfant Émeraude, et que rien ne passe avant votre sécurité, commença Paolo.

Émeraude supportait à peine le regard dur de Paolo. Malgré sa voix implacable, la jeune femme y décelait néanmoins de la douceur. C'est alors que Émeraude décida de lui avouer les choses qui l'effrayaient.

-Tu t'investis tellement dans l'affaire du cartel, que je me demande parfois si tu te souviens que je suis enceinte, dit Émeraude en baisant la tête.

Paolo grogna en émettant une voix de gorge, mais cela n'arrêta pas néanmoins Émeraude.

-Je me demande juste parfois si tu seras là pour nous où ton boulot passera avant tes enfants.

-Assez carra ! Gronda Paolo. Je serai là, pour vous, tu verras.

Tandis qu'Emeraude détourna la tête de l'autre côté, Paolo souleva le drap et ses yeux se posèrent su le ventre d'Émeraude. C'est avec un pointe de culpabilité qu'il reconnut qu'Emeraude avait raison. Il se contentait seulement de lui caresser de temps à autre le ventre, mais il ne voyait pas son corps se transformer.

Il se pencha sur le visage d'Émeraude et lui arracha un baiser. Émeraude sentit une myriade de sensation lui parcourir le corps, tandis que Paolo l'enfonçait un peu plus en profondeur par son baiser. Les chaudes lèvres de son amant se pressèrent volontairement contre les tiennes, lui volant de temps à autre, quelques cris. Émeraude enroula son bras autour du coup de Paolo tandis que ce dernier, s'étant positionné au-dessus d'elle la fixait avec un regard brûlant.

-Tu es à moi Émeraude, tu es à moi.

~~~

Le soir venu, Émeraude profita du soleil qui se couchait pour se promener sur la plage avec Baya. Debout en face de la mer, les derniers rayons de soleil faisait brillait les cheveux de jais d'Émeraude. Marchant sur le sable mouillé de la plage, Émeraude repensait à son jeune âge. Elle vivait dans une maison pareille se souvint-elle, au bord de la mer. Ses pensées s'envolèrent vers les jours de son enfance, des jours sombres et bien tristes songea-t-elle douloureusement.
Émeraude se souvenait de ces jours où, elle s'évadait de la maison pour se réfugier sur la plage située juste devant chez elle. Elle se souvenait du nombre incalculable de fois où assise sur cette plage, elle avait construit et détruit ses châteaux de sables elle-même. Construire et détruire ses châteaux de sables ! Voilà le jeu auquel se donnait la jeune femme lors de sa tendre enfance, condamné à la solitude. Elle exhala un soupir profond en songea que peut-être sa vie aurait été moins ennuyeuse, si son père n'avait pas daigné se présenter à elle. Avant de le connaitre, Emeraude avait au moins la grâce de se faufiler en douce sur sa plage secrète pour construire et détruire ses châteaux de sable ; les choses étaient devenues plus dures lorsqu'il était rentré dans sa vie. Au fil des années, la jeune femme avait vu sa vie se réduire à une prison dorée.

Émeraude quitta sa torpeur lorsqu'elle entendit la petite Baya gazouilla en criant.

Tournant la tête sur le côté, elle remarqua que Paolo se tenait juste en face d'elle. Main dans les poches, et debout dans un habit de plage, Émeraude remarqua avec joie qu'il ne ressemblait plus du tout à un avocat redoutable ni à un maniaque du travail. Mais il ressemblait à un père, à un homme amoureux.

La jeune femme laissa échapper un rire face à la manière dont ce dernier l'observait sans vergogne. En effet, Émeraude portait un maillot une pièce, qui donnait une vue incroyante sur ses jambe. Cheveux en l'air et Baya solidement garder dans ses bras, et avec le petit renflement qui se faisait parfaitement voir dans son maillot, la jeune femme ressemblait à une femme accomplie. Avait-il réussit à faire cela se questionnait Paolo ? Ces trois personnes en face de lui, lui appartenaient-elles réellement ?

Paolo promena son regard sur l'étendue de la mer, et conclu avec joie qu'il n'avait plus besoin de rien d'autre. Il était jeune, il était immensément riche, et à présent il allait bientôt avoir son deuxième enfant. C'était le moment de construire une famille conclu-t-il, et pour cela il avait trouvé la femme parfaite. C'est alors que sous le regard ahuri d'Émeraude, Paolo posa un genou au sol, et ouvrit devant elle un écrin portant une alliance magnifique.

-Mademoiselle Émeraude Bodrov, acceptez-vous devenir ma femme ? dit Paolo d'un sérieux impressionnant.

Émeraude regardait Paolo le cœur battant. Allait-elle réellement gouté au bonheur après autant de larmes versées ? La jeune femme avait des papillons dans le creux de son ventre. Submergée par la joie, et luttant contre le flot de larmes qui s'était mise à courir sur sa joue, Émeraude hocha vigoureusement de tête. Paolo lui passa une bague portant une pierre précieuse, aussi vert que la couleur de ses yeux. Lorsqu'il se leva, il cella sa demande en mariage par un baisser ardent et brûlant.

-Toutefois, interdiction de se promener dans un maillot de ce genre sur une plage qui ne nous appartient pas, dit Paolo avec joie.

Émeraude fit mine de réfléchir avant d'éclater de rire.

-Je crois que le fait que j'ai accepté de t'épouser malgré que tu ne m'aies pas designer par le réel nom de mon père est déjà un effort surhumain.

-Oh ! Dites-le moi donc madame pour que je répare mon erreur, ironisa Paolo.

Il la conduisit sous une pâlotte, où la jeune femme signa sans hésiter leur contrat de mariage. Avaient-ils besoin de témoin se questionna la jeune femme. Évidemment que non, personne n'avait jamais été là pour elle. Ni son père, ni sa mère alors elle n'avait aucun regret à se marier sans témoins.

-Mon père est Vladimir Tarasovski, donc en réalité mon nom Émeraude Tarasovski, dit la jeune femme.

-Peu importe, dit Paolo en la serrant par la taille, maintenant tu es madame Émeraude Bianchi.