Le lendemain matin, c’est après plusieurs battements de cils que Émeraude réussie à ouvrir les yeux.
La lumière du soleil inondant déjà la pièce, indiquait que le jour était bien avancé. Délicatement, Émeraude passa en revue toute la pièce. Les murs étaient parsemés d’une peinture blanchâtre, et des gravures publicitaires étaient accrochées aux murs. De l’autre côté derrière la porte, se trouvait un sofa dans lequel Paolo s’était affalé les pieds traînants sur le sol.
Émeraude sentit d’abord la culpabilité la submergé mais cela laissa très vite place à un rire moqueur. Paolo qui se présentait toujours à elle tirer à quatre épingle était juste en face d’elle, allongé négligemment. Ainsi donc il avait tenu parole songea-t-elle, il l’avait veillé jusqu’au matin. Quelques gouttes de larmes s’échappèrent de ses yeux face à autant t’attention. En effet, jamais dans sa triste existence Émeraude n’avait eu droit à autant d’amour. La jeune femme s’étira en faisant claquer les muscles de ses bras, ce qui l’a fit hoqueter de surprise.
-Et voilà bien une première fois que j’ai la chance d’avoir une patience qui réagit parfaitement aux traitements, entendit-elle ironiser.
Émeraude tourna la tête vers la porte et vit un homme en blouse juste sur le pas de la porte. Derrière lui se trouvait une dame en tailleur, suivit de près par une sœur catholique. D’abord apeurée d’être retrouvé par Andreï, Émeraude se recula craintif contre la rambarde du lit.
-Calme-toi chérie, tu ne crains rien la rassura aussitôt Paolo, réveillé par le bruit des pas.
Émeraude jeta un regard suppliant à Paolo qui vint aussitôt s’assoir près d’elle sur le lit. D’un geste doux, il réussit à l’apaiser. Le regard de la jeune femme était moins craintif, ce qui permit à Sergio de tenter une approche.
-A voir la manière dont vous réagissez si bien à mes traitements, vous me briserez le cœur si jamais vous refusez ces délicieux croissants, commença Sergio avec une main sur le cœur.
L’humour très plaisant de l’inconnu eu l’effet de voler un rictus à Émeraude qui vira son regard dans celui de son amant à la recherche d’explication.
-Je te présente le duc Sergio Montefeltro, ton médecin traitant l’informa Paolo en passant sur elle un regard doux.
La jeune femme hocha la tête puis ramena son regard sur Sergio. Des flashes de sa course d’hier dans les sous-bois lui revinrent en tête et une évidence la frappa.
-C’était vous hier, commença Émeraude d’une voix tremblante. C’était vous, vous m’aviez sauvé la vie.
Sergio se mit à murmurer des choses dans sa langue anodine tandis que Paolo l’observait en guise d’explication. D’un mouvement de tête, il fit signe à Paolo de le suivre dans son bureau. Une fois que les deux hommes eurent disparu de la salle, Émeraude posa sa tête contre ses genoux et se mit à pleurer à chaudes larmes. Aussitôt elle sentit une douceur l'entourer et un parfum très féminin la submergea.
-Pleur ma fille, ça te fera du bien, murmura cette dernière d’une voix très apaisante.
Tout comme-ci elle s’y attendait, Émeraude s’abandonna entièrement dans les bras de cette inconnue. Il émanait d’elle un instinct si maternel, que Emeraude se sentit toute suite en sécurité dans ses bras. Comme le lui avait conseillé cette dernière, Émeraude pleura une dizaine de minute sans se fait arrêter. De douce caresse se faisaient sentir sur son crâne, exprimant de l’affection. Il suivit un baiser tendre sur son front remplir d’ecchymose.
-Tu me fais tellement pensée à ma fille, commença cette dernière. Elle avait ton âge lorsque je l’ai rencontré hospitalisé dans l’une de ces chambres d’hôpital.
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La perle du donjon
Roman d'amourÉmeraude était assoiffée de liberté, bien qu'elle ne se l'avouait pas. Hélas la jeune femme commis l'erreur de répondre à cet appel irrésistible de connaitre le monde et elle se brûla les ailes. Capturée et enfermée dans une maison close, Émeraude s...