Chapitre 4

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Émeraude sursauta presque sur son banc. Dans son élan, la jeune fille cogna le front contre le bord de la table en face d’elle. Vivement les problèmes conclu Émeraude en portant son regard sur maitresse Agatha qui vociférait encore près du tableau. D’abord confuse car elle était loin dans ses pensées, Émeraude foula ses doigt dans ses mèches de cheveux éparpillés  sur son dos. La bouche béat, elle ne trouva rien à répondre à la maitresse Agatha alors, elle se contenta de l’observer les joues rosies par la peur. Cette dernière remarqua qu’Emeraude ne la suivait pas alors, elle décida de la torturer comme elle aimait bien le fait avec les autres filles.

-Ainsi donc je t’ennuie jeune fille, geint maitresse Agatha.

-Non en effet, je peux vous expliquez marmonna Émeraude d’une voix chevrotante.

Maitresse Agatha s’arrêta en posant une main sur sa hanche. Elle faisait mine d’être compréhensive pour mieux paraitre cruelle et dure.

-J’ose te crois, alors dis-moi ma dernière phrase.

C’était maintenant la pagaille dans la tête d'Émeraude. Elle n’avait rien suivi depuis le début, et encore moins à la fin.

-Voilà ce que je disais, ainsi donc je t’ennuie.

Émeraude quitta son banc en trottinant vers l’arrière de la salle lorsque maitresse Agatha s’était mise à marcher dans sa direction. D’une démarche féline, cette dernière faisait des pas aussi grand que lui permettait son tailleur serré. De sa main gauche, elle caressait un fouet qu’elle venait de ramasser sur l’une étagère suspendue au mur.

-Non madame ! Non, non ne faites pas ça implora Émeraude les larmes aux yeux lorsqu’elle comprit ce qui allait se passé.

Les yeux larmoyants, la jeune fille suppliait encore lorsqu’elle sentie une intense douleur lui brûlée la joue, juste en dessous des yeux. Maitresse Agatha venait de faire sillonner son fouet sur le visage humide d'Émeraude. Tremblante comme une feuille, la jeune fille supportait la douleur jusqu’à ce qu’elle n’abaisse son regard sur ses doigts qu’elle venait de poser sur sa joue. Un liquide rouge et peu visqueux teintait ses doigts. C’était du sang, son sang. Maitresse Agatha se réjouissait de sa victoire en voyant le visage ahuri et blanchir d'Émeraude, tandis que cette dernière faisait peu à peu une malaise vagale.

-Bien! Maintenant tu sais qui est la patronne ici.

C’était la dernière phrase qu’avait entendu Émeraude avant de s’écrouler sur le sol. Son rythme cardiaque avait entièrement chuté provoquant un évanouissement.
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Debout à quelques mètres de sa maison, le juge Paolo Bianchi longeait le long de son vaste domaine. Il s’arrêta près du saule pleureur, dont les longues branches de lianes pendantes éffleuraient le courant d’eau qui défaillait en cascade sur les rochers durs et verdâtres. Les gouttelettes d’eaux s’évaporant de cette chute d’eau à vitesse croissante, s’éclatèrent en jet sur la rive, et achevèrent leur course aux pieds de Paolo. 

Respirant un grand coup, son esprit s’égara de nouveau sur les raisons pour lesquelles il avait acheté cette demeure paradisiaque, sachant que jamais il ne pourrait en profiter pleinement. Le boulot ! Encore et toujours songea-t-il en plongeant les mains dans les poches de son pantalon. Il y a deux mois, il s’était approprié cette demeure afin de l’ajouter à sa collection. Toutefois, le but était de s’y héberger le temps d’achever l’affaire sur lequel il travaillait actuellement.

-Enfin te voilà Paolo.

Paolo retourna la tête et vit venir sa mère. Détournant de nouveau la tête, il ramena ses yeux sur le lit d’eau couchée devant lui en soupirant. Voilà également l’une des raisons pour lesquelles il avait acheté cette maison songea-t-il, pour être loin de sa mère.

La perle du donjon Où les histoires vivent. Découvrez maintenant