chapitre quinze *

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Je me réveille en sursaut dégoulinant de sueur. Mon souffle est rapide et je regarde autour de moi. Je me convaincs que tout va bien et que je suis en sécurité. Je me lève de mon lit et me dirige vers la salle de bain. J'ouvre l'eau du robinet avant de me tremper les mains dans l'eau pour arroser mon visage.

Depuis deux jours, j'ai les mêmes cauchemars. Tout ce qui est autour de moi brûle. Ma maison, mes amis, ma famille. Je vois leur peau calciner, leurs cris de souffrance m'appeler à l'aide. Puis, le feu continu à se répandre. Finalement, elle commence à monter sur moi tandis que je suis incapable de bouger. Je suis pris au piège et je suis incapable de faire quoi que ce soit.

Je me regarde dans la glace et je vois les cernes qui sont évidents sur mon visage. Je suis fatigué et je suis incapable de dormir à cause d'un stupide rêve.

Je me dirige par la suite vers la cuisine où je me fais un verre d'eau froide. Je retourne par la suite dans mon lit espérant dormir longtemps.

Je me lève endormi de mon lit. Je traîne les pieds jusqu'à la salle de bain et me regarde dans la glace. J'ai de grosses cernes sous mes yeux. Puis, mon visage commence à couler. Le contour de la glace noircit. Une explosion retentit à côté de moi et je me réveil en sursaut. Mon souffle est rauque et mes larmes coulent sur mes joues que j'essuie rapidement.

Je prends mon téléphone à côté de moi et je vois qu'il est dix heures. Je me frotte les yeux avant de me lever. Je prends du linge au hasard avant de me diriger dans la douche.

L'eau chaude me réconforte et je ferme les yeux pour vider ma tête. Je ne veux pas penser aux cauchemars que je fais. Aujourd'hui est une nouvelle journée et je veux la passer sans encombre.

Je sors de la salle de bain une demi-heure plus tard. J'ai encore les cheveux mouillés, mais je préfère qu'ils sèchent à l'air libre. Après tout, ce ne sera pas ça qui va me tuer. Je me prends un croissant et me verse du jus d'orange.

Ainsi, je mange tranquillement mon repas dans le silence infernal. J'ai demandé congé à mon travail pour cette fin de semaine. Avec tout ce qui est arrivé, je préfère prendre du temps pour me reposer.

Lorsque je finis mon repas, je vais laver mon assiette. Comme nous n'avons pas de lave-vaisselle, nous lavons notre vaisselle à la main après chaque repas. Comme ça, on n'a pas d'assiettes ou de chaudrons qui encombrent l'évier.

Je me dirige vers ma chambre et je me lance sur mon lit. J'ouvre mon téléphone et je regarde ma conversation que j'ai eue avec Josh, l'ami de Dylan. À ce que j'ai pu comprendre, ils se connaissent depuis qu'ils sont jeunes. Leur mère se connaissait depuis le lycée et elles ont gardé contact. Ce qui est encore plus incroyable est que les deux femmes sont tombées enceintes quasiment en même temps. Ainsi, les deux garçons ont grandi ensemble. Malheureusement, la mère de Josh a décidé de s'éloigner de son amie sans donner aucune explication à son fils. Malgré cette fameuse injustice, les deux garçons avaient gardé contact. C'était en bref ce que j'ai appris hier.

Je me lève de mon lit et je dépose un livre dans mon sac que j'ai fini depuis une semaine. Ensuite, je prends mes écouteurs ainsi que mon téléphone. Je sors de la maison tout en verrouillant la porte derrière moi.

J'entre dans la voiture et je la démarre. Je roule pendant plusieurs minutes jusqu'à ce que j'arrive à l'endroit désiré.

C'est une grande bibliothèque qui n'est pas très belle. Comme devanture, c'est seulement une plaque de tôle écrit BIBLIOTHÈQUE CENTRALE dessus. Franchement, qui a choisi ce nom?

Je pénètre à l'intérieur et je dépose mon livre dans un bac qui sert de retour. Par la suite, je vais parcourir les rangées de livres de toute sorte. Seulement, je ne cherche pas n'importe quel livre. J'ai entendu parler d'un livre qui parle de l'homosexualité et qui est excellent. Comme je me suis précipité dans un mur inconnu en acceptant d'être le faux petit ami de Dylan, je me suis dit qu'il fallait peut-être que je me renseigne un peu.

Je cherche longuement sans jamais trouver une trace du livre. Où peut-il être? Puis, comme par hasard, je le vois en face de moi. Je le prends dans mes mains et le feuillette rapidement. C'est le bon.

Je me dirige vers la dame qui s'occupe de l'empreinte des livres. Deux minutes plus tard, je suis dans ma voiture en train de lire la première page. Je le dépose ensuite à côté de moi et je souris. Je suis tellement heureux.

-

Je suis dans ma chambre et je commence à avoir faim. Je mets un signet dans mon livre avant de le déposer. Ensuite, je quitte ma chambre pour aller dans la cuisine. Ma mère est en train de cuisiner le repas.

Sachant que le repas sera bientôt prêt, je vais dans le salon.

– Grand frère, dit Freddie avant de venir me câliner. Regarde ce que j'ai fait, me dit-il en me montrant un dessin.

Je ne sais pas trop quoi regarder. Le dessin est un grand cercle de plusieurs couleurs. Deux lignes forment ses jambes et deux autres forment ses bras. L'intérieur du cercle n'est pas colorié. Toutefois, trois points sont présents dans le haut du bonhomme.

Ma mère nous appelle et nous nous assoyons à la table. Nous mangeons tranquillement en discutant. Une fois le repas terminé, je vais laver mon assiette avant de retourner dans ma chambre.

Le ciel est noir tandis que je suis dans mon lit, le livre entre mes mains. Je suis plus qu'à la moitié de lu. L'histoire est simplement incroyable et je ne peux m'arrêter de lire. C'est tellement bon. Je suis littéralement en train de tomber amoureux du garçon.

Soudain, ma sonnerie retentit et je regarde mon portable qui est sur ma table de chevet. 

Dylan: Tu veux faire quelque chose demain?

Je dépose mon livre à côté de moi. Je commence à écrire à Dylan que je ne peux pas. Seulement, c'est totalement faux. Je veux juste passer du temps pour moi. Puis, j'efface tout ce que je viens d'écrire.

Jordan: Bien sûr, pourquoi pas?

Il essaie d'être gentil et moi je joue le rôle de l'affreux monstre qui est toujours rabat-joie. Je ne veux pas être ce type de personne.

Dylan: Je viens te chercher demain chez toi vers six heures. C'est correct?

Je réfléchis rapidement. Je ne crois pas avoir de problème excepté une.

Jordan: Tant que ce n'est pas un party.

J'attends patiemment sa réponse. Je ne veux pas remettre les pieds dans une fête si rapidement. J'en ai assez de faire la fête surtout que cela a mal fini la dernière fois.

Dylan: Ne t'inquiète pas.

Je ferme l'écran de mon portable et je souris. Après tout, je vais avoir mon premier rendez-vous avec Dylan si cela en est bien un. 

Jordan Carter et sa vie en trois motsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant