chapitre vingt-six *

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Je regarde autour de moi et mon professeur est toujours à son ordinateur tandis que le film sur la télévision joue. C'est une scène d'action d'un film que j'ai vu beaucoup trop de fois. Je regarde l'heure. Le cours fini dans seulement quelques minutes.

Je décide de fermer les yeux seulement quelques secondes.

Je me réveil en sursaut alors que Dylan me secoue. Les lumières sont ouvertes et tous les élèves sont en train de se lever. Je me ressaisis rapidement et je prends mes choses. Je me lève et je me dirige vers l'extérieur de la classe d'histoire.

Dylan vient marcher à côté de moi.

– C'était quoi ça, tantôt? me demande Dylan.

– Je n'ai pas beaucoup dormi, je l'informe. J'ai juste trop de choses en même temps.

– T'as intérêt à être réveillé tout à l'heure, me dit-il avant de s'en aller.

Il y a quelqu'un qui a également mal dormi. Aujourd'hui, nous devons présenter notre projet sur l'homosexualité. J'ai pratiqué un petit peu, mais pas tellement. J'ai eu un peu de difficulté cette semaine. J'ai aussi l'impression que Dylan m'en veut pour quelque chose. Je veux dire, il me répond sans cesse avec un ton bête.

Je suis à mon casier et je dépose mes choses. Je vais rejoindre Leah et Felicia à notre coin habituel. Lorsque j'approche, je vois qu'elles froncent les sourcils. Je les regarde intriguer.

– Qu'est-ce qu'il y a? je demande. Est-ce que je suis censé être mort, mais je ne le suis pas?

– En quelque sorte, me répond Leah.

Nous commençons à rire, bien que je ne sache pas vraiment pourquoi.

– C'est plutôt que tu n'es plus jamais avec nous, m'explique Felicia. Tu es toujours avec May ou Dylan. On a juste l'impression qu'on est devenu les personnes quand il y a un problème.

Je hoche de la tête. Je peux les comprendre. Je n'aimerais pas vraiment être mis de côté à cause que mon amie est en couple avec quelqu'un. C'est juste que j'essaie de tout balancer et j'ai l'impression d'être en train de tout foutre en l'air.

– Désolé, je leur dis. J'ai juste plein de choses à penser en même temps.

Mes amies acquiescent. Puis, nous changeons de sujet. Nous commençons à parler de nos projets de français. Dans la classe de mes deux amies, elles pouvaient choisir leur équipe et elles s'étaient évidemment mises ensemble. Elles faisaient leur travail sur les pailles et je dois dire que je trouvais ça assez ingénieux. Je veux dire, tout le monde est touché par ce sujet.

La cloche sonne et je vais prendre mes cahiers nécessaires. Ensuite, je monte à mon cours lentement. Je suis assez nerveux pour notre présentation. Et si je n'avais pas assez pratiqué et que je ruinais notre présentation? Et si j'étais si mauvais que j'allais nous faire couler?

J'arrive en classe et je vais m'asseoir à mon bureau. J'attends patiemment que Dylan arrive. Le temps passe très lentement. Je reste suspendu à l'horloge. L'aiguille avance de chiffre en chiffre. La cloche résonne dans la classe. Je regarde autour de moi, mais Dylan n'est pas là. Je secoue la tête. C'est pathétique.

-

Lorsque le cours termine, je descends à mon casier et j'y dépose mes choses. Je regarde autour de moi pour guetter l'arrivée de mon stupide copain. Au loin, je le vois arriver en parlant avec ses potes. Je ferme brusquement mon casier et je marche furieusement vers lui. Il me voit arriver et je le vois préparer son excuse. Toutefois, je ne m'arrête pas pour lui. Je passe à côté de lui en lui agrippant son chandail. Nous avançons de quelques mètres jusqu'à ce que nous soyons seuls.

Jordan Carter et sa vie en trois motsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant