Chapitre 9. Danse endiablée.

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Mercredi 12 décembre.
Beacon Hills.


J'ouvre difficilement les yeux, un rayon de soleil s'est faufilé entre les rideaux noir d'une chambre qui n'est pas la mienne et me réchauffe légèrement la peau. Je me hisse sur mes coudes et observe la pièce avec attention, je suis déjà venue ici.
La chambre d'Ayno.
Je m'assois et constate que je ne porte qu'une culotte et un grand t-shirt large m'arrivant à mi-cuisses. Je me lève et avance vers un grand miroir à pied qui trône dans un coin de la pièce. Des blessures pas encore cicatrisées sont éparpillées sur mes jambes ainsi qu'une plaie sur le haut de ma pommette gauche et une sur ma lèvre inférieure. Une colère indescriptible s'empare alors de mon corps et je frappe le miroir de toutes mes forces faisant tomber quelques morceaux de verre sur le parquet de la chambre.

- Ayno : Je peux savoir pourquoi tu as abîmé mon beau miroir ?

Je soupire et ne répond pas, je me tourne vers lui et croise les bras contre ma poitrine. Il s'appuie sur l'encadrement de la porte et pose son regard sur mes pieds.

- Ayno : C'est malin, tu as marché dans du verre.
- Moi : Je vais cicatriser.
- Ayno : Surement dans quelques jours. Kate Argent t'as administré une dose d'aconit assez élevée pour t'empêcher de guérir vite, il te faudra quelques jours pour que toutes tes plaies soient refermées.

Je lève les yeux aux ciel et m'avance vers lui laissant au passage des traces de sang sur le sol. J'entreprend de le contourner mais sa main ferme saisit mon poignet m'incitant à ne plus faire un pas.

- Ayno : Tu compte aller où ?
- Moi : Chez moi pour me changer et repartir chez cette psychopathe pour me venger.
- Ayno : Tu compte t'en prendre à une chasseuse professionnelle dans ton état ?! Soit tu es une suicidaire soit une idiote.
- Moi : Et toi tu es un abruti de première !Maintenant lâche moi.

Je retire violemment mon bras de sa poigne mais malheureusement avec sa vitesse époustouflante, il m'attrape par les épaules et me plaque contre le mur à l'opposé de la porte. Ses deux mains de part et d'autre de ma tête et ses yeux ténébreux plantés dans les miens, je me sent prisonnière. Il a même pris le temps de fermer la porte pour ne pas que je m'enfuis.
Il m'agace au plus haut point, cependant quelque chose en lui a réussi à apaiser ma colère. Il a beau être un gars très prétentieux, impulsif et sarcastique, il n'en reste pas moins très intriguant.

- Moi : Tu ne vas pas pouvoir me retenir contre mon gré.
- Ayno : Je ne te retiens pas parce que j'en ai envie, je te retiens pour que tu évites de te faire tuer ou de faire une connerie.
- Moi : Je suis plutôt responsable donc je pe-
- Ayno : C'est vrai qu'en voulant aller te venger, tu fais de toi une fille très responsable.

Son sarcasme a le don de me mettre hors de moi, malgré tout, je prend sur moi et me contente de lever les yeux aux ciel.

- Kai : Tout va bien là dedans ?
- Ayno : Ouais, j'empêche cette tête de mule de faire une connerie.

Je ne relève pas sa remarque et observe, malgré moi, son visage avec attention. Il est aussi beau qu'un ange mais aussi dangereux qu'un démon, son aura en fait flipper plus d'un dont moi mais cependant sa présence m'apaise. Pendant qu'il parle avec Kai qui se trouve derrière la porte, mes yeux en profite pour parcourir chaque parcelles de son visage. Sa mâchoire carrée, son nez légèrement retroussé, ses yeux en amandes, ses lèvres rosées, tout les critères de la beauté masculine selon les magasines. Il reporte son attention sur moi et me dévisage les sourcils froncés.

- Ayno : Tu m'observais ?
- Moi : Non.
- Ayno : Tu ne sais pas mentir. Tes yeux dévient vers la droite lorsque tu mens.
- Moi : Quoi qu'il en soit, si je veux partir je partirais !
- Ayno : Et moi je te dit que non.

Envers Et Contre Tout [TERMINÉ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant