Envers Et Contre Tout [TERMINÉ]

Chapitre 10. Étincelles.

                                  Mercredi 26 septembre.
                                  Beacon Hills.

Deux jours se sont écoulés depuis que j'ai décidé d'aider Evan.
Deux jours que je ne vais plus en cours et que je cherche dans de vieux grimoires tout poussiéreux une solution au problème de mon « coéquipier ».

- Evan : Tiens je t'ai ramené des beignets.
- Moi : Non merci. Je ne sais pas se que tu as fait avec !
- Evan : Tu te méfies même de la nourriture que je t'apporte ?
- Moi : Oui ! Je ne veux pas mourir empoisonnée !

Il soupire puis s'affale sur le canapé en face de moi. Il me regarde avec un sourire en coin puis four un beignet dans sa bouche.

- Moi : Quoi ?!
- Evan : Oh rien du tout !
- Moi : Alors arrête de me reluquer et aide moi à trouver une solution à ton fichu problème !
- Evan : C'est demandé si gentiment !

Il s'assoit à côté de moi et fouille dans un livre de sorcellerie.

Je me suis entraînée quelques fois avec Deaton pour apprendre à contrôler mes pouvoirs de sorcière. J'ai appris à déplacer des objets, lancer un bouclier de protection et à soigner des petites blessures.
Je suis loin d'être au point niveau magie, mais si le sort que l'on recherche n'est pas trop compliqué, je pense pouvoir gérer.

Au bout d'une intense heure de recherche je trouve enfin se que je cherchais.

- Moi : J'ai trouvé !
- Evan : Génial ! Plus vite mon problème sera réglé et plus vite je te laisserai rejoindre tes petits camarades qui ont essayé de t'appeler 32 fois depuis lundi !
- Moi : Comment est-ce que...Tu m'as volé mon portable ?!
- Evan : Question de sécurité ma belle !

Je soupire et prend des bougies, pour les disposer autour de lui.

- Moi : Ok t'es prêt ?!
- Evan : Oui oui aller grouille toi !

Je lève les yeux au ciel et commence à réciter l'incantation. Soudain un nuage de fumée bleue entoure son corps et un cri strident retentit.

- Moi : Evan !

Je tente de m'approcher de lui, mais les fenêtres explosent, des morceaux de verres viennent se loger dans la chair de ma cuisse, me faisant perdre l'équilibre.
Tout les meubles commencent à voler de partout, le papier peint se déchire et le parquet se décroche du sol.
Toute la maison par en éclat !
Je dois sortir d'ici et vite !

Je récupère mon cellulaire et entreprend de sortir de la maison. Ma cuisse me fait mal mais tant pis, je tiens trop à la vie pour mourir de cette manière.

- Louise !!

Au moment où j'ouvre la porte, mon prénom me parvient aux oreilles, la fumée bleue me brouille un peu la vue, mais j'arrive à percevoir quatre formes humaines.

- Moi : Les amis ?!

Je marche vers les ombres en espérant que ce soit eux.
Plus je m'approche et plus je distingue les visages de mes compagnons. Je m'arrête à quelques mètres d'eux.
Scott s'avance vers moi avec le regard sévère.

Mais au lieu de m'engueuler, il me prend dans ses bras et souffle de soulagement.

- Scott : On a bien cru que tu n'allait jamais revenir.
- Moi : Scott jamais je ne vous aurais abandonné ! Mais là maintenant on a plus urgent à faire. Il faut qu'on retourne dans la maison pour sauver Ev-

Je n'ai pas le temps de finir ma phrase, qu'une énorme explosion nous propulse tous à une vingtaine de mètres plus loins.

Je me relève un peu sonné.
Je m'assure que mes amis vont bien puis me tourne vers la maison.
Une larme puis deux, trois...dévalent sur mes joues.

- Moi : Qu'est-ce que j'ai fais ?!

La maison a explosé, provoquant la mort d'Evan.

                                   ———

De retour à l'hôpital.
Après avoir passé deux heures à expliquer au shérif se qui s'est passé, il nous a tous envoyé à l'hôpital pour soigner nos blessures.

Cela fais plus de quatre heures que je ne parle pas.
Aucun son ne sort de ma bouche.
Je suis responsable de la mort de d'Evan.
J'ai tué quelqu'un !

- Melissa : Hé ma puce !

La voix douce de maman McCall me sort de mes pensées.
Elle m'examine et soigne ma cuisse.

- Melissa : Louise, tu peux me parler s'il te plaît ? Rien qu'un mot, juste pour savoir si tes cordes vocales ont été touchées ou pas.
- Moi : Je...je suis désolé...

Malgré mon chuchotement, Melissa me sourit timidement, sûrement heureuse que je puisse parler.

- Melissa : Je vais te laisser te reposer. Scott et Stiles attendent dans le couloir, je vais leur dire qu'ils peuvent te rendre visite.

J'hoche simplement la tête puis m'allonge sur mon lit dos à elle.

J'entends la porte se fermer, puis se réouvrir quelques minutes plus tard.

- Stiles : Louise...est-ce que ça va ?

Je ne répond pas.

- Scott : Si tu ne veux pas parler c'est ton choix mais au moins regard nous...juste pour qu'on sache que tu n'es pas gravement blessée.

Je m'assois face à eux en tailleur sur mon lit et baisse le regard.

- Stiles : Écoute, ce n'est pas ta faute !
- Moi : Arrêtez de me répéter sans cesse la même chose ! Tout est de ma faute Stiles !
- Stiles : Mais-
- Moi : Je l'ai tué ! J'ai tué quelqu'un !

Des larmes coulent sur mes joues, je les essuient avec rage avant de détourner mon regard vers la fenêtre.

- Stiles : Mon père a clôturé l'enquête et les analyses ont certifiée que l'explosion a été dû à une bonbonne de gaz trop proche d'une source de chaleur.
- Moi : Si je n'avais pas accepter de l'aider rien ne serait arriver !
- Scott : Stiles va voir Lydia et dit lui de venir.
- Stiles : Mais...bon ok.

Le brun sort de la chambre me laissant face à un Scott compatissant.

- Scott : Je sais se que sa fait de voir quelqu'un mourir sous ses yeux...je connais cette douleur.
- Moi : Scott je n'ai pas besoin de « je sais se que sa fait... »! J'ai juste besoin qu'on me laisse seule.
- Scott : Non il en est hors de question !

Il s'assoit en face de moi et prend mon visage entre ses mains. À l'aide de son pouce, il essuie une de mes nombreuses larmes.

- Scott : Ne nous repousse pas Louise.

J'hoche la tête timidement.

Le son de talons claquant sur le sol de l'hôpital nous indique que notre blonde vénitienne préférée est arrivée.
Elle ouvre la porte avec détermination et prononce une seule phrase qui réussira à me faire décrocher un sourire.

- Tu as une affreuse tête ! Une journée shopping s'impose ma belle !

C'est dans les moments les plus durs que l'on reconnaît nos vrais amis.