Chapitre 9

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               On est dans la salle de pause, la situation est bien trop grave pour que je fasse les 100 pas, je suis donc assise à côté de Berlin. Je comprends vite qu'il regrette ses actes, même si il ne l'avouera jamais. Moscou occupe le canapé, je ne sais pas si il dort ou si il est juste à bout de force... sûrement c'est deux. Denver, lui, est tout agité, il remet la couverture à son père toutes les cinq minutes. Je comprends son inquiétude. Mais avec le peu de recule que j'ai, je sais que ça ne réglera rien. Denver essuie ses larmes tout en s'occupant de son père. Je veux juste abréger ses souffrances, donc je me lève et pose une main qui se veut réconfortante sur son dos. Ni une ni deux, il se lève lui aussi et me serre dans ses bras, comme si il n'y avait plus d'espoir. Si je pouvais lui dire que tout t'allais bien se passer peut être irait-Il mieux. Seulement je n'y arrive pas, quelque chose me bloquent... sûrement les larmes qui montent dans ma gorge.
               Derrière moi, Berlin se lève.
- On le laisse se reposer. Retourne nettoyer, dit il a Denver qui vient de me lâcher. Et, ensuite, va surveiller les otages.
               Denver passe devant Berlin pour partir. Je fais la même chose, et avant de me diriger vers la sortie, je jette un coup d'œil à Moscou.
- Attends, je viens avec toi Denver ! puis je sors dans la pièce.

Si nous savions seulement la moitié de ce qu'il se passe dans le deuxième coffre...

               Denver vient de partir voir Monica. Il ne l'a pas tué, il n'en était pas capable. Alors, à la place, il lui a tiré dans la cuisse, d'où le sang. Sauf que maintenant, il faut la soigner. Et ce n'est pas tâche facile, car il faut d'abord lui enlever la balle qu'elle a dans la cuisse. Et il faudra changer son bandage tout les jours. N'oublions pas non plus qu'elle est enceinte, qu'elle doit faire attention au médicament que lui donne Denver mais aussi au stress. Quoi que côté stress elle doit être servie.

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               De son côté, Moscou s'est réveillé. Pendant qu'on s'occupe dans la nourriture des otages, il descend et se dirige vers l'entrée.
- Moscou ! dit Helsinki. Moscou !
               Mais il n'écoute pas, il ouvre la porte et attend. Il veut se rendre pour sauver Denver. Mais c'est trop tard pour faire demi tour. Son fils se jette sur lui et ils tombent tout les deux au sol. Il ne faut pas que les autorités voient leur visages. Pourtant, il faut trouver un moyen ou d'un autre, pour qu'il prenne l'air. Tokyo met son masque et court vers le bouton rouge pour fermer les portes.

               Denver a donc trouver un plan. Tout les otages montent sur le toit avec leurs masques de Dali pour que la police ne sache toujours pas les différencier de nous. Mais pour ça, les faut convaincre Berlin.
               Nairobi, Rio, Tokyo et moi, on est dans son bureau. Comme je le disais au début, si on lui pointe un M-16 dessus... il fera comme nous tous, il se chiera dessus. Alors oui, je n'aime pas visé le père de mon enfant avec une arme à feu. Mais si je ne le fais pas, Moscou a des chances de mourir.
Le Professeur appelle Berlin.
- Oui ?
- Pourquoi vous êtes sur le toit ?
- Moscou avait besoin d'air, répond Berlin. Les otages ont de fausses armes. Comme tu le sais, je n'aurais jamais autorisé cela. Mais mes camarades sont entrain de me convaincre.
               Exact, Tokyo et Rio ont leurs flingue braqués vers lui. Berlin est donc obligé d'écouter les ordres.
- Je ne veux pas d'improvisation, dit le Professeur. Tenez moi informé. il raccroche, les deux amoureux baissent les armes.
- Si vous ne gardez pas la tête froide, dit Berlin. Vous pouvez oublier le fric, Acapulco et les enfants. Vous allez tout gâcher.
- Nos têtes vont très bien, mais merci de t'inquiéter mon ange, je souris et me re concentre sur le contenu d'une des armoires en verre dont le bureau est rempli.
- Une seule chose à faire, continue Berlin. Être professionnel
               Nairobi attrape un billet de cinquante euro et l'agite devant notre nez.
- Et ça, ça ne l'est pas ? demande-t-elle. Hein ?
- Magnifique. répond Berlin.
- Non, pas magnifique. Encore mieux que ceux des banques. Impossible à tracer. C'est une œuvre d'art. Tu sais pourquoi ?
- Eclaire-moi, Nairobi.
- Parce qu'il a été fait avec amour. dit elle en se levant. Je suis professionnelle. Mais que faire quand ton père panique au milieu de tout ça ? Le voleur prend le dessus sur le fils ? Alors, Berlin ? Sur l'humain ? Pour un connard pour toi c'est facile. Mais pas pour moi.
               Elle chiffonne le billet qu'elle a dans la main, et le jette à Berlin. Quand Nairobi parle comme ça, ça me fait frissonner, elle est géniale. Berlin est énervé, je le vois sur son visage, ça va péter. Quand je quitte la pièce, il m'appelle. Je fais demi tour et passe ma tête par la porte.
- Oui mi amor ? je demande avec le même sourire innocent qu'une petite fille qui vient de voler des bonbons.
- Ne refais plus jamais ça, dit-il.
- Ça quoi ?
- Pointer une arme vers moi, me défier.
- Malgré ce que Tokyo peut dire, je suis ta femme, pas ta pute.
- LONDRES !
               Je suis déjà partie quand il me crie après. Mais je suis toujours assez près pour être sûr qu'il entende mon « Ta gueule! »

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               Mais comme avec nous rien ne se passe jamais comme prévu... le pire arrive, encore. Sur le toit, Arturo a comprends qu'il est arrivé quelques chose à Monica. Qu'elle est blessée, si pas tuée. Il s'est mis à crier. Paniqué, non pas pour elle, mais pour son bébé. Les flics ont dû pensé que c'était un braqueur, parce qu'ils ont tirés et ont touché Arturito à l'épaule.
               Quand je suis sortie du bureau de Berlin, tout était simple. Alors pourquoi ? Pourquoi on se retrouve à retirer une balle de l'épaule d'Arturo ?
On dit que lorsque la mort frappe à la porte, tout devient limpide. Arturo Roman, en se vidant de son sang, attend la lucidité de la mort, pour vérifier qui était l'amour de sa vie de sa vie. Laura, celle avec qui il a vécu 14 années de vie conjugale, ou Monica, sa secrétaire et maîtresse qui lui rendait sa jeunesse. Mais pour Arturo, la seule certitude est qu'a moins d'extraire la balle, il mourrait avant de savoir. Franchement, nos cours de secourisme ne garantissent rien.

Maison de Tolède, 5 mois avant, cours avec le Professeur.

               Aujourd'hui, on s'occupe de la partie secourisme. Le Professeur est entrain de dessiner, sur le corps de Rio, les veines et les artères importantes du corps humain, en cas d'extrême urgence.
- Attends, attends, dit Denver. Tu veux qu'on apprenne la médecine avec des marqueurs ?
- Tout blessé devra être traité sur place. Pas d'hôpital, répond le Professeur.
- C'est du suicide. C'est une chose d'être coincés comme des rats, une autre d'être tué.
- Denver, dit Berlin, on te demande d'apprendre à retirer une balle. On est pas sur une opération du cerveau.
- Le suicide, ça sera si cette fichu balle reste à sa place, j'ajoute.
- C'est simple, on sort la balle. Proprement. C'est tout. dit Nairobi.
- Ah c'est rien ! Juste un bout de plomb, dit Denver qui ne veut pas lâcher le morceaux. Moi, vous m'emmènerez à l'hôpital.
- Pas d'hôpital Denver, je dis, désespérée.
- Je préfère être cul-de-jatte et libre qu'en bonne santé et en prison. lance Tokyo.
- Personne ne sortira, conclu le Professeur. Chacun d'entre vous est une piste. Donc si vous voulez tout lâcher, c'est maintenant. Si vous restez, vous allez jusqu'au bout.
- On continue ? lance Rio, toujours couchée sur la table. Mon zizi se met à ressembler à celui d'Helsinki.
- Hé ! Tu veux le voir ? dit Helsi offusqué.
               Tout le monde explose de rire. C'est exactement ce qu'il nous faut. Quant au Professeur, il est toujours aussi désespéré.
- Un autre cobaye, dit le Professeur qui est sûrement entrain de regretter ce casse.
- zizi zizi, fait Denver à Helsinki.
               Vu que personne ne veut prendre la place de Rio, Nairobi se dévoue et se couche sur la table en retirant son haut. Je me met à siffler et Tokyo applaudit.
- C'est rien non ? dit elle alors que tout les garçons sont à l'affût.
- Oh sexy ! dit Tokyo.
               Tokyo prend le marqueur et commence à dessiner les artères sur le nouveau cobaye.
               Ét la, on a toutes les deux réalisées que Nairobi était plus intéressante qu'il n'y paraissait. Même si personne ne ne se connaissait, j'ignorais que Nairobi avait un fils. C'est ce que révélait sa césarienne.
               Pendant qu'elle dessine, Tokyo s'en aperçoit et pour être sur, elle relève de peu là culotte de Nairobi. Mais c'est assez pour qu'elle se lève un criant que Tokyo est perverse et folle.
- Qu'est-ce que tu fou ? ce met à crier Nairobi. Qu'est-ce que tu regardes ? Je vais te faire bouffer ton marqueur.
- Où est le souci ? demande le Professeur.
- C'est une lesbienne ! répond Nairobi.
- Hé ! Du calme ! je lance.
- Tu regardais quoi ? Elle demande encore .
- C'est plutôt toi ! T'as vu comment tu mouillais ?! crie Tokyo. 
                  Nairobi met une claque à Tokyo et elles commencent à se battre. Berlin se met devant  Nairobi pendant sur j'essaye de la calmer. Alors Tokyo m'a insultée et je suis entrée dans la dispute. C'est là que notre amitié a commencé.

Loᥒdrᥱs Dᥱ FoᥒoᥣᥣosᥲOù les histoires vivent. Découvrez maintenant