Chapitre 32

973 52 6
                                    

Je regarde Berlin sortir de la pièce et je prends un instant pour réfléchir, me reposer. Penser à moi, à nous, à tout ce qu'ils s'est passé et tout ce qui se passera.

Une île au large de la Taïlande, environ deux ans plus tard.

- Andrea ? Où est-ce que tu t'es encore cachée ?
Je cherche partout dans la cabane où nous vivons à la recherche de ma fille. Dans une autre pièce, j'entends des petits pas et puis plus rien. Et un gros « boum ». Je sors en courant de la chambre et me dirige vers la cuisine. Ma petite fille est là, avec ses beaux cheveux bruns et ses yeux noisettes, elle a le même regard et la même bouche que son père. Elle se cache dans un coin de la pièce, de l'autre côté de celle-ci se trouve un homme de taille moyenne aux cheveux bruns, la quarantaine. Il n'a pas l'air de nous vouloir du mal, pourtant je m,approche de ma fille pour la protéger.
- Qui êtes-vous ? je lance à l'inconnu.
- Je m'appelle Martin, répond-il. C'est le Professeur qui m'envoie.
- Le Professeur ?
- C'est ça. Dans une semaine vous et votre fille devrez retourner sur le continent, quelqu'un vous y attendra.
- Et pourquoi pas maintenant ?
- Andréa c'est ça ? demande-t-il en s'abaissant pour être à sa hauteur. On va vite se revoir.
Il se lève et quitte la cabane, la petite fille avait serrer ma jambe aussi fort qu'elle le pouvait pour se protéger. Après quelques minutes, je vois un bateau s'éloigner de l'île.

Maison de la Monnaie, dans le grand hall.

Quand j'ai entendu les coups de feux je me suis réveillée, j'ai sauté sur mon M-16 et je suis sortie de la pièce en courant. C'est Nairobi qui a tiré, en pleure au milieu des otages, elle perd pied. Quand je sors de la salle de pause, elle est accroupi devant Alison Parker et pointe son flingue sur sa jambe.
- Ou te tirer dans la jambe pour que tu ne puisses plus danser ?
- Excellente idée ! crie Berlin du haut de l'escalier. Il est temps d'être réaliste. il commence à descendre les marches. L'utopie dans la collaboration a échoué. [il rejoint Nairobi en bas] Nairobi. [elle l'arrête] Merci de m'avoir permis de m'éloigner quelques temps de mes devoirs, mais... nous sommes tous prêts à ce que je reprenne les rênes.
Je descends à mon tour les grands escaliers et arrive à leur hauteur quand Nairobi part je l'arrête et lui dis de monter pour se reposer. Berlin prend un moment pour respirer et apprécier la chose.
- Este es un momento maravilloso.
Il lève les mains pour enlever son bandage mais ne me précipite vers lui pour l'aider et vérifier sa plaie.
- Parfait... je lui dis en lançant le bandage sur les escaliers.
- Merci... Levez-vous ! ordonne-t-il.
Une fois les otages debout, Berlin se charge de leur enlever leurs masques. Et tout en marchant il leur explique la suite.
- Je vous ai dit que j'allais vous protéger, pas vrai ? Mais j'ai changé d'avis. C'est bien plus logique de vous torturer.
Je ne peux m'empêcher de sourire quand il dit ces mots.
- Dans les camps de concentration, le respect se gagne. Ici, nous allons faire pareil. Vous allez creuser le tunnel jusqu'à avoir les mains en sang, crie Berlin. La nuit, vous pourrez pleurer de douleur dans votre lit de camps mais vous continuerez à creuser ! Vous allez faire des tous sans repos. Ou un châtiment exemplaire vous attend. il sourit et pointe du doigt l'autre côté de la salle. Comme votre chef.
Helsinki amène Arturito en le tenant par les cheveux. Celui-ci a sur le tourne l'équivalent de 2 kilo d'explosifs. Je m'avance pour bien voir, je ne m'y attendais pas en tout cas.
- Un homme qui tuera s'il nous trahit à nouveau. il avance. Qui tuera s'il essaie à nouveau de regagner sa liberté. Dont la transpiration... tue. Un homme à caractère explosif. Maintenant, il ont peur de toi, Arturo. Même si nous avons toujours su que tu étais « la bombe ». [Berlin rigole à sa propre blague] Comme tu es un paria, tu vas rester ici, isolé. Helsinki et les autres, au tunnel !
Les otages s'en vont et Berlin se rapproche encore plus d'Arturo « tic tac... bouuuuum »

Monastère, plus de 2 ans plus tard.

Pour la première fois depuis notre retour en Espagne, je me détends. Nous voir tous réuni me fais du bien. Ça me rappelle Tolède, les barbecues, les chansons au coin du feu, les longues discussions après les repas. Berlin.
Denver entre dans la chambre, Andréa dort déjà et je n'arrive pas à faire de même.
- Salut. il me lance en s'asseyant sur le lit.
- Salut...
Je regarde ma fille dormir à point fermé, un sourire innocent aux lèvres.
- Elle lui ressemble. dit Denver.
- Tellement que parfois j'en pleure...
Denver me prend dans ses bras. J'arrive à me souvenirs de la dernière fois que c'est arrivé. On venait de sortir du tunnel et je tombai à genoux en l'entendant exploser, c'est le premier de tous qui a accouru vers moi. Ce jour là, nous avions tout les deux perdus la chose la plus chère à nos yeux.
- Je préfère dire que Cincinnati ne ressemble pas à son père, je dis en riant.
- Arturito...
- Vous avez l'air heureux en tout cas.
- On l'est. Vous aussi.
- Elle me rend heureuse, oui. Tu sais, à une époque j'ai voulu l'appelé Maria.
Denver embrasse mon front en signe de reconnaissance et sort de la pièce. Moi je n'arrive toujours pas à dormir, donc, je décide de marcher un peu. Dehors, il y a Palerme, un des nouveaux, mais je le connais aussi sous le nom de Martin. Je marche dans la grande cour et m'arrête à côté de lui.
- La dernière fois que j'ai fais ça, j'explique. Je n'étais même pas encore enceinte. C'était à Tolède, Andrès était assis dans le jardin et il m'a demandé en mariage.
- Il avait l'air de t'aimer. me répond Palerme.
- Je l'espère, en tout cas, malgré ses dire, il appréciait l'idée d'avoir un bébé.
- Donc il t'aimait. Elle lui ressemble.
- Elle est magnifique.
- C'est ce que je viens de dire.

Maison royale de la Monnaie et du timbre, 6e jours de braquage.

               Je suis assise sur les escaliers et Rio les descend en courant et en criant.
- Tokyo revient ! OUVREZ LES PORTES
- Quoi ?!
- Elle arrive !
Il se précipite vers les grandes portes pendant que je cours derrière lui pour les ouvrir, mais avant je crie à Helsinki d'aller chercher Berlin.
Quand les grandes portes s'ouvrent, la seule chose que nous voyons directement c'est une moto de la police foncer droit sur nous ! Rio et moi sommes rejoins par Denver et Moscou. Rio met son masque, il doit être aussi excité que nous, Tokyo est là, elle arrive. Mais ce que je n'avais pas prévu c'est ça.
- On doit la couvrir bordel ! crie Rio en sortant.
Moscou sort à sa suite. On est une famille, si un sombre, on sombre tous. Mais ce jour n'est pas encore arrivé. Alors je sors moi aussi et je tire sur les CRS les plus proches. Aucun n'est touché et à l'intérieur, les otages s'affolent.
Tokyo passe les escaliers et atterri au milieu de l'entrée. Rio rentre tout de suite, mais ce n'est pas aussi facile. Moscou me crie de rentrer mais alors que je recule, une balle me touche la jambe, à l'aide de l'autre je me propulse à l'intérieur et tombe sur le sol. Mais à côté de moi, sans que je ne puisse rien faire, Moscou est touché, il rentre avec peine à l'intérieur. Alors que je ne sais plus me relever, c'est mon ami qui ne bouge pas. Les portes se ferment et mon coeur accélère, je vois la tache de sang grandir sur la combinaison de Moscou. J'ai tellement mal au coeur que j'en oublie avoir mal à la jambe. Alors, oui, Tokyo est revenue. Mais Moscou part devant mes yeux.
Berlin arrive et en me voyant à terre se précipite vers moi. Pendant quelques secondes je n'arrive plus a parler. Je pointe juste Moscou du doigt, essayant de faire encore quelques pas. Et c'est quand son fils tourne la tête vers lui qu'il se laisse tomber, à bout de force.
- Moscou ! crie Nairobi en le voyant tomber dans les bras de son fils.
Denver s'énerve sur Tokyo, de manière objective c'est sa faute. Sa faute si, devant nos yeux à tous Moscou se laissait mourir. Tout le monde s'affaire autour de lui. Berlin jette à Tokyo un regard mauvais. Moi, j'en oublie ma jambe, tout se qui compte c'est mon ami, mon père, mon frère. Je « rampe » comme je peux jusqu'à lui, attrapant sa main. Je suis trop faible pour crier comme le fait Denver, alors je pleure.

J'aime particulièrement ce chapitre. J'espère que vous l'aimerez comme moi!

Loᥒdrᥱs Dᥱ FoᥒoᥣᥣosᥲOù les histoires vivent. Découvrez maintenant