- Tu portes un gilet par balle pour menacer tes amis toi maintenant ?
- Je ne compte pas dans mes amis un assassin, Londres. me répond Tokyo en essayant de garder son calme.
- Je ne compte pas dans mes amis quelqu'un qui menace ma famille.
Je la pousse. Je sais que Berlin a merdé, et il a bien fait de se dénoncer. Malgré mon coup, elle ne bouge que très peu, sûrement a cause du gilet ou de son énervement.
- C'est nous ta famille. elle lance, je me rends comptes je ne suis entrain de commettre une erreur plus grave que tomber enceinte de Berlin.
- Oui... on est une famille. Mais moi je te parles d'une vrai famille.
Nairobi sort du bureau et nous regarde, pendu à la porte à l'aide de son bras. Je dois leur expliquer, elles ont le droit de savoir. Mais ça attendra. Ce qui me préoccupe pour l'instant c'est Berlin. Je pousse Tokyo et j'entre dans son bureau en fermant la porte le plus vite possible. Il parle toujours au Professeur.
- Ce n'est pas moi qui ai un problème, c'est toi. Il faut me punir pour me montrer que tu es capable de tenir fermement le gouvernail. Que je peux te faire confiance.
Je m'avance dans la pièce, je vois que ses fioles et sa seringue sont encore sur la table. Je me précipite vers lui pour les ranger, on ne sait jamais. Quelqu'un pourrait entrer.
- Tu n'as pas envie de parler. Personne ne sait pour cette femme, donc le plan est maintenu.
- Ils exigeront une preuve de vie d'ici 48h. répond le Professeur avant de raccrocher.
- Tu vas faire quoi ? je lui demande.
- Rien. Pourquoi faire quelques choses ?
- Ça empire ? je l'interroge en rangeant la seringue dans la trousse.
- Non, mais ça ne va pas en mieux non plus, répond Berlin, il prend mon bras. Et toi ?
- Le bébé va bien...
Je pose ma main sur sa joue en souriant et il m'embrasse comme si c'était la première fois et qu'il ne fallait rien faire de contraire de peur de blesser l'autre.
- Le Professeur ne te punira pas. je dis en m'essayant à côté de lui. Il ne peut pas confier la mission à quelqu'un d'autre.
- J'ai tué un otage sois réaliste.
- T'as fait une erreur, oui. Mais à qui la confier sinon ? Tokyo ? Non, elle a faillit tuer un flic. Rio ? Trop faible. Nairobi ? Elle est déjà assez occupé...
C'est quand j'ai vu Berlin me regarder avec autant de conviction que j'ai compris. Personne ne pouvait prendre les rênes, personne sauf moi. Alors oui, je peux être impulsive, mais ce n'est pas ça le problème.
- Je ne peux pas Berlin !
- Pourquoi pas ? Tu es la seule à être disposée, répond-il en se levant.
- A cause de toi ! Le Professeur sait qu'on est ensemble.
- Il sait qu'on couche ensemble. Pas qu'on attend un bébé.
Je l'embrasse une dernière fois puis je quitte la pièce, je n'ai aucune raison de partir précipitamment, mais je n'ai aucune envie de continuer cette discussion. Nairobi pose son marqueur quand elle me voit sortir et sort de son bureau.
- C'est quoi ces conneries ?
Elle parle sûrement de ma « famille ». Après cette discussion avec Berlin, je ne suis pas fixée. Évidemment il ne regrette pas ses actes, il ne peut pas, il n'y arrive pas. Ces sentiments le dépasse, la tristesse, la douleur, la culpabilité. Peut être aimerait-il ressentir ça, comprendre mais non. Ça lui est impossible. Parfois je me dis que si je partais, il s'en moquerais. Je sais qu'il m'aime... mais peut-il ressentir le même amour que j'ai pour lui ?Mais Nairobi attendra, avant je dois vous parler des aventures du Professeur. Le Professeur qui a mit la police sur écoute a donc pu entendre qu'ils connaissaient la marque de la voiture, la SEAT Ibiza. Cette voiture devait être détruire, mais malheureusement on avait confié cette mission à Helsinki. Le Professeur a vite compris que notre voiture n'a pas été détruite. Ni une ni deux, il a sauté sur sa moto et est parti à la casse. Après quelques complications, un chien et les propriétaires qui on essayé de le tuer, le Professeur a réussi. Et juste quand la police a débarqué, l'homme à lunettes a eu fini de nettoyer le véhicule de toute empreinte. Et en chemin, il a trouvé la punition idéal pour Berlin. Sur le siège avant, il a déposé un bouton de la veste préféré (je précise) de Berlin. Et il a réussi à fuir juste à temps, en manquant de se faire arrêter.
Ce dimanche la, Raquel Murillo a raté le visage du Professeur. Et c'est une des pièces indispensables à la résolution de l'énigme du braquage. Elle a Rio. Tokyo. Et elle aura bientôt Berlin. Le Professeur avait prévu qu'ils découvrent les photos. Il distribue les cartes une à une pour que l'inspectrice reste dans la partie. Seule sa photo doit toujours manquer. Mais il n'est plus si anonyme ou inconnu. La police commence à établir son portrait tel un hologramme. Ce détail gênant le met en grave danger. Si l'inspectrice joue bien ses cartes et découvre sont visages, la partie serait finie. Échec et mat.Maison de Tolède. 3 mois plutôt, autour d'un bon repas.
Aujourd'hui il fait bon, du coup on mange dehors, j'avoue qu'il fait quand même un peu froid, c'est pour cela qu'on a tous une petite laine. Pour vous situer un peu, je vais vous expliquer la disposition de la table. Le Professeur est au centre, de manière à ce que tout le monde le voit. A côté de lui il y a Berlin, toujours bien habillé, son verre de vin à la main et son sourire attentif. Puis il y a moi, avec ma petite veste en jean, mon verre de vin et ma tresse qui tombe sur mon épaule. Ensuite, c'est Moscou, qui sert tout le monde et qui fait, comme toujours, ses commentaires paternels. A côté de lui, évidemment, Denver et sa célèbre veste en jeans qu'il doit avoir depuis dix ans, avec sa bière et son grand sourire ( et son rire) communicatif. A côté encore, c'est Rio, sa veste kaki, son sourire de petit garçon et évidemment, une belle bière. Puis ce sont les jumeaux, Helsinki avec son survet et Oslo avec sa veste en jeans de caïd. Encore à côté, Tokyo, veste a carreau rembourré, son célèbre collier ra-de-cou et sa bière, mais pour être plus classe, elle la boit dans un verre... Ensuite, à côté du Professeur c'est Nairobi, les cheveux en arrière et sa veste en cuir avec des franges. On ne croirait pas comme ça, mais on en jette.
Comme toujours, les conversations autour du dîner tournent autour du casse parce que c'est la seule chose que nous sommes autorisés à aborder.
- Pourquoi n'interviendront-ils pas ? demande Tokyo.
- Parce qu'on fermera à clé, répond Denver.
Tokyo imite son rire, je ris moi aussi mais à ma manière. Cette imitation est plutôt bonne.
- Du coup? Pourquoi ils n'entreront pas ? je demande au Professeur en passant mon assiette à Moscou pourqu'il me serve.
- Ils ne feront rien, répond le Professeur, car la population sera contre.
- Pourquoi? Il y aura un référendum ? demande Nairobi en rigolant, sauf que personne ne rigole, tout le monde la laisse bider. D'accord...
- Ecoutez, continue le Professeur, en 2011, des jeunes gens ont occupé la Puerta de Sol, notre place la plus célèbre. Ils ont réuni plus de 20 000 personnes.
- Les Indignés ? lance Moscou en s'asseyant.
- Exactement. répond le Professeur. Si on nous avait dit que 20 000 personnes camperaient la bas pendant un mois, sans que la police intervienne, nous ne l'aurions jamais cru. C'était impossible.
- Mais c'est arrivé, dit Berlin. Aucune intervention.
- Pourquoi ?
- Parce que la population était de leur côté ? je répond, en fait c'est plutôt une proposition qu'une réponse certaine.
- Exact, dit le Professeur en me pointant du doigt.
Je salue le public, Denver et Rio m'applaudissent.
- Un autre verre je vous prie, je m'exclame en levant le mien, mais le Professeur me lance un regard appuyé et je repose mon verre sur le table.
- Ok, lance Tokyo. Mais ces jeunes avaient des tentes et nous des armes. C'est pas pareil.
- C'est vrai, appuie Nairobi.
- Mais... la politique reste la politique, dit Helsinki en nous étonnant tous. L'argent reste l'argent. La sangria reste la sangria. il rit et attrape le pichet qui contient la sangria. En Serbie, la police débarquerait pour ça. Santé ! et il boit directement au pichet.
- ooooh !
- Non fais pas ça !
- Degueulasse
- Bordel !
- Nous serons... continue le Professeur comme si de rien était. Les résistant prit dans la souricière. Comme eux étaient les résistants de la Puerta del Sol. Et la résistance plait toujours.
- On sera la Resistancia ? je questionne avant d'avaler une nouvelle gorgée de mon verre de vin.
- Oui peut dire ça oui. répond Berlin.
- J'aime bien La Resistancia, dit Rio. Ça claque !
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Loᥒdrᥱs Dᥱ Foᥒoᥣᥣosᥲ
Fanfiction9 braqueurs. 4 histoires d'amour. 3 cadavres. 1 plan. 1 braquage. Bonjour, ou bonsoir. Mon nom est Ivana Pedraza. Mais appelez moi Londres, c'est ça mon vrai nom. Vous devez vous demander pourquoi je vous parle aujourd'hui. Je veux tout simplement v...