Chapitre 15

1.4K 62 3
                                    

Je fais ma pause quand Nairobi vient me chercher. Il se passe quelques choses. Il a l'air inquiète. Elle m'emmène dans le bureau où il y a la télévision et repart chercher Berlin.
« Bien connu des services de police pour ses braquages de haut vol, Andrés de Fonollosa est aussi accusé de crime à caractère sexuel »
Il entre dans la pièce, je n'ose même pas le regarder, j'ai bien trop peur de la suite.
- Sacré CV. Hein ? lance Nairobi. Andrès de Fonollosa. Qui l'eût cru. En dépit de tout raffinement... et de ce balai dans le cul... au bout du compte, ton truc, c'est les putes.
- Nairobi... je dis.
«  Notamment un réseau de trafic d'êtres humains faisant commerce de femme originaires d'Albanie et de Bulgarie »
Les larmes me montent aux yeux. Berlin ne bouge pas, il est outré. Quand à moi, je commence à avoir la nausée et les commentaires de Nairobi n'arrange rien.
« Mais aussi plusieurs enlèvements de mineurs, séquestration »
- Mineurs ? demande Nairobi choqué. Des mineurs ?
Mon menton tremble, et mes yeux deviennent rouges.
- Andrès... je laisse échapper un sanglot.
- T'es un porc ! dit Nairobi. Tu peux m'expliquer pourquoi tu as une fille ligotée dans ton bureau? elle s'approche dangereusement de lui, ma gorge se serre. Tu compte en faire quoi? Sombre merde !
- Nairobi s'il te plaît... je lache faiblement, comme si je la suppliait de ne pas me tuer.
- T'es une balance en plus ?
Et là, elle fait la pire de toute les erreurs qu'elle avait le choix de faire. Elle pose son doigt sur Berlin, un doigt accusateur.
- Nairobi !!
Mais je n'ai pas le temps de réagir que Berlin l'attrape pas la gorge et la fait basculer sur la table. Elle essaye de se libérer en lui donnant plusieurs coups au visages mais il ne bouge pas d'un millimètre. Je me précipite vers lui en tirant son bras pour qu'il la lache mais il me repousse. Je ne vois que la démence sur son visage, de l'indignation.
- Je ne vendrais jamais de femmes et je ne serais sûrement pas un mac. Mon code éthique me l'interdit. Comme de dénoncer un partenaire, même si c'est une ordure. Ne dis plus jamais de telle chose devant ma fille.
Nairobi acquiesce et il la lâche après une hésitation plus que flagrante. Il écoute les dernières paroles de la journaliste disant que ces empreintes ont été retrouvé sur un bouton dans la SEAT Ibiza. Voici donc la punition du Professeur.
Nairobi peine à se relever et caresse son cou. Je viens l'aider un la faisant assoir sur une chaise.
- Je suis désolée, je lui dit en apportant un verre d'eau.
- Tu vas l'épouser ? elle peine à parler mais elle arrive encore à rigoler.
- Je pense qu'il ne ment pas. On connaît tous ici sa mégalomanie... mais il est très fier. Si ce qui a été dit était vrai, il n'aurait pas démenti.
- T'es psy toi maintenant ?
- Non. Amoureuse. Repose toi, je vais libérer cette gamine.
Je lui fais ce genre de sourire tendre. Le genre de sourire dont on a besoin quand tout va mal. Mais il n'y a qu'une personne réellement meurtrie qui peut te faire ce genre de sourire. Le genre de sourire dont Nairobi a besoin et que je suis la seule à pouvoir faire.
Berlin fait demi tour et nous regarde,
- Dites moi... vous savez où est Denver ?
- Pas ici... Andrès.
Et là, j'ai fait un tout autre sourire. Un sourire que seul une personne énervée et qui a envie d'énerver l'autre peut faire.
Et je vais vous expliquer à quoi Berlin penser. Il a pensé à Denver. Car une nuit, la nuit de la St-Jean et de la paella. Denver a volé la veste de Berlin. Et cette nuit la, Berlin a retrouvé Denver endormi dans la voiture avec, sur lui, la veste d'où vient le boutons retrouvé par la police.

Je laisse Nairobi et je pars chercher la fille enfermée dans le bureau. Je la détache et je lui explique qu'elle n'a plus de soucis à se faire et qu'elle va retrouver ses amis. En sortant du bureau, je croise Rio et je lui demande de la ramener avec les autres sans poser de questions. Puis je retourne voir Nairobi mais elle n'est plus là, elle a du comprendre, elle aussi, que si elle ne faisait rien, Denver connaîtrait le même destin que celui que Berlin avait prévu pour Monica. La mort.
Je cours dans l'escalier et j'arrive enfin dans la fabrique, ou se trouve Berlin et Nairobi.
- Tu ne peux pas l'abattre pour avoir volé une veste ! C'est merdique et tu es quelqu'un de classe.
- Et que fais-tu de me dignité ? lui demande-t-il.
- Hein ?
- J'ai une réputation à défendre. Mes amis de la Côte d'Azur ont vu mon nom associé à tout ses crimes. Denver à nous bousillé mon honneur.
Je prends mon courage à deux mains. Et je fais ce qu'il déteste le plus. Je le défie.
- Oh pitié Berlin...
- Et quand quelqu'un fait ça, il se tourne vers moi, je l'écrase.
Je m'approche de lui, Helsinki pointe son arme vers moi.
- Arrête de jouer avec ça, je lui dis en l'approchant de lui jusqu'à ce que ton arme touche mon menton.
Je touche son M-16 avec deux doigts et l'écarte jusqu'à ce qu'il ne soit plus braqué dans ma direction
- Touche moi avec une de ces balles et je te tuerais juste avant de mourir.
Helsinki recule et je me place à côté de Nairobi.
- C'est une question de dignité, dit Berlin. L'éthique est importante, mais l'esthétique aussi.
- Mi amor, je lui lance en remettant mes cheveux en place. Je te prendrais presque au sérieux si... TU NE VOULAIS PAS TUER UN GAMIN QUI A VOLÉ UNE VESTE !!
Il lève un sourcil et caresse ma joue.
- Arrête ton manège, dit-il, on sait tout les deux que j'ai raison.
- Berlin... Je t'en supplie ! dit Nairobi, à deux doigts de pleurer. Par pitié ne fou pas le plan en l'air.
Berlin part en ordonnant à Helsinki de nous retenir.
- Espèce de salaud ! crie Nairobi, Helsinki pointe son flingue vers elle donc elle ne dit plus rien. Helsinki... dit elle les larmes aux yeux. Tu me tuerais ?
Helsinki retire son arme et regarde Berlin partir.
- La veste c'était une blague ! Une putain de blague !

Cette soirée est la meilleure qu'on ait faite à Tolède.

C'est la fête au village. Avec Denver, Rio, Nairobi et Tokyo on a prévu d'y aller. On s'est préparé et je nous trouve plutôt magnifique. Nairobi est coiffée les cheveux en arrière, elle a un peu poussé sur le maquillage, mais elle a une superbe robe bleu électrique. Tokyo, elle, c'est fait deux chignons sur le haut de la tête, elle porte des créoles, un top noir et une jure noir et blanche en forme d'ail, comme dans les mangas. Et elle a des lunettes aux verres bleus. Et puis il y a moi, j'ai les cheveux lâchés et des lunettes aux verres roses. Un top avec de longues manches à rayures noires et blanches et un simple short en jeans bleu clair.
Rio entre dans la chambre quand on est face au miroir.
- En voiture !
- Shhh ! lui fait Nairobi.
- Tu as les clés ?
Rio les sort de sa proche et les agite devant le nez de Tokyo. On n'a évidement pas le droit de sortir, donc on ne doit pas faire de bruit et on doit voler la voiture, ou plutôt l'empreinter. Nairobi attrape les clés et va prendre son sac.
- Où est Denver ? demande Nairobi.
- Aucune idée, répond Rio en défaisant un bouton de sa chemise.
Denver fait son entrée dans la chambre en faisant un tour sur lui même. Il a la veste de Berlin.
- En route ! dit il avant de se mettre à danser en faisant des mouvements de bassin. On suit le mouvement.
- Merde ! C'est quoi ça ? je demande en regardant sa veste.
- L'élégance pure.
- C'est la veste de Berlin ? demande Nairobi.
- Exact
- Allons-y ! dit Tokyo.
Denver se dirige vers la sortie mais se retourne au dernier moment en prenant le même air théâtral que mon amant.
- Taisez-vous ! il dit en mettant son doigt sur la bouche. Ça me vient...
- Quoi?
Il nous tient toujours en haleine et agite sa main en l'air comme si il allait dire un truc de la plus haute importance.
- Je vous ai déjà parles de mes cinq épouses ? il rigole mais arrête tout de suite et refait silence. Elles ne cherchent qu'à se faire engrosser et ce qui sort alors est une ogive nucléaire.
Il agite toujours sa main. Je prends sa veste et me frotte à lui.
- Oh Berlin ! je dis en riant.
- J'aime bien être lui pour finir. lance Denver
- Allez on y va ! s'écrie Nairobi. Tu me stresses.
- Ça chambre est juste à côté chut !
Et on part pour cette nuit de folie.

Loᥒdrᥱs Dᥱ FoᥒoᥣᥣosᥲOù les histoires vivent. Découvrez maintenant