Cela fait maintenant 80 heures que nous sommes tous enfermé dans cette putain de Maison de la Monnaie. Et 18 heures sans nouvelles du Professeur, ça ne sent pas bon. Le Professeur nous avait expliqué que les appels toutes les 6 heures étaient primordiaux. Si après 24 heures sans appel, le Professeur ne répond pas, cela voudra dire qu'il a été arrêté et qu'il se fait interroger par la police. On commence tous à s'inquiéter, le Professeur est le seul à pouvoir renverser la situation si tout dérape. Nous sommes tous rassemblé dans la salle de « pause », il est 17h59. Berlin est assis en face du téléphone, il n'a pourtant pas l'air de s'inquiéter.
- Il n'a toujours pas appelé, dit Moscou en jetant un œil vers l'horloge.
- Il reste une minute avant 18 heures, répond Berlin en regardant sa montre,
- Vu les circonstances, tu sais où tu peux te mettre ta ponctualité britannique.
Moscou attrape le téléphone, Berlin souffle du nez en souriant, c'est un rire mécontent avec un zeste de moquerie. Le Professeur ne répond toujours pas et le mineur finit par raccrocher. Derrière moi, Tokyo s'énerve et Berlin ferme les yeux, Nairobi commence à bouillir.
- Troisième appel sans réponse, déclare Moscou. Ça fait 18 heureux sans nouvelles du Professeur. Ni de la police. On fait quoi ?
- On attend le prochain appel, je réponds. Jusqu'à la fin du cycle.
- Quel cycle ?! Celui de la putain de souricière ? lance Denver en contractant sa mâchoire.
- Denver, calme toi, lui dit Berlin en se levant pour prendre une bouteille de vin et deux verres dans l'armoire. Pas d'inquiétude avant minuit. Londres.
Il me fait un léger signe de tête pour me dire de venir avec lui. Je lève un sourcil et croise les bras sur ma chaise.
- Pardon ?! Tu te fous de nous ?! je lance.
Berlin s'arrête et ferme les yeux, signe que ça l'énerve au plus haut point.
- On est coincé dans ce merdier et toi tu veux baiser ? demande Tokyo.
- Je vous en prie. Pas besoin d'être vulgaire, dit-il en se tournant vers nous.
Je me lève et lui prend un des deux verres des mains.
- Je pense que tu vas devoir te contenter de ta main. j'ajoute en prenant la bouteille pour me servir un verre.
Il sourit légèrement, il déteste quand je lui fais face, mais il faut croire qu'au fond ça lui plaît, sinon je ne serais plus là.
- Les filles ! Voyons... où est passé carpe diem ?
- Le plan est parti en vrille, voilà tout. dit Tokyo en faisant face à Berlin. Peut-être que ça t'est égal, parce que tu es condamné, mais moi non.
Berlin a un temps d'attende, il me regarde, attendant que je le suive.
- J'ai pas tout ton temps Berlin. Toi, tu ne fais rien, c'est nous qui gérons tout ! Alors, je ne te suivrais pas parce que j'ai du travail ! Toi, la seule chose que tu fais c'est obliger des gamines terrifiée à danser pour toi.
- J'y vais, dit Berlin en se retournant à nouveau pour partir.
Mais Nairobi l'arrête.
- Espèce de fils de pute, lâche-t-elle en se levant de sa chaise.
- Une autre...
- Tu baises vraiment une otage ?
- Baiser, non. Mais si je n'étais pas entrée oui. j'ajoute.
- Qui ? Non non ! Je m'en fou ! se coupe-t-elle. Il n'y a rien de plus méprisable que se taper une otage.
Rien que d'entendre ça, ça m'énerve. Je prends une grande respiration en fermant les yeux.
- Je ne baises personne, réponds Andrès.
- Personne sauf Londres, ajoute Tokyo.
- Laissez moi en dehors de ça ! je lance.
- Être en couple avec un otage c'est pas si grave, dit précipitamment Denver.
Tout le monde se fige, je tourne doucement la tête vers lui pour être sur d'avoir bien entendu. Je croise le regard de Moscou qui a l'air désespéré. Berlin, quand à lui, a l'air plutôt intéressé.
- Quoi ? demande Denver. On peut m'accuser d'être un mauvais coup, mais pas de baiser sous la menace.
- Denver... non. supplie Nairobi.
- Quoi ? C'est vrai ! Je suis en couple.
- Avec qui ? je demande incrédule.
- Monica.
- Pardon ? demande son père.
- Je lui ai sauvé la vie, répond Denver pour essayer de se justifier. Elle m'a embrassé. Je ne l'ai pas forcée. C'était de l'amour.
- Par amour ?! je lance. Quel amour ?! Espèce de con ! Le syndrome de Stockholm ça te dit quelque chose ?
- Non, répond Denver. Mais si elle est malade, on le surmontera ensemble.
Je lâche malgré moi, un rire mauvais, j'ai vraiment la rage.
- Non ! Vous n'allez rien surmonter du tout ! Car tu en es la cause, s'écrie Nairobi.
- Le syndrome de Stockholm, c'est quand un otage tombe amoureux de son régisseur ! je crie à mon tour. Elle a tellement peur que son cerveau lui dit de faire le contraire ! Et toi ! Tu es un putain d'ignare qui croit en l'amour.
- Qu'est-ce qui cloche chez toi ? rajoute Nairobi.
- Stop, tranche Moscou en regardant son fils. Ici on est pas tous des Prix Nobel. On doit arrêter de se disputer. La situation est critique.
- Non ! dit Berlin. Elle sera critique si le Professeur n'appelle pas dans six heures ! Là, on passera au plan Tchernobyl.
- Le plan quoi ? je demande. Le Professeur n'en a pas parlé.
- C'est quoi ? questionne Moscou.
- Si tout va bien, vous n'aurez pas à le savoir. Alors, soyez patient. Maintenant excusez moi. J'ai à faire.
Je me lève, les autres me regardent comme si je m'étais transformé en crapaud ou un truc du genre.
- Quoi ? Je vais lui faire sa fête, et je sors de la pièce.
VOUS LISEZ
Loᥒdrᥱs Dᥱ Foᥒoᥣᥣosᥲ
Fanfiction9 braqueurs. 4 histoires d'amour. 3 cadavres. 1 plan. 1 braquage. Bonjour, ou bonsoir. Mon nom est Ivana Pedraza. Mais appelez moi Londres, c'est ça mon vrai nom. Vous devez vous demander pourquoi je vous parle aujourd'hui. Je veux tout simplement v...