Maison de Tolède, quelques minutes après le début de la discussion.
Le Professeur continue son histoire, nous expliquant pourquoi personne n'entrera dans la fabrique.
- Si ça ne marche pas, la police saura pour les fusils d'assaut et les explosifs. Aucune unité d'élite ne pourra nous distinguer des otages. Aucun ministère ne donnera l'ordre d'entrer.
- Pourquoi ? demande Nairobi.
- A cause des mineurs.
Le Professeur lève la tête, fier de lui et de son plan infaillible.Denver revient après avoir été chercher du pain et le Professeur reprend son récit.
- J'ai une question, dit Rio alors qu'on s'est tous remis à manger. On sortira comment ?
- Par un tunnel. répond le Professeur.
- C'est ça le plan ? La police va s'y attendre. dit Denver en se rasseyant.
- Ouais, je suis sur que Helsinki y aurait pensé tout de suite. je lance en levant mon verre vers Helsi
- C'est vrai, confirme Moscou.
Le Professeur prend un instant pour réfléchir puis sort un bic de sa poche, il commence à retirer se qu'il y a sur la table. Berlin et Nairobi l'aident en lui faisant de la place. L'homme à lunettes se met à dessiner une vue aérienne de la maison royale.
- Dés notre arrivée, explique-t-il, vous obligerez les otages à creuser juste ici. Dans la chaufferie [il faire un rond sur sa carte]. Elle se trouve à 13 mètres des écoutes principaux [il trace un segment qui relie la chaufferie aux égouts].
- Treize mètre ? dit Moscou en se levant pour aller chercher une autre bière. Un radar de pénétrations des sols sera capable le détecter. Pas vrai ?
- C'est vrai, répond le Professeur. Ces radars ont une portée de 15m. Sinon un sismographe pourra localiser les vibrations des outils. Ils croiront qu'on fuit par ici [il remontre la chaufferie avec son stylo].
- Mais ça ne sera pas le cas ? Non ? demande Moscou, sa bière à la main.
- Non...
Denver use de son super rire.
- On utilisera un autre tunnel, continue le Professeur. Un tunnel qu'ils ne verront pas. Parce s'il se trouve à 20 de tout autre égout d'assainissement. Et il existe déjà. Il suffit d'y accéder depuis ici [il trace un autre rond sur la carte], la troisième salle des coffres.
- Qui l'a creusé ? questionne Tokyo.
- Je l'ai fait creuser il y a cinq ans.
Denver rigole et tout le monde fait de grand yeux, pensant à une blague. Jusqu'à ce qu'on comprenne que le Professeur ne rigole pas du tout.
- Une fois dans le tunnel situé dans l'usine de la Monnaie, vous découvrirez un souterrain de 486m déjà creusé qui débouche... sur un hangar [il le dessine sur la nappe]. Que j'ai équipé.
- Je te tire mon chapeau ! lance Nairobi.
- Et ta culotte, ajoute Rio.
Je me lève et me prends une bière et avant de me rassoir, j'embrasse la joue du Professeur en riant.
- T'es un putain de génie Professeur !
- Mais le sol du coffre est également blindé, ajoute Moscou en retournant à sa place.
- C'est exact. approuve le Professeur. Par une couche d'acier, sur une couche de béton armé. Qui plus est, on oublie le marteau-piqueur. A la lance thermique et radiale.
- Profondeur ?
- Seize centimètres d'acier, répond l'homme à lunettes en écrivant sur la table, quatre-vingt cm de béton armé, et enfin de la terre. Soit 6,70m au total.
Je ne me suis pas assise et je reste derrière Berlin, les bras autour de son cou, mon verre dans une main et ma tête à côté de la sienne.
- Ça fait un sacré trou. dit Helsi. Et combien de temps ça prendra, de faire ce trou ?
Le Professeur ne répond pas et laisse faire Moscou.
- Dix à douze jours.
- La durée de notre séjour, dit Berlin. Passé à imprimer, il fait un grand sourire charismatique, deux cent millions d'euros par jours.
- Deux milliards quatre cent millions, se met à chanter Nairobi.
Et tout le monde trinque à notre futur richesse, et bonheur.De leur côté. Les policiers trouve le casier de Berlin. Ou devrais-je dire Andrès de Fonollosa. Il trouve son casier, certes, mais j'en ai déjà parlé. Le plus intéressant est le conte rendu du psy.
« Le sujet est un égoïste narcissique atteint de la folie des grandeurs »Berlin descend le grand escalier. En bas, sont rassemblés tout les otages, moi je reste en haut des marches.
- Je vous ai réuni ici, commence-t-il, pour faire un petit bilan de la situation. Et faire taire les rumeurs.« Il ne manifeste aucune empathie. »
- Je sais que le bruit court, continue-t-il, que Monica Gaztambide, est morte, et ce n'est pas bon. Les rumeurs génèrent de l'incertitude, de l'anxiété. Je veux donc clarifier ce point. Effectivement, Mlle Monica, votre amie, a été exécutée.
Je descend quelques marches après cette annonce et mon regard croise celui de Nairobi, les otages commencent à paniquer.« Un excentrique aux penchants mégalomanes qui l'empêchent de distinguer le bien du mal »
Berlin descend encore d'autre marche, je le suis.
- Mais je voulais aussi, ajoute-t-il, vous faire part d'une grande nouvelle. Une bonne nouvelle. Car la vérité, c'est que ce braquage a le vent en poupe. Il va à merveille.« Doté d'un grand sens de l'honneur, il éprouve un besoin pathologique de faire bonne impression, surtout en présence d'inconnus »
Personne ne sait ce qu'il va me dire. Je le sais très théâtral, mais il ne pèse pas ses mots. Je descends l'escalier jusqu'à être à sa hauteur.
- Aussi je... je dois vous remercier, vous tous qui avez participé et collaboré. Mais surtout un homme.
Je ne le laisse pas continuer et je prends les devants.
- Monsieur Torres !
Le vieil homme se cache derrière un adolescent plus grand que lui. Je comprends son inquiétude. Alors, quand Berlin l'appelle je m'avance dans la foule pour l'inviter à avancer. Il vient devant tout le monde, la tête baissée. Nairobi fait ses éloges et tout le monde applaudis. Berlin lève la tête, il voit arriver notre ami.
- Shh... fait il a tout le monde. Une bonne nouvelle ne venant jamais seule, je vous demande d'accueillir sois un inoubliable tonnerre d'applaudissements... M. Arturo ! Le directeur qui est enfin hors de danger !
Tout le monde se met donc à applaudir. Et Nairobi rigole.
- Arturito ! je siffle en applaudissant.
Mercedes, la professeur, lève la main, elle a sûrement une requête. Berlin fait à nouveau régner le silence dans la salle et s'avance vers Mercedes. Bizarrement, je n'aime pas ça.
- Je peux vous parler en privé ? elle demande.
Berlin se tourne vers nous en fronçant les sourcils, il doit se demander ce qu'il ce passe. Il prend un instant, puis il sort de la foule d'otage accompagné de Mercedes. Quand ils sont partis je me tourne vers Nairobi qui me fais Oui de la tête.
- Ne vous inquiète pas, elle va revenir, je dis. Il ne va pas la manger.... j'espère, je ris.
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Loᥒdrᥱs Dᥱ Foᥒoᥣᥣosᥲ
Fanfiction9 braqueurs. 4 histoires d'amour. 3 cadavres. 1 plan. 1 braquage. Bonjour, ou bonsoir. Mon nom est Ivana Pedraza. Mais appelez moi Londres, c'est ça mon vrai nom. Vous devez vous demander pourquoi je vous parle aujourd'hui. Je veux tout simplement v...