Chapitre 28

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Je regarde Rio, allongé sur le canapé, le jeune homme ne bouge pas. Berlin est au dessus de lui et prend sa température, pendant ce temps, Nairobi désinfecte la plaie causée par l'aiguille. Berlin se lève, il a l'air de réfléchir, il me jette un regard. Il a sûrement du voir que je n'allais pas bien.
- Surveille le. ordonne-t-il à Nairobi, puis, il s'avance pour quitter la pièce.
- Je n'ai pas signé pour être infirmière. répond celle-ci. Ni pour écouter des serments ou suivre une thérapie de merde. elle jette le coton par terre. Je me suis tue pour éviter que les choses n'empirent.
Je m'avance vers eux. Mais, au lieu d'interférer dans leur future dispute, je fais mine de ranger la table.
- C'est gentil de ta part de t'inquiéter pour le groupe. dit Berlin.
- Tu sais ce qui m'inquiète vraiment ? demande Nairobi. Le Professeur, Berlin. Il n'est pas là. Il n'y a que toi.
- Sans lui. On est perdu... j'ajoute.
- C'est pour ça qu'il a établi un plan parfait. Et nous allons le suivre. répond-t-il. Point par point, sans s'en écarter.
- Tu t'en es déjà écarté ! je m'écris. Tu leur a donné Tokyo.
- Tokyo aura sa part si elle se comporte bien et se tait.
- Non ! Ça c'est si elle était arrêtée !
- Pas jetée à la mer et livrée aux lions pour l'escalier ! Elle est furieuse ! crie Nairobi.
- Elle te veut du mal ! Donc là, les flics doivent déjà être au hangar ! Entrain de creuser un autre tunnel !
- Merci beaucoup, répond Berlin. J'écrirais vos idées pour la boîte à suggestions. Malheureusement, comme vous l'avez vu avec Rio, elles ne serviront à rien. il se tourne vers Nairobi et crie. PORQUE EST-ON IES UN PATRIARCADO !
- C'est à dire ? demande la jeune femme.
- C'est moi le chef ici ! il regarde Nairobi puis tourne la tête vers moi. Si vous ne voulez pas finir comme Rio ou Tokyo, détendez vous.
Puis, il sort de la piège en attrapant une pomme; Nairobi reste figée, elle doit préparer sa vengeance. Moi, je ne peux pas rester là sans rien faire, donc, je décide de partir voir Berlin. Et, juste avant de sortir, je me tourne vers Nairobi.
- Désolé.
Je suis Berlin dans le couloir jusqu'à son bureau. Une fois à l'intérieur, je ferme la porte avant de crier.
- Un patriarcat ?! Tu sais où tu peux te le foutre ton patriarcat Berlin ?!
- J'ai une petite idée, oui. répond-il en sortant son traitement d'un des tiroirs du bureau.
- Ce n'est pas un patriarcat ? Le Professeur a décidé que tu étais le chef ! Tu n'as pas pris le pouvoir, on te l'a donné !
- Ivana ! s'énerve-t-il. Comme tu l'as dis, je suis le chef ! C'est pas parce qu'on couche ensemble qu...
- Qu'on couche ensemble ? je le coupe.
- Tu as très bien compris.
- Non ! Non ! Explique moi mi amor !
- Arrête. S'il te plaît.
- S'il te plaît ? je demande, étonnée.
- C'est ce que j'ai dis. Maintenant arrête de faire l'enfant et viens m'aider.
- Vas te faire foutre, Andrès.
- Mais oui...
Je sors de la pièce le plus vite possible et je descends les escaliers en courant pour aller aux toilettes. J'ai une envie de pleurer, mais mon envie de vomir prend le dessus. Je me retrouve donc assise à côté des toilettes, je sens que je vais y rester un moment.

Je ne sais pas combien de temps j'ai passé à côté de la cuvette des toilettes à regarder le vide, je pourrais m'endormir si je ne vomissais pas dès que mes yeux se ferment. Le temps a dû passer vite car j'entends plusieurs personnes entrer dans les toilettes. Ils ouvrent les portes à côté de moi puis arrivent à ma hauteur. Nairobi se trouve derrière la porte, elle a l'air essoufflée et Denver a côté d'elle ne l'est pas moins.
- Il s'est passé quelque chose. dit-elle.
Je me lève, comprenant le genre de problème que cela peut-être. Ils partent tout les deux. Je fais de même après m'être passé un coup sur le visage et bu de l'eau. Je charge mon M-16 et court dans la direction des pas de mes amis. J'entends Nairobi crier quelques mètres devant moi. Quand j'arrive à leur hauteur, je voix Berlin, pistolets à la main dirigée vers Rio. Sa main tremble autant que le jeune homme.
- Berlin ! je lui crie.
Mais je n'ai même pas le temps de commencer ma phrase que, dans toute la fabrique, le téléphone se fait entendre. Le Professeur. Malgré la situation, je ne peux réprimer un sourire. Il est bel et bien en vie. Je peux remarquer que, à cet instant, tout le monde se regarde, personne ne sait quoi faire. Alors que le téléphone s'arrête de sonner, je comprends que le Professeur nous regarde, même si convaincre Berlin, c'est comme lui dire que nous allons nous marier, je le fais. Car, si je n'y arrive pas, qui y arrivera ?
- Descends. ordonne Nairobi à Denver. Mais je l'arrête et je descends les escaliers.
- Andrès, Je commence en arrivant en bas. Andrès regarde moi !
Je m'approche de lui et prends sa tête dans ma main pour qu'il me regarde.
- Lâche-moi. dit-il de sa voix douce qui se veut autoritaire.
- Je te conseille de baisser ce flingue, dit Nairobi. Sinon, tu vas souffrir le martyre. J'ai trouvé tes antidouleurs. elle sort un sachet de sa poche.
- Que comptes-tu faire ? demande Berlin. Les détruire un à un comme Tokyo ?
- Comme j'ai mes règles, c'est possible.
- Oui je le ferais. je rajoute en insistant bien sûr le « je »
Berlin, sous le coup de l'énervement craque et, charge puis tire directement trois balles. Rio tombe suite à la détonation et Denver se jette sur lui pour le prendre dans ses bras.
- Enfoiré ! crie Rio en pleurant alors que Denver essaye de le calmer.
- Berlin. Tu as un appel manqué, lance Nairobi.
Celui-ci monte directement les escaliers. Cette fois, je n'attends pas et, je le suis. Quand nous sommes plus loins de Nairobi, je commence à parler.
- Il a tout vu.
- Je sais.
- Andrès.
- Quoi ?! répond-il en se tournant vers moi.
- Je t'aime.
Berlin se calme enfin. Au lieu de s'énerver, comme il est susceptible de le faire, il se tourne vers moi et m'embrasse doucement. On prends quelques secondes avant de se remettre en route. Quelques secondes pour respirer.
Je viens de dire que je l'aimais. Parfois je me demande comment, pourquoi. C'est vrai, il peut être si cruel. Pourtant, je l'aimerais toujours, je lui ai promis.
Il attrape le téléphone et je m'assois sur le canapé derrière lui.
- Tout va très bien, dit Berlin.
- « Très bien »? demande le Professeur. Alors que Tokyo est interrogée par la police. Que tu es sur le point d'exécuter Rio. Que la seule raison pour laquelle tu n'as rien fait c'est que tu es amoureux, Berlin qu'est-ce que tu fous ?
Andrès n'a pas le temps de répondre que, sans que je ne puisse rien faire, Nairobi l'assomme avec son flingue. Celui-ci tombe sur la table, le crâne en sang. Mon « amie » attrape le téléphone.
- Professeur ? C'est Nairobi. Berlin n'est pas en état. Désormais, c'est moi qui commande. Empieza el matriarcado.

Loᥒdrᥱs Dᥱ FoᥒoᥣᥣosᥲOù les histoires vivent. Découvrez maintenant