Une fois qu'ils sont partis, je rejoins Nairobi.
- C'était quoi ? je lui demande.
- De quoi tu parles ?
- Ce que tu as ramassé par terre.
Elle me fait de grands yeux et me met une feuille de papier dans la poche. Je m'éloigne un peu de la foule et ouvre le mot. Ce qu'il dit importe peu, ce qui m'intéresse c'est que celle qui l'a écrit est sensée être morte depuis presque 12 heures. Je retourne près de Nairobi et balance le mot dans une poubelle en vérifiant que personne n'ait rien vu.
- Il faut la retrouver. je lui dis.
- Pas toi, elle répond, tu risques de tout dire à Berlin.
Je souffle du nez et regarde Berlin, je peux de le voir d'où je suis.
- Il y a peu de chance. Il faut la retrouver avant qu'il ne le fasse.
Je n'attends pas Nairobi et fonce aux toilettes. C'est ici qu'elle a été tuée. Il y a encore du sang sur un mur. Je sais par où est parti Denver et si le chemin concorde on trouvera Monica.
Bingo ! Les traces ne nous mènent pas jusqu'au coffre mais on devine que c'est là qu'ils sont quand on voit les traces de sang sur la grande porte en fer. On sort notre arme et j'ouvre la porte.
- Vous faites quoi ? demande Nairobi, son M-16 braqué vers Denver qui lui aussi, la vise.
- Une balle. Une plaie par balle. répond Moscou en levant les mains.
Je baisse vite mon arme et m'accroupi a côté de Monica. Pendant ce temps, Nairobi prend la place de Moscou qui sort prendre l'air.
Et là, c'est la surprise. Nairobi met sa persévérance et sa minutie au service du bien commun. Au lieu de les dénoncer, elle aide à soigner Monica. Moi, je reste à côté d'elle, elle est toujours brûlante et ça m'inquiète pour le bébé. Maintenant que je sais être enceinte, tout est différent.Maison de Tolède, quelques minutes après avoir appris ma grossesse.
Je frappe à la porte de Moscou. J'ai besoin d'en parler à quelqu'un. Je pourrais très bien aller voir Nairobi, mais elle n'a plus son fils depuis quelques années. J'ai besoin des conseilles de quelqu'un qui a élevé son enfant.
Moscou m'ouvre la porte.
- Oui ?
- Moscou je... enfin j'ai.... je n'ai même pas commencé ma phrase que les larmes me montent aux yeux.
Moscou me fait entrer sans attendre, comprenant que la situation est grave. Je ne sais pas si ces larmes sont des larmes de tristesse, de joie, ou de peur. Mais elles coulent tellement vite... Je m'assois sur le lit de Moscou et lui donne le test.
- Dis moi au moins qu'il n'est pas de mon fils, dit il, je ris légèrement, oui je suis proche de Denver mais pas à ce point.
- Il n'est pas de Denver [je prends une grande inspiration] , mais de Berlin.
Les yeux de Moscou s'écarquillent.
- Tu vas le garder ? demande-t-il.
- Je n'en sais rien. Je ne suis pas sûr que ça lui plaise.
- On s'en moque de savoir ce que pense Berlin. Est-ce toi tu veux le garder ?
- Oui... enfin je crois...Retour à la Maison de la Monnaie , dans le deuxième coffre.
- Londres ?
C'est Denver. Lui aussi il doit avoir peur que je dise tout à Berlin.
- Non Denver ! Je ne suis pas une balance ! Si je devais tout dire à Berlin ce serait déj...
Mais il ne me laisse pas finir et me prend dans ses bras.
- Merci.
- C'est plutôt à Nairobi que tu dois dire ça tu crois pas ?
Il rit et recule. Je me tourne vers Monica. Et pose ma main sur son front pour prendre sa température.
- Repose toi... je reviens dans quelques heures.
Et je sors du coffre. La, je me demande comment on va pouvoir garder ce secret et faire en sorte que Berlin n'en sache rien maintenant que nous sommes aussi nombreux à savoir.Vous vous souvenez des deux policiers en masques de Dali qui veulent entrer dans la fabrique ? Et bien le plan B à fonctionné. Juste au moment où ils arrivent à la grille qui doit leur permettre d'entrer dans le bâtiment, ils reçoivent enfin un signal de l'inspectrice leur disant de rebrousser chemin car tout le monde a changé de masques.
Avez vous jamais pensé que si vous remontiez le temps, vous prendriez peut-être les mêmes décisions ? Nos erreurs forment des boules de neige. Elles deviennent gigantesques. Comme le rocher d'Indiana Jones qui vous poursuit pour vous écraser. Les décisions prises dans le passé nous mènent inévitablement vers l'avenir. Rio le comprendra en allumant l'unique télévision laissée là, au cas où nous perdrions contact avec le Professeur.
On est tous devant le post de télévision, quand je dis tous c'est Nairobi, Rio, Tokyo, Oslo, Helsinki et moi, mais on est là. Sur toutes les chaînes on parle du « plus gros casse de l'histoire de l'humanité ».
- Mince, alors ! Et ce n'est pas américain. C'est « made in » Espagne ! dit Nairobi.
On a tous un grand sourire, c'est l'accomplissement de ces 5 mois de travaille. Jusqu'à ce qu'on tombe sur une chaîne où les parents de Rio font une interview.
- Ce n'est plus votre fils, dit son père.
Pour arrêter le supplice, Tokyo débranche la télé ! Je regarde Nairobi sans rien faire, comme paralysée.
- Le Professeur a dit pas d'infos, dit Tokyo.
Il voulait aussi un braquage propre. Pas de sang. Pas de violence.
On quitte la pièce. Je vais boire un verre et après avoir tourné en rond, je retourne voir Berlin. Cette situation m'inquiète, et avec le « meurtre » de Monica en plus, je ne sais plus quoi penser. Avant d'entrer dans son bureau je me stop car j'entends la voix de Tokyo en sortir. Nairobi, de l'autre côté du couloir, me voit et arrête de travailler.
- J'aimerais, dit Tokyo, s'il te plaît... que tu appelles le Professeur pour lui dire... que tu as fait exécuter un otage. Vilain... Tu sais pourquoi ? Parce que le Professeur veille sur moi et si tu te tais, je devrais le prévenir.
- Toi ? demande Berlin.
J'écoute leur conversation, au fur et à mesure je fini par poser ma main sur la poignée. Berlin avoue, il avoue avoir fait tuer un otages. Et je sais par expérience qu'il ne le ferait pas sans avoir un couteau sous la gorge. Je me prépare à entrer mais Tokyo sort du bureau.- T'écoutes aux portes toi maintenant ? me dit-elle.
- J'écoute juste à la tienne, je répond. Tu portes un gilet par balle pour menacer tes amis toi maintenant ?
Je la vois serrée sa prise sur son pistolet. A l'intérieur Berlin parle toujours au Professeur. Je pense que je vais finir par l'arracher cette mèches de cheveux.
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Loᥒdrᥱs Dᥱ Foᥒoᥣᥣosᥲ
Fanfiction9 braqueurs. 4 histoires d'amour. 3 cadavres. 1 plan. 1 braquage. Bonjour, ou bonsoir. Mon nom est Ivana Pedraza. Mais appelez moi Londres, c'est ça mon vrai nom. Vous devez vous demander pourquoi je vous parle aujourd'hui. Je veux tout simplement v...