Chapitre 6 : Avorter.

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               On imprime huit millions d'euros par heure. Mille-quatre-cents planches de monnaie, contenant cents-quarante-milles billets de cinquante euros.

                A l'aube tout est calme. Le plan semble bien en place.

                Le Professeur est notre grand-frère. Il surveille la radio de la police et dix-huit caméras. Si quelqu'un veut nous baiser, on l'aurait su bien à l'avance.

                On se relaye pour garder les otages, les entrées et, bien entendu, la production. On avait conclu, qu'il n'y en aurait qu'un par nuit qui dormirait la nuit complète.

                Après vingt heures, la presse a déjà recraché cinquante-deux-millions d'euros. On pense tous que c'est possible. Malheureusement, c'est le calme avant la tempête. Tous allait foiré, on allait risquer de tout perdre. Pourquoi ? A cause d'une histoire d'amour. A mon goût, l'amour n'est pas une raison pour que tout échoue. Pour Tokyo si. C'est justement pour ça que le Professeur l'a interdit.


               Nous avons à nouveau besoin de Monica, la secrétaire. Elle doit sortir et lire un communiquer promettant que tout le monde est bien traité à la presse. Et, comme nous avons pu l'observer, sortir de la Monnaie n'est pas chose aisée. Je ne pense pas que ce soit une bonne idée. À l'intérieur, on a notre petit cocon dans lequel rien ne peut nous atteindre. Dehors, on a déjà failli perdre Rio.

                Cette nuit, j'ai pu dormir tranquillement et je ne suis pas encore bien réveillée donc je décide de rester à l'intérieur. Je referme la porte et les attends à l'intérieur. Seulement, quelque chose me tracasse, j'ai besoin de parler à Berlin de ce qui a été dit hier.

- Berlin, j'appelle.

                Celui-ci tourne la tête vers moi.

- On peut parler en privé ?

                Une fois que nous sommes sûr que Denver et Oslo peuvent gérer les otages seuls, Berlin et moi partout nous isoler dans son bureau. Il ferme la porte à clé et se tourne vers moi.

- C'est vrai ? me demande-t-il sans détour.
- Oui.
- Tu me combles de bonheur.

                Il s'approche de moi pour me prendre dans ses bras mais je recule. Je ne peux pas le laisser prendre le dessus sans me défendre.

- Arrête, je lui lance. J'ai tout entendu. Cette nouvelle ne te rend pas heureux.
- Evidemment que si. J'ai parlé de cette façon à Rio parce que...
- Non ! Je veux que cet enfant ait un père ! Pas un homme là par obligation et qui ne l'aimera pas.
- Que comptes-tu faire ?

- Avorter...

                Je peux voir que cette nouvelle le touche, ce qui est plutôt rare. Berlin prend une grande inspiration avant de poser sa main sur ma joue.

- On l'appellera comment ?

                Un sourire apparait sur mes lèvres alors qu'il m'embrasse avec tendresse. Berlin a un don pour faire ça. Il me déstabilise et s'empare de moi sans même que je m'en rende compte. Mais cette fois je n'arrive pas à oublier ce qu'il a fait à Tokyo.

                Je me détache de lui et m'appuie sur le bureau juste derrière moi.

- Pourquoi as-tu fait ça ? Tout le monde sait pour nous, absolument tout le monde, et personne n'a jamais rien dit. Alors pourquoi as-tu vendu Tokyo et Rio au Professeur ?
- Il faut croire que ça m'a amusé.

Loᥒdrᥱs Dᥱ FoᥒoᥣᥣosᥲOù les histoires vivent. Découvrez maintenant