Chapitre 22

1.2K 53 1
                                    

On est tous remonté dans la salle des téléphones, mes mains doivent trembler aussi fort que celle de Berlin et j'ai mal à la tête. Denver appelle le Professeur, il est enragé.
- Pourquoi tu n'as rien dit ? crie-t-il. Pourquoi ?! T'étais où bordel ?!
Pendant que Denver s'énerve, Helsinki entre dans la pièce, Oslo dans les bras, totalement inanimé, le bandage autour de sa tête en sang.
- Homme blessé ! crie Helsinki en mettant son cousin sur le canapé. Aidez moi !
- Berlin ! je lance
- Qu'est-ce qui s'est passé ? demande Denver en aidant Helsi.
- Les otages ! Un coup à la tête. Une commotion. répond-Il. Denver, tu savais pour l'évasion ? Qui l'a organisée ?
               Denver ne répond pas tout de suite, il a l'air de réfléchir, ou de regretter, où les deux.
- Denver. je m'accroupi près de lui. Qui ?
- Arturo, il m'a pas parlé mais je... fini par répondre Denver à bout de nerf. Je suis arrivée trop tard.
               Berlin s'avance et vérifie l'état d'Oslo. Il prend un moment pour réfléchir, il a l'air réellement blessé. Il regarde Helsinki puis l'appelle.
- Helsinki. Oslo va mal.
- Non, répond le serbe.
- Sa blessure est grave Helsinki.
- Non. Non. Pas du tout. Il a juste besoin de repos. Et de médicaments.
               Les larmes me montent aux yeux. Helsinki va perdre l'être que lui est le plus cher au monde. On se regarde tous un par un. Personne ne sait quoi faire. Il est dans le déni total. Denver me prend dans ses bras et je ferme les yeux.
- Pourquoi ses yeux sont ouverts ? demande Nairobi, paniquée.
- Il va dormir. dit Helsinki en injectant les médicaments à Oslo. Et demain Oslo sera mieux.
               Moscou s'approche et pose sa main sur l'épaule d'Helsinki avec ce genre de sourire. Vous voyez le genre de sourire dont on a besoin quand tout va mal. Helsinki se tourne vers Moscou.
- Moscou, dit-il, ne t'inquiète pas. Oslo et moi on a connu des tuiles pires que ça. il rit. Bien pire.
               Je souris malgré moi en voyant la manière dont il prend soin de mon cousin. Moscou prend Nairobi dans ses bras. Moi, je pose ma main sur la joue de Helsinki.
- Helsi... hé.. je ne peux pas te dire qu'il va aller mieux, je commence, Berlin à raison... mais toi, tu vas aller bien.
               Il me serre dans ses bras et pleure sur mon épaule. Je pense que si je n'avais pas fait ce sourire, ce sourire que seul moi pouvais faire et dont seul Helsinki avait besoin, il m'aurait repoussé.

—————————

Maison de Tolède, 2 mois plus tôt.

               On est tous autour de la table dans le jardin. Je suis à côté de Berlin, évidemment, qui est en peignoir, à côté de lui il y a Denver et Rio, mais Rio s'occupe aussi du barbecue. Le Professeur est en bout de table. De l'autre côté de Berlin, il y a Tokyo puis Nairobi. Moscou et Helsinki s'entraînent à tirer derrière nous.
- Tu portes un string c'est ça ? demande Tokyo à Berlin en riant.
- Non ça c'est moi ! je réponds en mangeant.
- Je ne porte rien du tout, dit Nairobi.
- Dans ce cas, moi non plus, lance Denver. Queue au vent.
- Ne sois pas crade. dit Tokyo.
- Les otages, commence le Professeur.
- Silence, dit Nairobi.
- Leur docilité disparaîtra avec le temps continue le Professeur. Quand ils réaliseront qu'on ne se rend pas, que ça piétine, l'instinct leur dictera de se révolter.
- Et ensuite ? demande Nairobi après avoir rit. Les numismates vont se changer en Bruce Willis ?
- En quelques sortes Nairobi. Ils tenteront de fuir, répond le Professeur, ou ils le feront.
- Non ! fait Tokyo.
- C'est possible.
- On sera armé.
- Alors les autres ne nous craindront plus. Si cela se produit, il sera crucial de rétablir le contrôle. Nous aurons recours à l'empathie. Nous créerons une atmosphère où la confiance sera plus forte que jamais.
               Derrière nous, Moscou se met à tirer, on tourne tous la tête pour regarder.
- Confiance et M-16, ça ne fait pas vraiment bon ménage, dit Tokyo.
- En tout cas, je ne ferais pas confiance à un homme armé, je rajoute.
- Il nous faut donc trouver une chose qui nous liera aux otages. ajoute le Professeur. Voyons voir... Qu'est-ce qui allie les gens ?
- Le foot, propose Denver.
- Le foot est un très bon exemple, mais... il y a un chose qui fédère encore plus.
- Le sexe ? je lance en voyant mes compagnons sourire.
- Le sexe ne fédère que deux personnes.
- Pas forcément, dit Tokyo en prenant son air de sale gamine.
- Normalement. Il y a bien sûr.. dit le Professeur, gêné. Il y a des plans à trois, à quatre et même... de plus grandes structures
               J'explose de rire.
- Structures ?!
- Il y va sans dire que c'est exclu dans notre cas.
- Désolé, les gars.
- Une prochaine fois peut-être.
- Oui ! dit Moscou qui est à présent au barbecue. Avec ma veine, si on organisait une orgie, je serais derrière celui-ci. il montre Helsinki.
               On rigole et j'attrape la bouteille d'eau, pour changer.
- Mais Professeur... qu'est-ce qu'il y a de plus fédérateur que le sexe ? demande Nairobi qui doit avoir une idée en tête.
- Qu'est-ce qui nous fédère ? demande-t-il à Nairobi qui devient écarlate.
- Houuuu ! font Denver et Rio.
- J'entends par la, nous tous ici.
- Et bien, continue Nairobi en reprenant ses esprits, j'ai appris à tous beaucoup vous apprécier, mais... l'argent.
- L'argent, confirme l'homme à lunettes. Et l'argent nous en aurons plains. J'ai beaucoup réfléchi à la manière dont on pourrait faire de ces otages des associés, et j'en suis venue à une conclusion. De l'argent... ou la liberté.

Maison de la Monnaie, le lendemain matin.

               On se réuni tous dans la salle de pause. Quand je dis tous, je parle surtout de ceux qui étaient là hier quand Helsinki a retrouvé Oslo. Berlin inspecte Oslo pour évaluer les dégâts, Nairobi est à côté de lui. Il utilise une lampe pour vérifier la vue de de l'homme blessé.
- Pas de réaction, déclare Berlin. Navré, mais je crains que ce coup n'ait provoqué de dégâts irrévocables.
- Quoi ? Tu es devenu neurochirurgien ? On en sait rien. dit Nairobi en se tournant vers lui après avoir mit la couverture sur son ami.
- Je ne veux pas vous décourager, je lance. Mais de toutes façons, vu son état, il y a peu de chance qu'il s'en sorte.
               Je lance un regard désolé à Helsinki. Mais Nairobi n'est pas de cet avis.
- Qu'est- que vous en savez ? Il doit aller à l'hôpital.
- Personne ne sort d'ici, répond Berlin. Même avec un trou dans la tête. Ordre du Professeur.
- Mais je m'en tape ! s'écrie la jeune femme. Où était-il quand 16 otages prenaient la fuite ? Et quand ils ont ouverts le crâne d'Oslo ?
- Il n'était pas là, je réponds, mais si on fait ça on fou tout le plan de l'air.
- Le plan ?! Donc le plan est plus important que Oslo ?!
- Oslo n'aurait pas voulu qu'on gâche tout nos efforts Nairobi !
               Elle sort son arme et la pointe vers moi, les larmes aux yeux, désespérée. Je lui jette un regard désolé et lève mon arme à son tour.
- Si il sort on dirait adieu à tout. Tu dis adieu à ton fils, et moi à ma fille. Est-ce que c'est ce que tu veux Nairobi ?
- Je ne veux pas qu'il meurt. Alors on ouvre les portes et on le confie aux secouristes.
- Les règles étaient claires personne ne sort ! s'écrie Berlin. Oslo les connaissait.
- 16 otages se sont barrés, lance Tokyo. Les règles ont changé.
- Les otages ne savent rien du plan, contrairement à lui.
- Et après ? demande Rio. Il ne peut même pas parler. Et il ne nous trahira jamais. Votons.
               Berlin lève à son tour de son flingue vers Nairobi.
- Ce n'est pas une démocratie.
               Tokyo et Rio lèvent à leur tour leurs armes, ils ne me visent pas, ils savent que je ne vais pas tirer.
- Ouvre les portes. Et on fait sortir Oslo, dit-elle lentement.
- Personne ne sort.
               Berlin arme son flingue, Nairobi est donc obligée de faire de même.
- Berlin... dis-je en lui jetant un coup d'œil.
- Oslo reste, déclare Helsinki en posant ses mains sur les armes de Berlin et Nairobi pour qu'ils les baissent.
               Helsinki se tourne vers Nairobi pour la rassurer.
- On a discuté lui et moi avant d'entrer ici. continue le serbe. La blessure n'a pas d'importance. C'est la mort avant la prison. Tu comprends ?
               Après quelques secondes, Nairobi arrête de lutter et fait Oui de la tête. Si même son cousin lui disait de ne pas s'inquiéter pour Oslo, elle n'avait d'autre choix que l'écouter, Helsi prend sa tête en main pour lui caresser la joue de la jeune femme.
- Je prendrais soin de lui, fini celui-ci.

               Souvenez vous... nous avons proposé aux otages la liberté ou un million.
               « Que feront nous de ceux qui veulent la liberté ?
                    Vous les conduirez en bas, au sous sol, pour les y enfermer. C'est lamentable, je sais, mais ce sont aussi ceux qui pourraient déclencher une révolte. Et je dois vous protéger. »
               Quelques uns choisissent de sortir. Et à ma plus grande joie, Ariadna en fait partie. Une fois que tout ceux qui veulent partir ont passé la ligne que Nairobi a dessiné au sol, Tokyo les invités à se diriger vers le quai, c'est à dire où à eu lieu l'attaque d'hier.
               Le Professeur a réussi à diviser les otages, ceux qui deviendront nos complices et ceux qui nous mèneront la vie dure. Du moins, nous le pensons.

Salut ! J'espère que vous avez aimé ce chapitre. Si vous avez des questions j'y répondrais ! Mais ! Moi j'en ai une. Je vais devoir écrire la fin de la saison un. C'est à dire le fameux moment où ils chantent bella ciao. Je ne sais pas si je m'en sens capable donc: est-ce que vous voulez vraiment que je le fasse ?

Loᥒdrᥱs Dᥱ FoᥒoᥣᥣosᥲOù les histoires vivent. Découvrez maintenant