Chapitre 17

1.4K 60 5
                                    

               Tout le monde suit Tokyo jusqu'à la salle aux téléphones, on entre tous un à un, Berlin le premier. Denver est toujours très gêné de la situation. Avant de prendre le téléphone, Berlin prend une pomme et la croque à pleine dents, il s'assoit sur la table, tourné vers la caméra du Professeur.
- Tu es là ?
- Où étais-tu ? demande le Professeur.
- Disons que j'étais... en voyage spirituel, répond Berlin avec le même sourire ironique. Je suis un nouvel homme.
- Tant mieux. Parce que tu dois savoir une chose. J'ai placé le bouton dans la voiture [le sourire disparaît du visage de Berlin. J'y vois de la haine.]. Tu as tué un otage. Tu as franchi la ligne rouge, c'était ta punition.
- Tu me blesses, répond Berlin en faisant de son mieux pour garder son calme. Terriblement. Honnêtement, je trouve cette mesure injuste.
               Il claque des doigts et Helsinki entre avec Monica dans les bras.
- Vois-tu, continue Berlin. J'aimerais te faire entendre quelque chose. Votre nom ? demande-t-il en plaçant le téléphone à l'oreille de Monica.
- Monica Gaztambide
- Comment vas-tu ?
- Bien.
- Tu es en vie ?
- Oui.
- Et très jolie. Merci.
               Oslo repart avec elle. Avant qu'elle ne quitte la pièce, j'ordonne à Oslo de la mettre en sécurité dans un bureau. Maintenant, je joue dans la cour des grands. C'est moi qui donnerais les ordres.
- Voila pourquoi je crie à l'injustice. Tu m'as puni pour rien, dit Berlin.
- J'admire ton cynisme. Mais elle n'est pas en vie grâce à toi. Il est hélas trop tard. répond le Professeur. La bonne nouvelle, c'est que grâce à ce happy end, nous passons au plan Valencia.
               Et il raccroche. Berlin se tourne vers nous, attrape un M-16 et le charge.
- Messieurs, nous lançons le plan Valencia... maintenant.
               Je pense que parmi tout les plans, c'est celui là que je préfère. Le but est de forcer les force de l'ordre à réagir rapidement en réfléchissant le moins possible. Je descend avec tout le monde jusqu'à la fabrique. Là, nous devons tirer sur les rouleaux pendant que les otages crient de toutes leurs forces. Moi je ne tire pas, je viens juste regarder le spectacle.
               Tokyo et Helsinki se mettent en position et entre eux deux, Berlin crie.
- FUEGOOOOO
               Ils se mettent à tirer, et Nairobi fait hurler les otages de toutes leurs forces. Je pense que c'est le plan le plus jouissif que le Professeur ait créé. Berlin affiche son sourire satisfait. J'applaudis. Je vais vers Berlin et lui enlève le sang qu'il a encore sur la lèvre.

————————

               Environ une heure passe avant que l'on reçoive un appel du Professeur nous disant de laisser entrer l'inspectrice Raquel Murillo.
               Mais avant je veux vous expliquer mon rapport avec cette inspectrice. J'ai fais environ 5 mois de prison, j'aurais dû en faire bien plus mais j'ai été relâchée pour bonne conduite, et c'est elle qui m'a coffrée. J'ai donc demandé à dévoiler mon visage face à elle pour qu'elle sache qu'elle a retrouvé sa bonne amie Ivana.
               Les portes s'ouvrent. Pour ne pas gâcher l'entrée de Berlin, je reste sur le côté pour regarder.
- Main en l'air.
               Tokyo la fouille et déclare qu'il n'y a pas d'arme. Ensuite, Rio passe le détecteur de métaux et, celui ci sonne au niveau de son entre jambe.
- Raquel, dit Berlin. On dit que la police n'est pas stupide, mais quand même. Vous espériez faire passer un micro ?
- Vous espériez zéro précaution de notre part ? demande l'inspectrice.
- Je n'irais pas jusque là, je déclare en sortant de ma cachette.
               Un fois à la hauteur de Berlin, je retire mon masque et j'affiche mon plus beau sourire. Raquel reste sur le cul. Ça me fait plaisir.
- Tokyo, refouille la. Mais cette fois, avec l'enthousiasme qu'on te connaît.
               Tokyo s'avance jusqu'à l'inspectrice et défait sa ceinture puis la tirette de son pantalon. Elle fini par passer sa main dans la culotte de Raquel et en ressort le micro qu'elle donne à Berlin.
- Vous me tuez, dit-il. La police est à la pointe de la technologie. Un micro périanal.
               J'esquisse un sourire et je souffle du nez, à côté de moi, Rio rit sans se cacher. Berlin lui donne et l'ordonne de le détruire.
               A cet instant, Rio se fige. « Éclair ». Ainsi le surnommait sa mère quand, petit, il passait ses étés à courir. Il se voyait champion olympique. Mais le sport et le grand air on été vite remplacés par les consoles et le crime.
               On accompagne l'inspectrice dans le hall où était les otages, là, sont placé deux chaises. Une pour elle et une pour Berlin. Tokyo et Rio montent pour aller chercher le premier otage. Quant à moi, je reste en bas. On dirait que Raquel n'a pas encore percuté, elle est toujours choquée de me voir dans le braquage.
- La preuve de vie donc. dit Berlin en s'asseyant.
Je frappe une fois dans mes mains et je crie «  Allez y ! »
- Pour commencer, voici Arturo Roman, j'annonce pendant qu'il descend les escaliers. Le directeur.
- Les otages vont défiler un à un ? demande Raquel.
- C'est ça, répond Berlin. Alors ne perdez pas le compte.
Tokyo et Rio arrivent en bas avec Arturito.
- Arturo... je te présente Raquel Murillo, je lui explique en venant me placer à côté de Berlin. L'inspectrice qui a donné l'ordre qu'on te tire dessus. Mais ne t'inquiète pas. Elle a été fouillée.
Berlin rit légèrement et prend le relais.
- S'il vous plaît... ménagez-le, dit-il à l'inspectrice. Arturo est un homme très sensible. Et il est un peu traumatisée.
Je pose ma main sur l'épaule de Berlin en le voyant sourire.
- Comment allez-vous ? demande Raquel à Arturo.
- J'ai connu mieux.
- Je tiens à m'excuser en mon nom est celui de la police pour les dommages causés... C'était une erreur impardonnable. Je vous souhaite de vous rétablir.
On fait remonter Arturo.
Un à un. Ainsi défilent les otages devant l'inspectrice. Tels des enfants avec le Père Noël au centre commercial. Bien qu'ils ne s'assoient pas sur les genoux de Raquel.
Tout va bien jusqu'au tour de Monica. Je redoute ce moment où elle devra descendre les escaliers avec sa blessure encore fraîche.
- Vous allez bien ? demande l'inspectrice.
- J'ai des vertiges. répond elle, la main sur sa cuisse. Je suis enceinte.
- Pardon, est-ce vous... qui avez réclamé une pilule abortive ?
- Oui. C'est moi. elle me jette des regards en parlant, il faut dire que je suis son seul repère. Mais j'ai changé d'avis. Je ne sais pas si je sortirais d'ici un jour... ni si je saurais enlever cet enfant, mais je souhaite poursuivre cette grossesse.
Raquel se lève et avance vers elle, mais Tokyo l'arrête.
- Tout ira bien, dit Raquel. Quelles que soient les difficultés, les enfants se débrouillent toujours. C'est quand on grandit que ça se gâte.
Monica a un mouvement de recule, je vois qu'elle regarde sa cuisse. Je presse l'épaule de Berlin pour qu'il fasse quelque chose.
- Je m'y connais en femme et enfants, vous savez, dit il en se levant. Donc, n'ayez crainte.
- On s'en occupe. j'ajoute en m'avançant vers Monica, je fais un signe de tête à Rio. Ramenez là avec les autres. Suivant.
Monica remonte et Raquel se rassoit. Le temps se fait long donc je pars me chercher un café.
Dans ce silence, l'inspectrice peut entendre les presses marcher à pleins régime. Elle comprend que nous la dupons, que la fusillade était factice, que sa visite ne sert qu'à la mettre hors-jeu pendant deux heures et que nous avons engrangé 16 millions d'euros en plus. Le Professeur avait raison. Dans ce braquage, le temps est de l'argent.

« Au dernier cours, j'ai dit que d'une certaine manière, nous ne volons pas. Nous ne volons rien qui appartienne à autrui. Je vous ai menti. Parce que nous volerons une chose. Nous volerons du temps à la police. Nous sèmerons des miettes qui la conduiront dans des impasses. Elle perdra alors de vue le principale, à savoir de nous déloger. Et lorsque nous aurons son temps et son attention, il suffira d'atermoyer, de l'étirer comme du chewing-gum. Pendant que les presses tourneront. La police n'est pas bête. A un moment donné elle comprendra que ce n'est qu'un jeu, un leurre, pour continuer à imprimer des billets. Même la, elle ne pourra rien faire. Parce qu'elle devra mettre un terme au braquage sans faire de victimes. »
Ça semble facile. Avec un autre inspecteur peut-être. Mais Raquel est une femme dans un monde d'homme. Elle a survécu à son mari violent et porte plainte. Face à Berlin, elle est totalement à l'aise. Et je suis bien placée pour savoir que c'est la plus grande des folies. Telle une prof face à un étudiant rebelle, Raquel sait s'y prendre. Elle ne se laisserait pas rouler aussi facilement.

Bonsoir ! Alors dans se chapitre il ne se passe pas grand chose. Mais on peut dire que c'est une pause. J'aimerais que vous me faisiez savoir une chose, qu'est-ce que vous aimeriez voir dans cette fic ? Et quelles sont vos théories pour la suite ?

Loᥒdrᥱs Dᥱ FoᥒoᥣᥣosᥲOù les histoires vivent. Découvrez maintenant