Chapitre 8 : Appelle le

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               Pendant que nous discutions avec Tokyo, deux autres coups de feu ont retenti dans le bâtiment. Personne ne sait pourquoi mais je crois que je dois vous expliquer ce qu'il se passe. Berlin, mon cher et tendre, à décider de faire tuer un otage, plus particulièrement Monica. Et il a évidemment délégué cette mission à Denver. Lui qui n'avait jamais été au-delà de quelques coups de points...

               Berlin a décidé de mettre la pression aux otages pour obtenir des aveux. Lorsque nous sommes arrivés dans la Maison de la Monnaie, nous avons pris le téléphone de chacun des otages. Celui de Monica en faisait partie. Ce qui signifie que celui qui était en sa possession de il y a quelques heures n'est pas le sien.

- Les coups de feu provenaient d'une escarmouche avec la police, explique Berlin en pianotant sur le téléphone. Causée par un otage qui n'a pas suivi mes règles et qui a essayé de rentrer en contact avec ce numéro.

               Il appuie sur un bouton et la sonnerie se faire entendre dans le hall.

               Lorsque je dois réfléchir ou me calmer, j'ai besoin de bouger. C'est pour ça que, la plus part du temps, je fais les cent pas. Mais avec les otages c'est impossible, ils se douteront qu'il y a un problème.

               J'échange un regard avec Tokyo. Malgré ce qu'il se passe depuis le début du braquage, elle reste importante pour moi. Elle est comme ma sœur. D'ailleurs, elle non plus ne comprend pas où veut en venir Berlin. Celui-ci fait tourner la sonnerie en boucle comme si l'un d'eux allait avouer à force de l'entendre.

- Et je me demande... continue-t-il. Si j'ai bien le téléphone de Mademoiselle Gaztambide, à qui est celui-là ? Quelqu'un reconnait cette sonnerie ?

               Il y a deux solutions : soit il arrête, soit je l'assomme. Je me dirige vers lui à grands pas et, une fois collée à lui pour que personne d'autre n'entende, demande :

- Qu'est-ce qu'il s'est passé ?
- De quoi parles-tu ?
- On a tous entendu. Ne te fou pas de moi et dis-nous ce qu'il se passe.

               D'un geste plus sec que ce que je n'avais prévu, Berlin attrape mon bras. Il choppe Tokyo au passage et nous emmène à la salle de pause.

- Il ne devait pas y avoir de victimes, lui crache Tokyo.


               Berlin nous amène dans la salle aux téléphones où nous rejoignons Nairobi et Rio. Une fois les portes bien fermées, il nous explique que les coups de feu que nous avons entendu plus tôt sont ceux qui ont servi à tuer Monica.

- Elle avait un téléphone. Que devais-je faire ? dit Berlin.
- Lui faire peur, pas la tuer. répond Nairobi. Lui couper une oreille, au pire.

               Je me remets à faire les cents pas. Cette situation est trop stressante.

- Si elle avait dit à la police où nous sommes, c'est toi qui serais morte ! s'énerve Berlin en pointant Tokyo du doigt. Avec ton oreille.
- Qui a tiré ? demande-t-elle.
- Denver.
- Et merde...
- Quoi ? demande-t-il.

               Je m'arrête de marcher quand j'arrive en face de lui. Denver n'avait jamais tué quelqu'un avant ça, il n'était pas innocent mais pas aussi coupable. Et, avant tout, le Professeur a instauré des règles. Règles que nous bafouons à la première occasion.

- Le Professeur a dit qu'il ne devait pas y avoir de sang, lance Rio.

               Je le pointe du doigt sans lâcher Berlin des yeux.

Loᥒdrᥱs Dᥱ FoᥒoᥣᥣosᥲOù les histoires vivent. Découvrez maintenant