Une fois qu'ils sont partis, j'attrape mon flingue et je cours jusqu'à ce que je trouve Nairobi, de l'autre côté de la fabrique. Je lui dis simplement qu'il y a un problème, mais elle réussit à en comprendre la gravité en voyant mes yeux rouges. On comprend assez vite où ils sont en entendant Tokyo crier. Nous arrivons devant la porte des toilettes, je donne un coup de poing dedans, mais ils l'ont barricadée de l'intérieur.
- Qu'est-ce que vous foutez ? crie Nairobi.
- On joue à la roulette russe Nairobi !
Nairobi se tourne vers moi, l'air inquiète. C'est Berlin qui a répondu. Et comme beaucoup trop souvent durant se braquage, mon coeur bat vite, trop vite. Je frappe plusieurs fois à la porte avec mes poings et je me met à hurler.
- Tokyo !! ARRÊTE !!
- Tu fou quoi ? crie Nairobi a son tour. Tu essaies de tous nous faire buter ? Tu vas tout foutre en l'air !
Pendant quelques secondes, on n'entend plus rien, puis des pas et au final la voix de Tokyo.
- Moi ? Je fous le plan en l'air ?
- Arrête ! Réfléchi pour une fois dans ta putain de vie ! je lui lance
- Petit conne ! dit Nairobi à côté de moi.
- Je suis peut être conne mais ton plan pour récupérer ton fils est pourri ! répond Tokyo de l'autre côté de la porte, elle donne un coup dedans.
- Qu'est-ce que tu dis ? demande mon amie, la voix tremblante.
- Quand l'as-tu vu pour la dernière fois ? Il ne se souvient pas de toi !
- Ferme la !
- Il a déjà une mère et un père, qui, a ses yeux, sont ses vrais parents !
- Tu n'en sais rien !
- Je sais que tu l'as porté et abandonné pour des putains de pilule !
Nairobi pleure en silence et tout en écoutant Tokyo, pose son flingue sur la porte.
- Je n'entends pas très bien. lance-t-elle. Approche toi de la porte ! Mieux ! Ouvre la ! Dis le moi en face !
- Poufiasse ! réponds Tokyo. Tu as raté ta chance d'être mère. Admet le !
A côté de moi, Nairobi charge son pistolet et vise la porte, et pile au moment où elle va tirer, Moscou arrive en courant et baisse l'arme.
- Ça suffit ! crie-t-il.
Je prends Nairobi dans mes bras. Derrière la porte, ils discutent. J'imagine assez bien Berlin attaché à une chaise, pied et poing liés.
- Tokyo ! Comment tu peux être aussi bornée ?! je lui crie à travers la porte.
- Et l'autre aussi ! Tu me fais bien rire, me dit-elle. Avec la gamine de ce psychopathe de ton ventre, à croire qu'il t'aime et que vous serrez une jolie petite famille !
- Il m'aime ! je réponds en serrant les dents. IL M'AIME !
Moscou se met devant moi pour ne pas que je fasse la même erreur que Nairobi. Je le regarde, l'implorant presque de me laisser enfoncer une balle dans le ventre de Tokyo.
- Fiston ! crie le cinquantenaire à son fils. Sors de la ! Tu nous mets dans la merde.
Je n'écoute pas la réponse de Denver, je préfère regarder Nairobi, qui est réellement meurtrie. Elle a été ramenée à la réalité avec tant de violence. Elle avait de l'espoir et la chute la rappelant à la dure réalité de la vie a été douloureuse. Ni Moscou, ni Denver, ni Rio, ni Tokyo ne parlent. A présent c'est Berlin que j'entends crier.
- Vous n'avez pas la moindre idée de comment sortir de ce piège ! C'est vous tous... qui jouez à la roulette russe ! VAS-Y !
- NON !
J'attrape ce que je peux, c'est une armoire en bois, ça devrait être suffisant pour ouvrir la porte. Je la passe à Moscou et en un coup, il défonce la porte. Nairobi entre la première et Tokyo se retourne directement pour la viser. Mais la jeune femme n'a pas peur, elle continue d'avancer. Et quand elle arrive à la hauteur de Tokyo, elle pose sa main sur le revolver de Berlin pour le diriger vers son coeur. J'entre à mon tour dans la pièce, Rio a une mine affreuse, on dirait qu'il va être malade. Denver, lui, regarde son père. Tokyo fini par baisser son arme et sort aussi vite que possible de la pièce. Quant à moi, je me dirige directement vers Berlin pour défaire ses liens, les yeux encore plus rouge.
Une fois qu'il est totalement détaché, je me lève et le regarde. Il reste assis sur sa chaise, un sourire collé aux lèvres, je connais ce sourire... et ce n'est pas du tout bon signe. Il va se venger de Tokyo et, par la même occasion de Rio, quand on en touche un, on touche l'autre. Et personne ne s'y opposera, je crois que nous sommes tous d'accord pour dire qu'elle a besoin d'être remise à sa place.De son côté, Helsinki met fin au supplice d'Oslo. L'homme est dans un état végétatif depuis bien trop longtemps à nos yeux, le plus simple est donc de mettre fin à ses jours. Non, pas en étant cruel et lui tirant une balle dans la tête mais en l'endormant lentement et en faisant en sorte qu'il ne se réveille plus.
Repose en paix, Oslo. Le plus calme du groupe. Et le moins chanceux. Tokyo sera la suivante.
Le plan de Berlin est simple, enfin tout est toujours simple avec lui. Attraper Tokyo, l'assommer, l'attacher et la donner aux flics. Elle l'a mérité. Helsinki l'attrape et l'emmène dans un coin reculé de l'entrepôt. Pendant une pause, Berlin l'a fait payer. De façon claire et irréversible. C'est comme ça que la jeune femme se retrouve attachée à une armoire à roulette, ligotée.
Je suis peut être la seule à savoir ce que Berlin va faire et voir mes amis pétrifié autour de moi en regardant Rio crier me glace le sang. Tokyo a été jetée dehors et à présent elle court, essayant de ne pas se faire attraper.
L'élément déclencheur. Le début de la fin du braquage. Des jours de confinement. De son amour pour Rio. Des rêves de chacun. De sa liberté.
Gagner du temps. Et ce... de toutes les manières possibles. C'est ce qu'elle doit faire maintenant qu'elle est dehors.A côté de moi, Rio s'agite, il pleure, il tape sur le mur. J'ai aussi envie de pleurer, Tokyo est dehors et nous dedans, et même si ses paroles ont été douloureuses, elle n'en est pas moins ma sœur. J'en ai marre d'écouter Rio, donc je préfère le laisser se calmer, donc, je descends voir Berlin qui est devant la grande entrée à côté d'Helsinki.
- Tu l'as fait... je dis avec une voix plus faible que ce à quoi je m'attendais.
- Je l'ai fais. me réponds Berlin en regardant les grandes portes en métal.
Je ne sais ni quoi dire ni quoi faire et je sens que je vais pleurer. Berlin me prend dans ses bras, à nouveau, je reste immobile et je me mets, moi aussi, à regarder la porte, comme si Tokyo allait revenir.
Berlin fait monter tout le monde pour faire un point sur notre situation. Il a tenu à ce que je m'assois à côté de lui et il a pose sa main sur la cuisse. A cet instant, je suis ce que je ne veux pas être : une servante, une soumise, une putain. Évidemment, il ne me considère pas comme tel, mais c'est mon ressentit. Quand on est tous installé, on peut commencer.
- Tokyo a disjoncté, explique Berlin. Trop dur pour elle. il ferme les yeux. Pas facile... mais je n'avais pas d'autre choix. Vos mains. il nous regarde. Aller.
On finit tous par se donner la main. Tous, sauf Rio.
- Quand on est blessé, les plaquettes s'unissent pour refermer là plaies. Sinon, le corps meurt. Nous devons tous nous unir.
- Comment ça ? lance Rio.
- Rio.
- Tu te prends pour un prêtre ? Le chef d'une secte ? Vous voyager dans l'espace ?! ajoute-t-il à notre égard.
- Rio. gronde Berlin. Calme toi.
- Non, je ne me calmerais pas !
Je peux voir que Berlin est largement en train de s'énerver.
- Tu as envoyé Tokyo en prison. continue le jeune garçon. Et tu as le culot de me demander de me calmer. C'est ma petit amie. Tu as bousillé sa vie.
- C'est ton premier amour. lance Berlin. L'été prend fin et il est temps de lui dire au revoir. Par si terrible que ça.
- Ferme ta gueule, psychopathe de merde. Tu ne sais même pas ce que tu racontes.
A ces mots, Berlin pose précipitamment sa main sur ma jambe, sentant très bien que je pourrais m'énerver à tout moments.
- Quelqu'un n'est pas fou ?! demande Rio. Moscou. Ça te semble bien ?
- Fiston. répond le cinquantenaire. Elle a disjoncté. On l'a tous vu.
- Nairobi.
- Il y a des règles ici, dit la jeune femme. On a voté. Elle ne l'a pas accepté. Elle a disjoncté.
Rio hoche la tête, prêt à pleurer.
- Londres.
- Tout le monde la vue, Rio. T'étais la. je réponds, désolée. C'est indéfendable.
- Denver. Tu sais que c'est n'importe quoi ?
- Oui, mec. Mais elle a joué à la roulette russe avec Berlin.
- Il ne s'est rien passé !
- Mais ça a failli arriver ! s'écrie Nairobi en se tournant vers Rio. Réveille toi. Ouvre les yeux !
- Elle ne l'a pas fait. je dis en fermant les yeux. Mais tout le monde ici sait qu'elle serait allée au bout ! Elle a disjoncté. On ne veut pas de bombe à retardement ici.
- Incroyable... dit Rio. Tous avec Berlin, du côté d'un putain de psychopathe !
- Non ! lance Nairobi. Pas du côté de Berlin. Du côté du Professeur.
- Le Professeur ? Il a été arrêté. On l'a vu à la télé. Il m'appellera pas. Pas de l'autre côté du tunnel. Tu vas nous dire qu'il reste deux heures avant l'appel ? il se tourne vers Berlin. Super. C'est le dernier. Que ferez-vous quand il n'appellera pas ? Je ne reste pas là pour voir ça.
A ses questions personnes n'a de réponses, peut être même que personne n'en aura jamais. Alors que Rio se lève et pose son flingue sur la table. En dessous de celle-ci, Berlin récupère une seringue. Seringue qu'il utilise pour endormir Rio alors que tout le monde croit qu'il va l'aider, et l'autoriser à partir. Sauf que, comme il l'a dit, il nous est utile. Pendant que Rio s'endort dans les bras de Berlin, celui-ci lui dit quelques dernier mots.
- N'arrêtes jamais de croire en l'amour. C'est magnifique.
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Loᥒdrᥱs Dᥱ Foᥒoᥣᥣosᥲ
Fanfiction9 braqueurs. 4 histoires d'amour. 3 cadavres. 1 plan. 1 braquage. Bonjour, ou bonsoir. Mon nom est Ivana Pedraza. Mais appelez moi Londres, c'est ça mon vrai nom. Vous devez vous demander pourquoi je vous parle aujourd'hui. Je veux tout simplement v...