Chapitre 31

967 47 1
                                    

Je ne vous ai pas encore parlé plan d'Arturo ? Et bien voilà. Quand Rio a été enfermé avec les otages, il leur a parlé d'une manière de dominer les braqueurs : échanger une arme factice avec une vrai. Alors, Arturito a obligé Monica à échanger l'arme de Denver, avec qui elle n'est plus en couple, par une fausse. Du coup, à midi, Arturito a attendu le départ de Helsinki pour braquer Denver et ouvrir la porte. Et nous y voila.
Quand Helsinki remonte dans la salle de pause, je descends prendre le relais. Mais, quand j'arrive en bas, les otages ne sont plus là. J'entends, dans l'entrée, des cris. Je sors mon flingue et le dirige vers les bruits. Là, je tombe nez à nez avec Arturito qui pointe son arme sur la tempe de Denver en l'attrapant par le cou, il crie à Monica d'ouvrir la porte, elle met un moment avant de se décider, ce qui me laisse le temps d'agir.
- Monica ! je crie. Ne l'écoute pas ! C'est Arturo ! Il veut se servir de toi !
- N'ouvre pas la porte ! crie Denver en se débattant.
Mais Arturito resserre un peu plus son emprise sur mon ami en lui criant de la fermer sous peine de mourir. Alors, je n'ai plus d'autre choix que de viser le directeur avec mon arme.
- Monica ! Ne fais pas ça ! j'ordonne. T'as vu mon flingue ? Je peux appuyé sur la détente et... boum...
Monica appuie plusieurs fois sur le bouton mais rien ne se passe, ça a été bloqué.
- Qu'est-ce qui se passe bordel ?! demande le ravisseur de Denver.
- Ça ne s'ouvre pas, répond la jeune femme affolée.
- Ces enfoirés on bloqué la porte !
- C'était moi !
Rio descend les escaliers, M-16 à la main, suivi par Berlin et Nairobi.
- Reculez ! crie Arturito.
- Posez cette arme, Arturo !
- Écoute le Arturito. je lance. Ça en devient triste.
- Arturito, dit Berlin en s'approchant. Je sais que tu aimes les films mais, là, c'est stupide.
- Un pas et je le descends, dit Arturo en re pointant son flingue sur Denver. Je ne sortirais pas d'ici vivant mais il ne pourra plus jamais sourire.
Suite à cette menace, Berlin pointe à son tour son arme vers Arturo. Nairobi essaye de l'arrêter mais je riposte.
- Non. Ne bouge pas mi amor. Désolé Arturito mais je ne suis pas du tout de bonne humeur.
Moscou et Helsinki débarquent à leur tour. Mais quand Moscou voit dans quelle position est son fils, il baisse son arme et cede aux recommandations d'Arturo.
- Du calme. On va parler comme des gens civilisés. Lâchez-le. Et je vous aiderais à sortir d'ici.
- Ouvrez la porte maintenant ! crie Arturo,
Là, plus de doutes. Même Nairobi lève son arme pour visez le directeur. Je n'ai plus envie de me calmer, ni de discuter. Juste de faire mal, très mal.
- Personne n'ouvre les portes ! je crie.
- Vraiment ? Je vais compter jusqu'à cinq et je vais le descendre. J'ai rien n'a perdre, je m'en fou ! Alors, c'est à vous de voir ! Cinq, quatre.
- On va voir qui va se faire descendre.
- Trois, deux, un.
Et, juste au moment où il allait tirer, Arturito s'écroule sur le sol en se tenant la tête. Qui aurait pu croire que la femme qu'il aime et qui porte son enfant l'assommerais pour sauver la vie d'un braqueur ? Je n'y croyais absolument pas mais Denver attrape la vrai arme et la pointe sur l'idiot qui se tortille sur le sol.

Faisons un petit point sur le Professeur. Il lui ait arrivé bien des choses. Mais le plus important est ce qui vient d'arriver. L'inspecteur Angel avait compris qui était le Professeur. Celui-ci a donc trafiqué les freins dans sa voiture pour qu'Angel aie un accident et qu'il ne révèle par au monde que Salva, le petit ami de Raquel, est le Professeur. Mais, petit problème, les autorités font croire qu'Angel se réveille. Il y a presque 99% de chance que ça soit faux. Mais le Professeur doit en être sûr. Il se déguise en clown, se rend à l'hôpital et au lieu de faire une mission suicide, place une caméra dans une peluche qu'il donne à un enfant. Cela lui permet donc, de chez lui, de vérifier si c'était un piège. Mais vu que rien ne se passe jamais comme prévu, Raquel se rend compte de quelque chose. La perruque du clown qui a parlé au petit garçon était orange, tout comme le « poil » qui se trouve sur la chemise de Salva.

Quand votre vie s'écroule, peu importe que ça soit dans des toilettes, lors d'un brasage ou à l'entrée d'une prison. Cet après-midi, les malheurs de trois femme se synchronisent. Raquel comprend soudain qu'elle est amoureuse du braqueurs le plus recherché d'Espagne. Monica Gaztambide comprend qu'elle est devenue la complice des braqueurs sans aucune marche arrière possible. Et Tokyo, continue de suivre les instructions données par le Professeur. Mais sans aucune certitude. Insensible. Comme une bouteille qu'on jette à la mer. Sans savoir si quelqu'un de l'autre côté sera là pour la recevoir.
« S'il vous attrape, 24 heures après votre arrestation, demandez à passée un accord. À témoigner mais devant un juge. Leur seule option sera vous conduire à la Cour Nationale. Et, il se peut que, sur le trajet, je puisse vous venir en aide. »
Elle en est à ce stade, en route pour le tribunal, espérant que son ange gardien connaisse la route qu'elle va emprunter et lui sauve la vie une seconde fois. Pas facile de garder espoir dans un fourgon prisonnière et menottée. Mais ça serait pire de savoir, qu'au même moment, à 20 kilomètres de là, notre ange gardien a été démasqué.

Nous sommes tous épuisés. Le manque de sommeil, le stress, l'angoisse des années passées à porter un secret qui, dans un environnement aussi étouffant, devient difficile à garder. Chacun d'entre nous, tôt ou tard, perdra le contrôle. Sauf Berlin. Il est le seul à avoir suivi le protocole de repos. Les autres deviennent fous. Nairobi la première, celle qui a voulu aider les otages, les libérer de Berlin, c'était fait entuber.
J'arrive dans la salle de pause où Berlin est toujours allongé. Je pose mes armes sur la table et m'accroupi à côté du canapé, je viens caresser sa joue.
- Andrès... hé... je lui dit à l'oreille.
J'adore dire son prénom. Je ne sais pas pourquoi. Je suis tombée amoureuse de Berlin et à présent je tombe dans les bras d'Andres de Fonollosa.
Il ouvre doucement les yeux et sourit en voyant les miens posés sur lui.
- Salut toi... je dis doucement.
- Les réveils ne sont jamais brutaux avec toi, explique-t-il en se redressant.
- C'est déjà ça.
Je m'assois à côté de lui et caresse sa joue. Après quelques secondes, je ferme les yeux et pose ma tête sur son épaule.
- Tu ne désespère pas... hein ? me demande mon fiancé.
- Espérer n'est pas dans mon vocabulaire Berlin.
- Je le sais. Mais à ce stade il le faut.
- Tout le monde craque Andrès !
Je réouvre les yeux et me tape au fond du canapé.
- Pas toi.
- Pas moi ? La seule chose qui m'interdit de craquer se sont des nausées matinales qui me rappelle que ton bébé se développe dans mon ventre. je me lève et attrape une bouteille d'eau. Nairobi vient de perdre ce qu'elle avait construit, Rio... ce n'est qu'une question de temps avant qu'il ne nous refasse le même coup.
- Tu devrais dormir.
- Non. C'est Helsinki qui devrait dormir. Ou Nairobi ! Ou Moscou !
Il prend mes mains et les caresse
- Quand tout sera terminé, commence-t-il. Même si j'ignore comment cela finira, on partira.
- Berlin...
- Je veux que tu m'accompagnes jusqu'à la fin.
- Je serais là. Jusqu'au bout.
Il dépose délicatement ses lèvres sur les miennes et sourit.
- Je t'aime, chuchote-t-il.

Loᥒdrᥱs Dᥱ FoᥒoᥣᥣosᥲOù les histoires vivent. Découvrez maintenant