Épilogue

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18 octobre 2017

« Pourquoi faire tout ça à pied ?! s'exclama Agathe d'un ton agacé. Nous aurions pu prendre l'ascenseur ! Ou regarder sur Google Maps !

-Cela va te permettre d'apprécier le goût de l'effort ! répliqua Edmond d'un ton goguenard.

-Dépêchez-vous, m'exclamai-je, nous allons être en retard ! Elle avait dit à 14h et il est 13h57 !

-Maëlys Eléonore Black, je te maudis !

-Ne parle pas trop ma petite Sherlockette, sinon, tu vas t'essouffler !

Éclatant de rire, Edmond s'empressa de me suivre, tout en traînant sa sœur par la main. Nous arrivâmes enfin à bout des escalier. La vue était magnifique, tout Paris s'étalait sous nos yeux.

-Alors, que pensez-vous de mon idée de se retrouver au sommet de la Tour Eiffel ? fit une voix derrière nous.

Nous retournâmes et vîmes ma mère négligemment appuyée contre la balustrade. Ses cheveux, d'un roux flamboyants volaient autour d'elle. Elle était plus resplendissante que jamais.

-Maman ! dis-je en la serrant dans mes bras.

-Quelle idée géniale, vraiment ! grommela Agathe, j'en meurs de joie !

-Allons, ne fais pas la tête, petite détective, répliqua ma mère, tiens, je t'ai acheté un jus de fruit !

Bien qu'Agathe ait terminé son premier trimestre au pensionnat anglais, certaines choses n'avaient pas changées, la fillette avait toujours horreur d'accomplir le moindre effort physique ! Alors qu'elle s'éloignait en compagnie d'Edmond pour admirer la vue imprenable sur Paris, je me rapprochai de ma mère. J'étais heureuse de voir qu'elle avait repris du poids et la teinture rousse lui donnait une meilleure mine. Théa, que j'avais appris à mieux connaître, s'était révélée être une véritable chef cuisinière !

« Alors, me demanda-t-elle avec un petit sourire au coin des lèvres, comment ça se passe avec ce cher garçon.

Elle coula un regard au jeune homme.

-T... Très bien ! dis-je en m'efforçant d'ignorer la rougeur que je sentais poindre sur mes joues. Mais j'aurais besoin de petits conseils...

Je pris une profonde inspiration.

-Comment fait-on pour embrasser ? Après plusieurs essais, j'ai toujours l'impression de m'y prendre mal ! »

-Cela laisse présager de longues conversations ma chérie... Le baiser est tout un art... »

Nous échangeâmes un large sourire. Près de nous, un papillon tardif qui semblait avoir survécu aux fraîcheurs de l'automne, passa en battant des ailes avec grâce. Tout était bien.

Je vivais enfin.

Fin.

Le Papillon RougeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant