Chapitre 4: Conflits - Qui je suis

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Des sorts de protection avaient été jeté ici et là autour du refuge pour être sûr d'éviter une embuscade fatale de la part de Katerina.

Adjib avait commencé les premiers cours de défense contre les forces du mal à ceux qui étaient en âge de pouvoir en faire usage. Les plus jeunes, déjà envieux de pouvoir se battre, apprenaient plutôt les potions avec Gustave, et les plus âgés, bien qu'encore capable de repousser un bon nombre d'ennemis, savaient qu'il valait mieux laisser la jeunesse s'entraîner correctement et donc s'occuper du refuge à la place des professeurs.

Le directeur aurait voulu obtenir l'aide de Colombia, mais celle-ci se faisait extrêmement discrète et distante sur les derniers jours. Elle ne sortait de sa couchette que pour se rendre dans la tante abritant les tables pour manger et boire, mais au lieu de se joindre aux autres, elle traversait cette longue tante magique, le regard vide, sans jamais regarder personne. Les réfugiés, en sa présence, n'osait dire un mot, que ce soit pour faire un commentaire ou une remarque à son voisin. Il ne la regardait qu'a son entrée et sa sortie. Ils la respectaient trop pour la marginaliser, mais ils en avaient assez peur pour ne pas oser l'aborder.

Gellert sentait ce malaise encore plus profondément que les autres. Il s'empêchait chaque fois de faire une remarque à voix haute comme quoi ils n'étaient tous que trouillards et indifférents. Mais s'étant engagé à faire des efforts auprès des autres, il se contentait de se mordre les lèvres, Albus admirant son effort. Il aidait même Adjib dans l'apprentissage des sorts avec Albus, tandis qu'Elphias aidait Gustave.

En réalité, Gellert avait beau critiqué le comportement des autres, mais le sien n'en était guère différent. Il n'avait pas peur d'elle, non. Au contraire. Il voulait l'aider, mais il ne savait pas comment. Il était difficile de remonter le moral d'une personne atteinte d'une malédiction représentant un danger pour les autres. Que dire ? Que répondre ? Son destin paraissait scellé.

Il avait même demandé à Albus ce qu'il faudrait dire, mais lui-même avait des doutes. « Je ne la connais pas assez... » disait-il.

La réponse était là. Qui la connaissait le plus parmi les personnes présentes ? Celui qui l'a recueilli après la mort de ses parents : Gustave.

- Tu crois qu'il accepterait de lui parler ? Demanda Gellert.

- Elle m'a dit qu'il était comme son père, alors je le vois mal refuser de lui venir en aide, répondit Albus.

- Alors pourquoi ne le fait-il pas de son plein gré ?

- Je ne sais pas... Mais on ne perdra rien si on lui demande quand même.

Ils allèrent donc ensemble voir Gustave en pleine démonstration de potion devant les jeunes. Ils avaient l'air tous entrain à la tâche, sauf la petite Rosier. A la vue de Gellert, elle baissa la tête, comme si elle avait honte.

- Gustave ? On peut te demander un service ? Demanda Albus.

- Bien sûr les jeunes ! Alors dîtes-moi tout ! Potion de soin, potion somnolente, potion contre les démangeaisons même ? Ou alors... Potion aphrodisiaque ? Ajouta Gustave à voix basse.

- Oh... Heum... Non... Non merci Gustave, dit Albus gêné.

- C'est au sujet de Colombia, poursuivit Gellert sans hausser un sourcil.

- Oh ! Pardon les jeunes. Donc tu es enfin prêt à lui parler Gellert ?

- Moi ?

- En fait, nous pensions à vous Gustave. Ni moi ni Gellert ne savons vraiment quoi lui dire, et vu que tu la connais depuis l'enfance, on s'est dit que...

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