Soyez grands

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La jeune Colombia dormait profondément depuis cette nuit de combat. Aux yeux d'Adjib, elle dormait anormalement longtemps, mais pour Gustave, c'était un repos mérité. Un repos de presque deux jours. 

Les deux grands hommes étaient auprès d'elle. Gustave, assis sur une vieille chaise de bois, lisait son journal, dont il avait rarement l'accès. Il lisait sans vraiment se soucier des faits divers, sa seule quiétude étant sa petite Colombia. Adjib tenait la main de sa belle fermement dans la sienne, la caressant de son pouce et y déposant des baisers réguliers, comme si cela allait la réveiller. 

- Ne t'en fais pas Adjib, elle va bientôt se réveiller, commenta Gustave, laisse lui le temps de se remettre. 

- Et si elle ne se réveillait pas... ? Questionna le directeur. 

- N'y pense même pas, répondit le brave homme sur un ton plus sévère, son heure n'est pas encore venue. 

- Mais sa malédiction prend le dessus... J'ai peur qu'on ne puisse la soigner. 

- Adjib écoute... Nous ferons appel à tous les médecins de la planète si nécessaire. J'y mettrais mes économies s'il le faut. Je ne la perdrai pas. Nous ne la perdrons pas. Beaucoup de gens ici ont besoin d'elle... Nous ne la perdrons pas, d'accord ? 

- Oui... Je l'espère fortement... Dit Adjib perdu dans ses pensées. 

Au même moment, Gellert et Abelforth déboulèrent dans l'omnibus gigantesque où la jeune femme se reposait. Ariana et Bathilda étaient là aussi, mais sentant le cadet des Dumbledore et Grindelwald dans l'impatience, elles restèrent à distance. La benjamine tenait fermement le bras de la vieille dame, qui regardait Colombia avec inquiétude. Elle se faisait déjà un sang d'encre pour Albus, tout comme les deux jeunes sorciers qui s'approchèrent d'Adjib et Gustave. 

- Je peux savoir ce que nous attendons ? Demanda Abelforth en agressant presque le directeur. 

- Chut ! Doucement enfin, Colombia a besoin de repos ! Répondit Gustave. 

- Nous le savons bien, reprit Gellert, c'est justement pour cela que nous ne devrions pas attendre qu'elle se réveille et intervenir dès maintenant. 

- Vous voulez aller chercher Albus... Conclut le directeur. 

- Exactement ! Intervint Abelforth. Mon frère a été enlevé et cela ne semble inquiéter personne d'autre que nous ! 

- Plus nous attendons, plus nous risquons de le perdre, dit Gellert, sans compté que Colombia a enfin l'occasion de se reposer sans avoir à se soucier de nous. Il faut que nous allions le chercher maintenant. 

- Depuis quand vous vous accordez autant tous les deux ? Questionna Gustave. 

- Que ce soit clair, je veux juste retrouver mon frère et le ramener chez nous, chez sa famille ! Je n'ai rien à voir avec lui ! Répondit Abelforth en pointant Gellert. 

- Sa famille ? Parce que tu te prend pour sa famille ? Rétorqua Gellert. Tu te plaint tout le temps qu'il n'est jamais là, mais toi non plus tu n'es pas là pour lui ! Tu as tout de suite voulu lui donner le rôle de père de famille, alors qu'il n'était pas prêt... Tu ne peux t'en prendre qu'à toi-même s'il s'est éloigné de toi. 

- Grindelwald... C'est toi qui m'a pris mon frère ! Répliqua Abelforth en agrippant Gellert. Tu ne sais même pas ce que c'est qu'une vrai famille ! Tu ne t'intéresse même pas à Albus ! Tu te sers de lui avoues-le ! 

- Tu ne sais rien de moi Dumbledore ! Tu ne sais rien de tout ce qu'il se passe dans notre monde ! Tu ne vois pas plus loin que ta campagne et ton passé, et tu y enferme ton frère avec toi ! 

Le plus grand bienOù les histoires vivent. Découvrez maintenant