Epilogue

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Paris.

Albus semblait apprécier cette ville. Londres n'avait rien à lui envier, mais il réussissait pourtant à lui trouver un charme. Il se perdait à regarder les gens vivre autour de lui, à lever le nez jusqu'au sommet des bâtiments... Disons qu'il n'avait pas grand-chose d'autre à faire pour le moment. Son frère ne lui adressait pas la parole, bien qu'il sentait la pression moins forte ces derniers temps. Gustave et Adjib aidaient à rassembler les dernières affaires récupérables du refuge laissé à l'abandon, aidés par Jerry et les autres.

Il était d'ailleurs question de le rénover. Certains orphelins ne seraient pas en mesure de retrouver leur famille. Il était donc hors de question pour Gustave de les laisser seuls. Les adultes, en revanche, avaient déjà une idée de ce qu'ils voulaient faire de leur vie. Jerry souhaitait continuer son travail en temps qu'auror, mais n'étant plus du tout satisfait des méthodes employées en Europe, il voulut élargir ses horizons. Ne prenant donc aucun risque, il opta pour le ministère canadien. Il en avait entendu de bonne chose et voulait donc tenter sa chance. Les autres envisageaient des formations : secouristes, médecins, zoologistes, historiens, professeurs, entrepreneurs, journalistes, écrivains, cuistots... Les idées ne manquaient pas, surtout en ayant eut de grandes figures à leur côté.

Le petit Mayoro était devenu le plus grand fan d'Albus. Après avoir passé ces dernières semaines à l'écouter et même s'amuser avec lui, Dumbledore ne pouvait être qu'un modèle. Le petit garçon voyait le bon en lui. Mais cela inquiétait Albus, ne se voyant plus comme un grand sorcier. Il était devenu le total opposé à ses yeux. Cependant, Mayoro insistait. Il lui disait que, comme lui, il voulait devenir professeur, et intégrer Beauxbâtons. S'il y arrivait, cela prouverait qu'Albus est une bonne personne, puisqu'il raconterait à tout le monde que son modèle, c'était lui. Il deviendrait un bon professeur, sous prétexte qu'il devait tout à Albus. Le jeune Dumbledore ne savait pas quoi dire au petit bonhomme, sachant qu'ils devaient se dire au-revoir. Il lui fit tout de même cadeau de son vélo inutilisé depuis tout ce temps, et qu'ils avaient rénové ensemble.

Gustave fit part qu'il voulait reprendre son activité dans les sucreries. Il aurait besoin d'argent pour s'occuper des enfants, et il devait avouer que cela lui manquait. Il pouvait aussi mettre son savoir en potion en action, et ouvrir une pharmacie à côté. Cela pouvait même créer des emplois. Albus était bien heureux d'entendre la nouvelle, surtout parce qu'il pourrait déguster ses friandises à volonté. C'est d'ailleurs en conseil avisé que Gustave lui demanda de goûter une sucrerie moldue ou deux, qui n'étaient pas à sous-estimer à ses yeux. Conseil qui ne tomba pas dans l'oreille d'un sourd.

Elphias avait déjà fait ses adieux. Il était déjà en chemin retour pour l'Egypte, cette fois accompagné de ses parents. Si toutes ces péripéties lui avaient bien appris quelque chose, c'était qu'il devait profiter de sa famille autant qu'il le pouvait. Il terminerait donc son voyage en passant de bons moments avec ses parents qui lui avaient tant manqué.

Au port, Albus lui avait confessé son souhait de prendre Abelforth avec lui. Demande qui parut impensable pour Elphias. L'aîné des Dumbledore ne voulait plus mettre qui que ce soit en danger, et surtout pas son frère. Il pensait qu'il serait plus heureux avec une nouvelle famille, et surtout loin de son grand frère. Albus était persuadé de causer la mort de toutes les personnes le côtoyant. Fort heureusement, Elphias lui rappela qu'Abelforth, bien qu'il ne veuille pas encore lui parler, ne voulait rien d'autre que son grand frère. C'est tout ce qu'il avait toujours réclamé. Albus ne devait pas commettre la même erreur. Alors il s'était ravisé. Il avait donné une dernière accolade émouvante à son meilleur ami, suivit d'Abelforth qui n'avait pas eut vent de la conversation. Ce dernier ne manqua pas de se moquer de lui, voyant que son bicybec avait maintenant bien grandit, et courrait partout avec ses longues pattes neuves. C'était de bonne guerre.

Le plus grand bienOù les histoires vivent. Découvrez maintenant