Jusqu'au bout (suite)

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Tous les sorts lancés par Gellert échouaient. Sa promesse faite à Albus protégeait ce dernier, mais ce n'était pas lui qui attaquait Grindelwald. La seule solution pour le jeune blond était de se défendre, bien qu'il tentait tout de même quelques attaques lorsqu'il en voyait l'opportunité.

L'obscurior exploitait les pouvoirs d'Albus à pleine puissance. On aurait dit qu'il s'amusait en plein combat. Et il riait de la vulnérabilité de Gellert. Il accueillait ses sorts à bras ouverts, sachant qu'ils ricocheraient au loin sans même le toucher. La baguette du jeune blond avait beau lancer ses plus beaux éclairs, rien n'y faisait. La seule chose qu'il réussissait à faire, c'était amocher un peu plus le terrain et mettre un peu plus en danger les réfugiés combattant autour.

- Abandonne Gellert, dit l'obscurior, tu n'es de toute manière pas assez puissant pour lutter éternellement.

- Tu exploites une magie qui n'est pas tienne... Répondit Gellert. Tu vas forcément finir par perdre le contrôle à force d'en user à pleine puissance.

- Avoue que tu es plus faible.

- Je peux te dire que je suis plus faible si cela te fait plaisir, répondit Gellert en baissant sa baguette, mais je peux t'assurer qu'il est assez fort.

- Tu parles d'Albus ? Ne me fais pas rire. Le pouvoir est une chose, les émotions en sont une autre. Sa magie est assurément un trésor en terme de pouvoir, mais ses émotions... Il est si... Fragile.

- Tu parles comme si tu étais un saint. Tu penses connaître Albus parce que tu es dans sa tête, pas vrai ?

- Cela tombe sous le sens.

- Eh bien je peux t'assurer que je le connais mille fois mieux que toi. Et je sais que tu vas perdre contre lui, affirma Gellert en s'avançant vers l'obscurior.

- Tu es un personnage intéressant Gellert ! Dit l'obscurior dans un éclat de rire. Tout ce que tu dis est erroné. Tu me parles d'un combat que j'ai déjà gagné. Rien ne pourra inverser la tendance ! Et je le sais mieux que toi !

- Tu connais le Albus du passé et du présent. Mais tu ne sais rien de celui du futur. Tu connais le Albus sensible, attristé, et influençable. Mais tu ne sais rien du brave, du courageux, du hardie, du fort, du déterminé. Moi je le connais.

- Haha... Et je peux savoir en quoi cela t'avancerait même si c'était vrai ?

- Eh bien... Je ne suis qu'à quelques centimètres de toi, et tu n'as pas bougé d'un pouce.

L'obscurior perdit son sourire. Il était tellement sûr de lui qu'il n'avait rien remarqué. Mais il avait baissé sa garde sans crier gare. Il se sentait en confiance. C'est pourquoi il avait laissé Gellert approché. Mais ce sentiment ne venait pas de lui. Le Albus que Grindelwald lui décrivait était en train de remonter. L'obscurior redevenait Dumbledore.

Le jeune homme se trouvant devant Gellert semblait perdu. Il était à cheval entre deux âmes tentant de prendre le contrôle. Tout paraissait si chaotique dans cet être. Un pauvre jeune homme au milieu d'une sombre tempête tentant de l'emporter, luttant pour en trouver la sortie.

Gellert saisit l'opportunité. Il posa ses lèvres sur celles du jeune homme. Ce dernier versa d'abord une larme, pour ensuite repousser Gellert violement. Katerina sentait que quelque chose n'allait pas. Alors elle serra fort le poignard dissimulé dans son dos, se disant que si l'obscurior échouait, elle pourrait finir le travail en le protégeant.

L'obscurior fut prit de colère. Il brandit la baguette d'Albus pour l'attaquer à nouveau, déterminer à en finir au plus vite :

- Vous ne gagnerez pas ! S'écria-t-il. Ni toi, ni Albus, ni aucun d'entre vous n'êtes capable de me défaire !

Le plus grand bienOù les histoires vivent. Découvrez maintenant