Passion

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Albus arriva enfin chez lui. Son frère et sa sœur étaient déjà couchés, ne s'attendant pas à ce qu'il rentre maintenant. Il fit donc très doucement et alla se glisser dans ses draps, sans prendre le temps de se changer.

Il ferma les yeux. Il s'attendait à s'endormir aussitôt, mais ce ne fut pas le cas. Il ouvrait les yeux de temps en temps. Pourquoi ne dormait-il pas ? Il décida de s'essayer à plusieurs positions, sans succès. Il prit la décision de se lever pour aller boire un peu d'eau. Oui, il devait avoir soif.

De retour dans son lit, pas d'évolution. Compter les moutons peut-être ? Ou encore les cent pas ? Toujours rien. Il ne fermait plus l'œil. Etrange, il était pourtant à bout de force, à ce qu'il pensait.

Il alla s'assoir à son bureau. Son regard se figea sur le papier lettre magique qui lui avait servit à communiquer avec Gellert.

Tient, Gellert. Dormait-il ? Si oui, de quoi rêvait-il ? Si non, à quoi pensait-il ? A lui peut-être ? A cette pensée, Albus sentit son cœur s'accélérer. Était-ce parce qu'il pensait à Gellert qu'il ne pouvait dormir ?

Il se disait que c'était exagéré. Et pourtant. Il regardait ce papier comme s'il espérait y voir apparaître des mots soigneusement écrits par Gellert. Il voulait qu'il lui écrive. Qu'il lui écrive qu'il pensait à lui. Qu'il lui écrive que tout comme lui, il ne trouvait pas le sommeil. Qu'il lui écrive comme il lui écrivait lorsqu'ils se cherchaient encore. Qu'il lui écrive qu'il avait envie de l'avoir près de lui.

Albus sentit son ventre se nouer. Voilà qu'il pensait comme une folle amoureuse aurait pu le faire à son égard à Poudlard. Cela lui semblait si stupide, et pourtant il ne pouvait pas lutter contre ses pensées, ses sentiments. Il posa sa tête sur son bureau, attendant de tomber de fatigue.


Gellert pu dire un bref merci à sa tante pour son soutient avant de se rendre dans sa chambre. A sa grande surprise, la vieille dame l'informa qu'elle devait repartir sur le champ.

Durant leur absence, elle avait reçu un courrier d'invitation à une conférence sur les animaux préhistoriques du monde magique, à Londres. Comme elle adorait assister à ces conférences, elle s'était dit qu'elle pourrait aller dormir à l'hôtel pour une fois. Gellert lui souhaita donc d'être prudente et d'au moins repasser le lendemain dans la matinée, car la conférence allait durée un ou deux jours. Elle promit et s'éclipsa.

Gellert retrouva son chupacabra dans sa chambre, en cage. « Sal Dumbledore... » murmura-t-il, devinant que cela devait être l'œuvre du frère d'Albus. Il le fit sortir dehors, espérant fortement qu'il irait manger sa maudite chèvre.

Il s'allongea dans son lit. Ses yeux lui piquaient. Il les ferma enfin. Il s'endormit. A son réveil, il regarda dehors. Il faisait toujours nuit. Il regarda son horloge. Il n'avait dormi que cinq minutes.

Il râla et tenta de se rendormir. Impossible, ses yeux refusaient de se refermer. Son œil blanc brillait à la lumière de la lune, au travers sa fenêtre située juste au-dessus de son lit. Il décida de s'assoir sur son rebord. Il tira le rideau pour atténuer la luminosité.

Il repensa à ses visions, qui c'étaient faites plus claires ces temps-ci. Albus était bien là durant la bataille. Mais à chaque fois qu'il le voyait, il ressentait une menace. Cette impression lui était très désagréable, comme si cela insinuait qu'ils devraient se battre l'un contre l'autre. Il ne voulait pas trop s'avancer quant au scénario possible. De plus, cela lui faisait mal de penser qu'Albus pourrait un jour se retourner contre lui. Il le désirait auprès de lui plus que tout autre chose.

Il le désirait. Cela aurait pu lui paraitre étrange de penser ainsi, et pourtant, il pensait cela naturellement. Albus avait pris une place particulière dans sa vie. Prématurément ? Ce n'était pas ce qu'il ressentait. Il lui avait confié des choses qu'il n'avait jamais dit à personne auparavant. Etrange non ? Se confier ainsi pour quelqu'un qui se serait refusé de le faire en temps normal.

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