Rébellion (suite)

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Le lendemain, le concierge vint réveiller les élèves en soufflant dans un cor de chasse. Le son n'avait pas encore fini de retentir que tous les élèves s'étaient déjà mis à bouger derrière leurs rideaux. Gellert était un peu décontenancé, mais il reprit vite ses esprits, attrapa son uniforme rouge derrière le rideau, l'enfila à toute vitesse, et ouvrit le rideau.

Tous les élèves étaient dans l'agitation et sur l'échelle qui bordait son lit, ils défilaient les uns après les autres. Gellert pensa qu'il aurait du mal à se faufiler et s'étant d'abord résigné à attendre que tout le monde soit descendu, l'un d'entre eux le laissa passé. Il n'y avait rien d'étonnant à cela car comme l'avait dit M. Salbei, les élèves étaient très respectueux les uns envers les autres. Cela s'avérait être une tache compliquée pour Gellert car il n'avait aucune envie de se montrer courtois envers qui que ce soit.

Tous se dirigèrent vers les salles de bains pour finir de se préparer. Le jeune garçon n'eu cas suivre le mouvement. Sur place, il se lava les dents comme tant d'autres et en scrutant les alentours, il constata que tous les élèves des différentes années étaient réunis. Puis au loin dans les couloirs, il crut apercevoir un petit groupe de filles courir. « Impossible » pensa-t-il, car les filles étaient interdites dans cet établissement à ce qu'il pensait, mais cela faisait deux fois maintenant qu'il eut un doute.

Arrivés dans la salle commune, les élèves se séparèrent en quatre groupes, correspondants à leur pôle du dortoir, et se mirent en rang, correspondant à leur étage de couchette. Gellert étant réceptif, il n'eu trop de mal à trouver son groupe, puis sa position dans le rang, le troisième. Il aurait néanmoins préféré que M. Salbei le renseigne un peu plus sur cette routine matinale, lui qui s'était montré si familier envers lui.

Le concierge fit à nouveau son apparition, dépassa les quatre groupes en marche rapide, s'arrêta, puis s'écria : « Monsieur Adjib Salbei, directeur de Durmstrang ! ». On entendit des bruits de pas approchés, mais Gellert pu en distinguer plus d'une seule paire. Ils étaient deux. Le directeur s'approcha à l'avant des groupes, disposés aux quatre coins de la salle, et se tourna pour faire face aux élèves. Il portait le même uniforme que les précédents directeurs, dont Gellert avait vu les portraits dans les couloirs la veille. Puis la seconde personne approcha et fit de même.

C'était une femme aux cheveux bruns et très courts, une mèche plus longue partant de l'avant de son crâne et venant s'attacher à l'arrière à l'aide d'une pince en forme de scarabée. Ses yeux étaient marron sombre et son visage fermé. Elle ne devait pas faire partie du groupe des professeurs car elle avait l'air jeune. Le haut de son uniforme était similaire à celui des garçons, bien qu'il épousait ses fines formes et qu'elle n'arborait pas de capes, et elle portait une jupe descendant jusqu'en dessous ses genoux, lui moulant les cuisses. Un collant couvrait le reste de ses jambes. Ses bottes étaient également plus courtes que celles des garçons.

M. Salbei adressa un regard au concierge, lui faisant comprendre qu'il avait oublié quelque chose. Alors ce dernier s'excusa puis s'exclama : « Mademoiselle Colombia Dubuchet, déléguée des élèves et seconde de monsieur Salbei ! ». Puis le directeur prit la parole :

- Mes chers élèves, bonjour. Je vais tout d'abord m'adresser aux habitués. Vos changements d'emplois du temps vous seront distribués par mademoiselle Dubuchet si toutefois vous en avez. Le bateau sera exceptionnellement réservé aux premières années aujourd'hui. Quant à vous les nouveaux élèves, vos cours débuterons dès ce matin, après le petit-déjeuner. Vous avez une heure pour finir de manger et rejoindre vos salles. Merci. Mademoiselle, je vous prie.

- Si quelqu'un à des questions sur l'établissement ou le déroulement de votre journée, veuillez me les adresser, reprit la jeune femme d'une voix forte mais lente. Merci de votre ponctualité.

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