Ne m'abandonne pas (suite)

213 11 1
                                    


Bathilda se retrouvait à imiter Albus en faisant les cent pas dans la pièce où il avait abandonné Gellert. D'ailleurs, l'illusion qu'il avait créée de lui avait à peine bougé depuis qu'il était parti au secours d'Albus. La vieille dame eut un sursaut quand ils réapparurent. Elle se précipita sur eux, les enlaçant, les embrassant, les questionnant, puis les enlaçant à nouveau. C'était à peine s'ils pouvaient respirer.

Aucuns des deux jeunes hommes ne voulaient raconter quoi que ce soit. Déjà que Bathilda s'était inquiétée en voyant son petit-neveu être secoué par Hearthstone lors du procès, il était hors de question de lui conter ce qui venait de se produire. Gellert lui demanda même de sortir. La vieille dame refusa d'abord fermement, voulant des réponses à ses questions :

- Par la barbe de Merlin ! J'ai tout de même le droit de savoir si Albus va bien ! Et toi mon grand, vas-tu enfin me dire ce que ce monstre t'as fait endurer ?!

- Je m'en doutais ! S'exclama Albus. C'est Hearthstone qui t'a infligé ces blessures n'est-ce pas ?

- Bathy écoutes. J'ai beaucoup de choses à dire à Albus. Ne le prend surtout pas mal ma chère tante, mais je me sens plus apte à me confier à lui. Alors je t'en prie, sors. S'il te plaît.

- Oh... Bon c'est d'accord. Le plus important c'est que tu parle enfin à quelqu'un...

- Merci Bathy.

- Albus... Ajouta-t-elle en chuchotant. Sois attentif à ses paroles, je t'en prie...

- Promis Bathilda... Répondit Albus d'une voix rassurante.

Bathilda sortit, vérifiant que personne ne se trouvait aux alentours pour les écouter. Elle leur fit signe que la voie était libre. Alors Gellert s'assis sur sa chaise et Albus sur la table. Ils se prirent la main et Albus dit les premiers mots :

- Flatter de voir que tu ne veuille t'adresser qu'à moi...

- Je te dois la vérité Al.

- Très bien. Alors déjà que s'est-il passé en mon absence ?

- C'est Hearthstone. Hier, il m'a menacé. Il voulait que je réponde à ses questions, et surtout arriver à me faire ressentir la peur.

- Quoi ? Il t'a torturé pour te faire peur avant tout ? Quelle sale ordure... Pardon Gellert, si j'avais été là...

- Stop Al. Ce qui est fait est fait. La peur n'est pas anodine dans cette histoire.

- Pourquoi ? Et sur quoi t'a-t-il questionné ?

- Je vais commencer par le quoi. Dès ma première année à Durmstrang, j'ai fait la découverte d'un groupe de sorciers apprenant la magie noire pour se défendre contre la menace moldue, leur principale cible étant ma mère. Le directeur, Adjib Salbei, donnait ces cours de magie noire clandestinement. J'ai aussi découvert qu'en France, il existait un refuge pour les sorciers du monde entier victimes des moldus. Colombia Dubuchet est à sa tête et est devenue professeure à Durmstrang, suite à une arrivée de réfugiés et leurs enfants, qui auraient été victime de ma mère. C'est cette femme qui s'est occupée de moi durant toute ma scolarité.

- Attends. Des enfants ? Tu veux dire, comme ces pauvres gosses que j'ai vus enfermés au manoir... ?

- Exactement.

- Bon. Jusqu'ici je comprends. Mais pourquoi des enfants ? Qu'est-ce qu'elle leur veut ?

- Tu as vu la pièce avec les obscurus ?

- Oui... Oui très bien vu...

- Ne fais-tu pas le rapprochement ?

Bien sûr. Les obscurus naissent dans le corps des sorciers lorsqu'ils sont encore très jeunes. Cela voulait-il donc dire que toutes ces créatures venaient de ces enfants ? Albus eut une pensée pour sa sœur :

Le plus grand bienOù les histoires vivent. Découvrez maintenant