Chapitre 6: C'était écrit - Dans mes veines

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Tout le monde était réuni autour de la couchette de Gellert. 

Adjib venait de l'allonger et ne perdit pas une seconde. Il ouvrit la veste du jeune blond, veste ayant été assez épaisse pour lui sauver la vie. La balle ne s'était pas logée très profondément et l'hémorragie avait cessée un temps. Le directeur n'hésita pas à se salir avec le sang du jeune sorcier pour le soigner. Il utilisait sa baguette pour appliquer différents points magique autour de la blessure de Gellert. Cela l'anesthésia. Mais il fallait aussi faire en sorte qu'il ne se réveil pas, Adjib ne sachant pas comment Grindelwald réagirait en voyant le trou de sang dans son ventre. 

Gustave donna une potion de somnolence à l'Egyptien. Il s'apprêta à l'assister, puis il constata qu'Albus commençait à tourner de l'œil. Le jeune roux regardait ses mains couvertes du sang de celui qu'il aimait. Sa vue devint floue. Il était à bout. Ni son corps, ni son esprit n'étaient aptes à avaler plus d'informations. Son corps tremblant s'affaissa. Gustave put le rattraper de justesse. Adjib se tourna vers eux, hésitant un instant. Il fallait qu'il s'occupe de Gellert, mais Albus avait aussi besoin de lui en attendant le retour de Colombia. 

- Je m'en occupe, ne t'inquiète pas Adjib ! Intervint Gustave. Il a plus besoin de repos que de toi pour le moment. 

- D'accord... Merci Gustave... Va le coucher loin de tout cela ! Vous autre, je vous demanderai de sortir de la tente ! 

Personne ne broncha. Adjib avait besoin de place et de calme pour s'occuper du jeune Grindelwald. Vinda et Mayoro sortirent aussi, effrayés par ce qu'ils venaient de voir. 

- Comment une mère peut-elle affliger cela à son propre fils... ? Pensa le jeune garçon à haute voix. 

- La barbarie des moldus... Répondit Vinda, perdu dans ses pensées. 


 ** 


Gellert ouvrit les yeux. Difficilement, mais sûrement. 

La première chose qu'il vit fut Adjib. Il voyait l'Egyptien se nettoyer les mains. Il put voire un liquide rouge se dissoudre dans une bassine d'eau. Cela ne le fit pas réagir tout de suite, trop semé pour comprendre quoi que ce soit. Il ne prit même pas le temps d'avertir le directeur de son réveil. Il le regardait, c'est tout. Il se sentait si fatigué. Il n'avait pas la force de bouger. Son teint déjà bien blanc semblait l'être que trop maintenant. 

Adjib finit de se rincer les mains, puis reporta son attention sur le jeune blond. Leurs regards se croisèrent. Gellert était toujours semé, son expression ne changeant pas. Mais ce fut le contraire pour le directeur. Il se rapprocha de lui, s'assit sur sa couchette, et posa sa main sur les longs cheveux blonds du jeune homme. Sa seconde main vint prendre la sienne. Il ne cessa de lui demander comment il se sentait, s'il avait mal, s'il avait faim, s'il avait soif. 

Gellert continuait de le regarder, tentant de comprendre ce qui le mettait dans cet état. Il lui fallait se souvenir du contexte. Adjib l'y aida en lui parlant de la balle qu'il lui avait retiré. Une balle, la douleur. Gellert passa finalement sa main libre sur le flanc de son ventre. Il y sentit une cicatrice. Il baissa les yeux pour la regarder. 

Des images lui revinrent enfin, en infime partie cependant. Il se revit dans les griffes de sa mère. L'île de Crète, la vouivre, la Méduse, le labyrinthe... Cela lui faisait tourner la tête. Adjib lui demanda de ne plus y penser et de seulement lui dire comment il se sentait. « Bien », répondit-il simplement. Le directeur prit quand même soin de vérifier sa température. Il savait qu'il pouvait facilement mentir pour qu'on le laisse tranquille. Cependant, son front était loin d'être chaud. Gellert sentait la chaleur de la main de l'Egyptien. Cela le détendit sans même qu'il s'en rende compte. Il ferma les yeux à nouveau. De nouvelles images arrivèrent. Cette fois, il revit Albus. Il le revit allongé dans ses bras, inerte. 

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