Le labyrinthe

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Encore un long chemin interminable.

Les deux jeunes sorciers ne pouvaient accélérer le pas, ne voulant pas gaspiller leur force avant la prochaine épreuve. De toute manière, ils avaient beaucoup d'avance. Il leur était même plus long d'accéder à une épreuve plutôt que de la traverser. Si Gellert ne s'était pas trompé, ils devraient avoir passé une demi-journée sur l'île de Crète, et ainsi la matinée ne serait pas encore terminée dans le monde réel.

- A l'heure qu'il est, les plus tardifs doivent être en train de se lever au refuge... Conclut Gellert.

- C'est donc maintenant que Vinda doit faire attention à ce que notre absence ne soit pas remarquée... Appuya Albus. Et donc en prenant en compte le système temporel de ce lieu, il nous reste une demi-journée pour terminer la dernière épreuve.

- Exactement.

- Cela me semble jouable. Enfin, si on ne se fait pas avoir par le labyrinthe...

- La dernière créature que nous devrions affronter est le Minotaure. De ce que j'ai lu sur lui, c'est une créature mi-taureaux blanc, mi-homme. Mais on le compare plus souvent à une bête qu'à un être humain.

- Et pourquoi ils l'ont enfermé ici cette fois... ? Demanda Albus sombrement.

- De ce que je sais, on voulait cacher son existence.

- Quoi ? Mais Pourquoi ?

- Aucune idée. Mais ton livre précise que le labyrinthe l'aurait rendu fou.

- Tu m'étonnes... Passer tout ce temps enfermé ici...

- Ce ne serais pas que lié au temps. Si tu te souviens bien de la coupe des trois sorciers, deux des candidats se sont eux-mêmes mis hors-jeu parce qu'ils s'étaient battus.

- Tu crois que quelque chose pourrait changer notre comportement ?

- Sûrement.

- Bon... Et comment allons-nous faire pour traverser ensemble sans que rien ne nous arrive ? En quoi les anneaux vont-ils nous aider ?

- C'est très simple. Enfiles-en un.

Albus sépara l'une des bagues de l'autre, puis l'enfila à son doigt. Gellert fit de même avec la sienne, puis prit la main d'Albus, celle qui possédait l'autre bague. Grindelwald demanda ensuite à son partenaire d'essayer de la lui lâcher. Albus s'exécuta doucement, et à peine fut-elle à plus de dix centimètres de la main de Gellert, sa bague renvoya sa main dans cette dernière. Albus réitéra l'essai. Tout se faisait clair dans sa tête désormais :

- Les anneaux nous empêche de nous séparer ! S'exclama-t-il. On ne pourra pas se perdre de vue même si notre conscience le voudrait !

- C'est l'idée. Il ne reste plus qu'à espérer que cela ne se retourne pas contre nous.

- Tu veux dire... Qu'une dispute éclate...

La vision brumeuse de Gellert revint dans l'esprit du jeune Dumbledore. Et si le combat devait arriver plus tôt que prévu ? Gellert aurait pu se tromper. Après tout, il le lui avait dit lui-même : tout pouvait se mélanger. Cette idée le stoppa net alors que Gellert lui tenait la main, prêt à poursuivre son chemin.

- Qu'est-ce que tu fais ? Viens, nous y sommes presque, dit Gellert sans se rendre compte de sa détresse.

- Imagine si nous nous battons G... Imagine si ta vision se réalise maintenant...

- Non Al, cela n'arrivera pas maintenant... Répondit Gellert.

- Comment peux-tu en être sûr ?

Le plus grand bienOù les histoires vivent. Découvrez maintenant