Le soir venu, alors qu'Albus venait de se retirer dans sa chambre, il constata que quelque chose l'irritait dans sa manche. C'est ainsi qu'il découvrit un petit parchemin plié en quatre. Curieux, il le déplia. Cependant, rien n'y était écrit. Il se dit alors qu'il avait dut le positionner ici en pensant prendre des notes sur ses découvertes à la bibliothèque du ministère. Il posa le papier sur son bureau. Puis en s'éloignant, il se mit à entendre un bruit de froissement.
Son regard se reporta sur le parchemin et il y distingua une écriture qui disait : « Bonsoir monsieur Dumbledore ». Intrigué, il se rapprocha pour s'assurer qu'il n'avait pas rêvé. Cependant, l'écriture s'effaça aussitôt lorsqu'il la lut à haute voix. Qui pouvait bien lui écrire ? A peine eut-il le temps de se poser la question, le parchemin arbora de nouveaux mots : « Tu m'as déjà oublié ? ».
La première réaction de Dumbledore fut de regarder autour de lui car son correspondant venait de dire ces mots en ayant prit connaissance de sa réaction. Il en sortit même sa baguette. Le crépitement du papier reprit, et cette fois il put lire : « Pas d'inquiétude mon ami. Regarde donc sur le toit de la maison voisine ».
Albus leva les yeux à la fenêtre. Une silhouette était assise sur la cheminée du voisinage. C'était Gellert Grindelwald. Il regardait dans sa direction et dans sa main, il tenait un papier similaire à celui de Dumbledore, et dans son autre main, une plume à encre absolue. Cette dernière permettait d'écrire sans que son hôte n'ait à renouveler son encre.
Gellert lui souriait et Albus lui sourit en retour. Néanmoins, à la grande surprise de Grindelwald, il ferma aussitôt son rideau, ainsi que celui de la fenêtre adjacente avec sa baguette. Gellert écrivit donc ces mots sur sa lettre : « Que t'arrives-t-il ? ». Une fois qu'Albus les ait lus, ils s'effacèrent et il répondit par-dessus. Une discussion s'entama donc à l'aveuglette entre les deux jeunes sorciers, sur leurs parchemins :
- « Je ne me souviens pas t'avoir invité chez moi », répondit Albus.
- « Mais je ne suis pas chez toi, jusqu'à preuve du contraire », se défendit Gellert.
- « Tu vois très bien de quoi je parle »
- « Pas du tout », « Au fait, je ne pensais pas que tu serais si enfantin »
- « Que veux-tu dire ? »
- « Le paquet de bonbon que tu as sur ton bureau »
- « Tu n'es peut-être pas chez moi, mais je vois que tu prends tes aises »
- « Quelles accusations », « Ce n'est pas moi le legilimens dans cette histoire »
- « Je me suis excusé », « Je ne voulais pas mal agir »
- « Moi non plus Albus »
- « Albus ? Pas Dumbledore ? »
- « Tu pensais vraiment que j'allais me contenter de t'appeler de la sorte ? »
- « Non »
- « Parfait, alors tu peux m'appeler par mon nom »
- « Tu me donnes la permission ? »
- « Tu as l'air surpris »
- « Désolé », « C'est que je ne m'y attendais pas »
- « Vraiment ? », « Cela veut-il dire que tu ne voulais pas que l'on se rapproche si tôt ? »
- « Oui », écrivit Albus après hésitation.

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Le plus grand bien
Hayran KurguMarqués par le drame de leur enfance, Albus Dumbledore et Gellert Grindelwald sont décidés à révolutionner la situation des sorciers vis à vis des moldus. Pensant faire cavalier seul, le destin en décide autrement et les deux jeunes hommes se retrou...