Par temps de guerre

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Les réfugiés pouvaient à peine apercevoir l'école de Poudlard. Ils s'étaient installés assez profondément dans cette forêt dense et obscure pour être sûrs de ne pas se faire repérer.

Dormir dans les différents engins de transport ne les dérangeait guère, pensant que ce serait mieux que de crécher directement en extérieur. De plus, les omnibus maintenant à l'arrêt pour un bon bout de temps, un sort avait été jeté pour que l'intérieur des omnibus soit en réalité plus grand qu'ils en avaient l'air.

Des feux avaient été allumés ici et là, le soleil entame sa descente à l'Ouest. Pas de danger réel pour un départ d'incendie, car les sorciers se relayaient pour maîtriser les flammes.

Albus avait allumé le sien de sa propre magie. Son regard était perdu dans la danse de ses flammes, tandis que Elphias, assis à ses côtés, cherchaient un moyen d'entamé la conversation, sans le brusquer. Que dire de plus après tout ? Cela ne ramènerait personne. Il fallait qu'Albus aille de l'avant, comme l'avait déclaré Colombia.

- Tu sais Elphy, je suis vraiment idiot... Commença finalement Albus. Je pensais vraiment me lancer là-dedans sans qu'il n'y ait aucune victime...

- Tu t'étais pourtant déjà fais une idée en affrontant les mesprits, non ? C'est déjà un exploit incroyable que tu as réussi.

- Il s'agissait de moi... Pas des autres.

- Je t'arrête tout de suite Al. Ta vie compte autant que celle de ces pauvres gens, voir même plus.

- Plus... Était-ce pour me protéger que ce pauvre animal s'est sacrifié... ?

- Vous étiez liés Al, c'était son vouloir.

- Et dire que j'ai insisté pour que je sois son cavalier... Peut-être que si Colombia avait pris ma place, elle l'aurait mieux guidé et il serait encore là.

- Il suffit Albus ! Tout n'est pas ta faute ! Si Colombia avait pris ta place, elle aurait pu être blessée, voir pire ! Tu ne peux pas tout contrôler, d'accord ? Tu ne portes pas malheur.

- Qui peut m'en apporter la preuve... ?

- Moi Al. Tu es celui qui a fait de moi ce que je suis aujourd'hui. Et je me porte très bien !

- Tu me compares à ta mère là, dit Albus en finissant enfin par sourire.

- Mais non Al... Enfin sur un certain point oui, mais tu m'as compris !

- Oui, tu veux que je te chante une berceuse tous les soirs.

Voyant qu'Albus commençait enfin à penser à autre chose, Elphias laissa la conversation tourner à la rigolade. Les rires du jeune Dumbledore lui avaient manqué, et il ne s'en lassait toujours pas.

Gellert les observait au loin, étant sensé aider Colombia à la distribution des couvertures et des repas. La jeune femme finit par se rendre compte que le jeune homme n'était plus du tout concentré. Cela lui paraissait en effet étrange de ne plus entendre de réponse lorsqu'elle lui posait une question.

- He oh ! On se réveille monsieur Grindelwald ! Dit Colombia en jetant une des couvertures à la figure du jeune homme.

- Rha ! Fiche-moi la paix, tu veux ? Répondit Gellert à fleur de peau.

- Je vous demande pardon monsieur Grindelwald ? Menaça Colombia.

- Oh, arrête de me menacer comme ça. Je ne suis pas à tes ordres !

Colombia plaqua subitement les couvertures qu'elle tenait dans ses mains contre le torse d'Adjib qui venait de la rejoindre. Il les rattrapa comme il put et vit Colombia entraîner Gellert un peu plus loin, ayant lui aussi laissé ses affaires derrières.

Le plus grand bienOù les histoires vivent. Découvrez maintenant