Antonymes (suite)

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A leur retour pour le déjeuner, Ariana les attendait aux côtés de Bathilda. Les deux frères furent étonnés de la voir ici car cela faisait maintenant plusieurs jours qu'elle n'était pas venue leur rendre visite. Elle leur dit qu'elle voulait simplement prendre de leur nouvelle et leur préparer le repas pour soulager un peu Albus de son rôle de chef de famille. L'aîné ne la fit pas répétée et alla ranger ses nouveaux livres dans sa chambre.

Ariana voulut en savoir plus sur leur passage à la bibliothèque du ministère et Abelforth lui compta ce qu'il avait vu à Londres. La jeune Dumbledore ne s'y était jamais rendu et semblait stupéfaite de savoir ce dont quoi les moldus étaient capable. Bathilda proposa l'un de ses livres sur l'histoire de Londres, elle qui avait étudié le sujet durant un certain temps. Puis elle alla chercher Albus pour qu'il vienne se mettre à table. Elle lui confia qu'elle n'allait pas rester manger avec eux, ce qui étonna le jeune homme :

- Enfin Bathilda, tu t'es démenée pour nous le préparer ! Restes donc ! Lui lança-t-il.

- C'est gentil mon grand, mais il faut que j'aille nourrir mon petit-neveu.

- Votre petit-neveu ? Il est ici ?

Bathilda afficha un grand sourire malicieux alors qu'elle tournait le dos à Albus, prête à quitter sa chambre. Comme elle l'avait prévu, Albus s'était montré curieux et elle espérait donc de lui qu'il fasse le premier pas vers Gellert. Elle se tourna donc en direction du jeune homme, et en bonne comédienne, elle fit semblant d'avoir oublié de le prévenir :

- Oh, je ne t'avais pas dit ! Mon petit-neveu est de passage ici pour un petit moment ! Tu te souviens de son nom, n'est-ce pas ?

- Heum... Je t'avouerais que cela ne m'a pas marqué.

- Gellert, mon grand, Gellert Grindelwald.

- Oh oui, bien sûr... Comment oublier... Il a tout de même agressé certains de ses propres camarades, et il parait qu'il ne s'est pas retenu... Oui, je me souviens maintenant...

Bathilda ne s'attendait pas à ce que le jeune homme ait ce genre de réflexion. Elle savait que les mauvaises actions de Gellert s'étaient répandues, mais pas qu'Albus puisse en avoir une si mauvaise image. Cela partait donc très mal puisque ni l'un ni l'autre ne semblait s'apprécier. Alors qu'Albus commençait à se diriger vers la cuisine, la vieille dame le retint et tenta une approche différente :

- Dis-moi mon grand, qu'est-ce que tous ces livres que tu nous rapporte ?

- Oh, cela... Je pense que tu ne dois pas t'en souvenir, mais je t'avais dit que je voulais faire bouger les choses au ministère de la magie. Eh bien j'ai décidé de m'y tenir. C'est pour cela que je me documente à la source pour voir comment je pourrais m'y prendre.

- A la bonne heure ! Savais-tu que Gellert s'y intéressait aussi ?

- Heum... Non, tu viens de me l'apprendre... Mais sans vouloir être vexant mon amie, je ne pense pas que nous pourrons changer quoi que ce soit en allant assommer chacun des membres du ministère, si ce n'est pire...

- Oh. Oui, je comprends tout à fait. Mais vous pourriez au moins échanger vos trouvailles !

- Oui Bathilda, évidemment... J'y réfléchit, d'accord ? Dit Albus dans un mensonge.

- Et n'oublie pas que si tu as besoin d'un renseignement, tu peux venir me le demander !

Albus acquiesçait à chacune des propositions de Bathilda, bien qu'en réalité il n'eut aucune envie de s'exécuter. Il finit même par presser la vieille dame qui insistait de plus en plus. Il ferma enfin la porte et alla s'installer à table avec son frère et sa sœur. Ils furent tous deux curieux de savoir pourquoi Bathilda s'était montrée si envahissante, ce à quoi Albus ne cacha pas son désintérêt pour ce fait :

Le plus grand bienOù les histoires vivent. Découvrez maintenant