Preux chevaliers

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Dès le lendemain, très tôt dans la matinée, Colombia emmena les jeunes Dumbledore et Grindelwald dans la forêt interdite pour que personne ne les retrouve. Elle refusait de recevoir le sermon de Bathilda ou la colère du jeune frère d'Albus.

Ils s'y étaient rendus en balais, sauf Colombia, qui était à cheval sur un abraxan. Les deux jeunes hommes s'étaient demandé tout le long du chemin pourquoi ils n'avaient pas eu le droit aux leurs, et surtout comment elle l'avait obtenu. Elle donna en première réponse qu'ils n'avaient guère besoin de plus d'un abraxan et en seconde, que c'était son animal. Un mensonge évidemment. C'était l'animal d'une des familles qui aidait le refuge à tenir debout, les Rosier.

- Pourquoi ne pas se contenter d'abraxan ? Questionna Albus sur le trajet, d'une voix assez haute pour que le vent n'emporte pas ses mots.

- Crois-moi, les mesprits seront plus aptes, répondit Colombia. Ils ont beau être de la même famille, le mesprit reste tout de même le plus dangereux.

- Je ne vois pas en quoi ils sont censés être plus utiles ! Dit Albus septique.

- Réfléchit Albus, reprit Gellert, nous avons en face de nous une moldue psychopathe accro à la magie noire, accompagnée d'un vampire assoiffé de sang, de sorciers n'hésitant pas à se retourner contre leur camp, et des moldus armés jusqu'aux dents. Que veux-tu que de simples innocents facent contre cela ? Il nous faut une arme qui puisse les faire reculer, leur inspirer la peur.

- Je vois. Mais si on échoue ?

- On n'échouera pas, répondit Colombia, je vous fais confiance. Promettez-moi seulement d'abandonner si je vous l'ordonne ! Il vaut mieux rentrer bredouille que tenter la mort, c'est compris ? Nous arrivons. On va commencer ton entraînement dès maintenant Albus.

Sur les lieux, dans un endroit assez espacé, Gellert s'assit sur un rocher pour contempler la scène. Il avait déjà reçu cet enseignement à Durmstrang, bien que les chevaux d'entraînement n'étaient pas des mesprits. Pour Colombia, il était prêt, mais du côté d'Albus, c'était une autre histoire. Ni elle ni Gellert ne doutaient de ses capacités de sorcier, mais dresser un mesprit était une tâche extrêmement physique, si bien que la magie ne serait presque d'aucune utilité.

Pour commencer l'entraînement, Colombia voulut voir si Albus présentait les bons réflex quant à la manière d'aborder un mesprit. Sa première phrase fut donc « Montre-moi comment tu montes ». Cependant, à sa grande surprise et peut-être même à sa grande déception, Albus monta sur le cheval comme s'il se préparait à faire une simple balade. Gellert ricana discrètement pour ne pas vexer son compagnon et Colombia voulut s'assurer qu'il était conscient de la situation :

- Tu plaisantes Albus ? Dit-elle sceptique.

- Heum... Pas vraiment...

- Tu sais ce qu'est un mesprit au moins ?

- Oui, ce sont de magnifiques chevaux au teint entièrement noir et dont la crinière et la queue ont l'apparence de longs rubans dégradant du blanc au noir. Et ils sont forts et agiles... Et...

- Ne me dis pas que t'en a entendu parler que dans les contes de fée...

- Si... ? Dit-il d'un air innocent.

- On a du boulot... Aller, descend mon grand.

Albus s'exécuta et remarqua que Gellert cachait son fou rire dans ses mains. Alors par simple vengeance, il le tira par le pied avec un sort et il tomba à terre. Colombia coupa court à leur chamaillerie, constatant qu'Albus n'était pas du tout conscient des risques qu'il allait encourir :

Le plus grand bienOù les histoires vivent. Découvrez maintenant