Le plus grand bien

Abandon

1899, cinq ans plus tard.

Albus Dumbledore, maintenant âgé de dix-sept ans, était sur le point de compléter sa dernière année à Poudlard. Mieux encore, il entreprenait un voyage à l'étranger accompagné de son fidèle camarade, Elphias Doge. Ils étaient ensemble depuis le début de leurs études et seraient ensemble au-delà de leur fin. Ils avaient déjà déterminé leur itinéraire qui se porterai en partie sur les pays longeant la mer méditerranée. Albus était plus qu'impatient de partir pour en apprendre plus sur la magie. Il se disait qu'en élargissant ses horizons, il pourrait se faire connaître un peu plus de tous les sorciers du monde entier et ainsi obtenir une grande reconnaissance.

Il n'avait en effet pas perdu de vue ses rêves d'enfance, bien qu'il soit maintenant plus mature et avait donc renoncé à son souhait de modifier les lois du code international du secret magique. Il en voulait toujours à ces trois moldus qui avaient agressés sa sœur et envoyés son père en prison, mais il se disait que les choses finiraient sûrement par changer d'elles même et que si sa famille se retrouvait à nouveau en difficulté à cause de moldus, il pourrait facilement les mettre à l'abris.

Sa famille. C'était la chose qui l'inquiétait car son voyage ne ferait que l'éloigner encore plus d'elle. Durant ces sept dernières années, il ne s'était consacré principalement qu'à ses études, si bien qu'il ne rentrait plus à Godric's Hollow pour passer Noël avec elle. Pour autant, il ne l'ignorait pas. Il aimait sincèrement son frère, sa sœur et sa mère, c'est pourquoi il envoyait de l'argent à cette dernière qu'il gagnait lorsqu'un de ses livres qu'il avait écrits marchait bien. Il envoyait à sa sœur tout un tas de livres susceptibles de lui plaire, lui envoyait des lettres lui racontant ses matchs de quidditch, elle qui rêvait tant y assister pour voir ses frères jouer, et un peu près tout ce qu'elle pouvait lui demander.

Son frère, lui, accusait le coup. Il voulait qu'il rentre plus souvent, qu'il face plus attention à lui à l'école, et pensait que ce serait mieux pour Ariana qu'elle voit son frère plus qu'à travers une simple lettre. Il ne pouvait se le permettre, surtout maintenant. Il n'avait d'ailleurs pas encore annoncé à sa sœur qu'il partait en voyage, seuls sa mère et son frère le savaient. Cela les avait mis très en colère et Albus redoutait la réaction de sa sœur. De plus, son existence avait été gardée secrète, il ne pouvait donc pas éveiller les soupçons auprès de son ami Elphias en la faisant venir au port pour les adieux. Il aurait préféré dire la vérité à son ami, mais sa mère l'en avait dissuadé.

Quant à Bathilda, elle lui envoyait ses critiques de ses livres, ce qui lui permit de s'améliorer. Elle était très fière d'Albus. Un jour, en retour, le jeune homme lui envoya une lettre lui confiant ses inquiétudes envers les rumeurs qu'il avait entendu au sujet de son petit-neveu. Des attaques auraient en effet eu lieu à Durmstrang, et elles auraient été levées contre des élèves. Un certain Grindelwald aurait plusieurs fois été cité comme coupable. La vieille femme s'était contentée de rassurer Albus en répondant que ce n'étaient que des rumeurs.

Les trois Gryffondor étaient en train de plier leurs affaires en vue de leur départ de l'école. Abelforth, Albus et son ami partageait la même chambre. Elphias était à la fois dans l'anxiété et dans la hâte de devoir quitter le pays. Le jeune garçon de dix-sept ans avait les cheveux châtain foncé, les yeux charbons, le visage plutôt rond, et faisait la même taille qu'Albus. Malgré le fait qu'on le surnommait « le dragon verdâtre » à cause de sa maladie qu'il avait développée peu avant son entrée à Poudlard, la dragoncelle, il était très apprécié de la gente féminine, tout comme Albus. Heureusement pour lui, il s'était soigné avant son entrée à l'école des sorciers, car cette maladie peut en effet s'avérée mortelle et contagieuse. Albus était le seul à l'avoir accompagné dès le début, malgré les petits risques qu'il encourait en se tenant près de lui. Depuis, il portait une admiration sans faille envers son camarade.