34. Bill Denbrough

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— Le problème, déclaras-tu en resserrant ta main autour de la crosse de l'arme de Mike, c'est que vous ne nous faites pas peur.

Et tu te jetas sur Ça, avec l'aide des autres, tu fis relâcher la prise du clown autour de Bill. Il le relâcha et tenta de se défendre contre vous, ce foutu club de ratés.

— Y/N, n'oublies pas que tout ces garçons veulent ton... tenta de te convaincre Ça en prenant l'apparence de ta grand-mère.

Tu lui explosas la cervelle rageusement avec l'arme que tu avais rechargé avec l'aide de Mike. Le clown tituba et tomba en arrière. C'était terminé. Pour l'instant.

* * *

Tout le monde était parti. Vous aviez fait votre pacte. Vous reviendrez toujours pour buter ce putain de clown psychopathe. Tu étais certaine que tu le ferais pour Bill. Pour son frère, Georgie.

Ta meilleure amie, Beverly, partait rejoindre sa grand-mère à Portland dès demain. Elle ne savait pas jusqu'à quand elle y resterait, mais tu espérais le plus longtemps possible, pour qu'elle y soit bien.

Au début, tu te souvenais que tu n'aimais pas cette Beverly, tout le monde disait que ce n'était qu'une traînée et tu les croyais. Tu n'allais d'ailleurs pas chercher plus loin et ta grand-mère te l'aurait refusé.

Tes parents étaient morts dans un accident de voiture, ta grand-mère t'élevait seule. Ton grand-père était mort vingt-sept ans plus tôt lors des explosions des usines. Ton grand-père avait été lui-même une victime de Ça des années.

Ta grand-mère t'avait élève strictement avec des idéaux très précis. Pas de petit-copain. Pas de baiser. Pas de baise en général. Vœux de chasteté et tant que tu n'aurais pas la bague au doigt, interdiction d'avoir des rapports.

Tu étais un peu la coincée de votre école et les terreurs voulaient à tout prix te chopper. Henry aurait pu te violer si le club des ratés n'étaient pas arrivé à temps. 

Au début, tu restais avec eux comme protection puis ils étaient devenus tes amis. Surtout qu'avant de leur parler, tu avais flashé sur Bill mais tu étais passée à autre chose avec la disparition de son frère. Par un étrange respect en somme.

Quand Eddie avait eu son bras cassé et qu'une grosse dispute avait éclaté entre Richie et Bill. Tu avais pris le partie de ce premier. Toute cette histoire allait trop loin pour toi, tu en avais été désolé pour Bill puis tu étais allée voir Beverly. Et elle avait disparu. À son tour.

Ton sang n'avait fait qu'un tour, en pleurs, tu avais couru jusqu'à chez Bill et vous étiez allés chercher les autres. Le club des ratés allait sauver ton amie.

Tu avais compris que lorsque Bill allait faire un sacrifice qu'avoir peur de ce tocard de clown ne te sauverait pas. Tu l'avais regardé droit dans ses yeux effrayant et vous l'aviez combattu. Et vaincu.

Mais la vraie question était : pour combien de temps ? 

Finalement, vous en étiez là. Amis pour la vie pour de mauvaises raisons. Tu restais avec Bill à parler de tout et de rien. Mais surtout pas de toute cette mauvaise mésaventure. Vous le feriez tous un jour mais pour le moment, vous vouliez penser à autre chose. Tu voulais qu'il pense à autre chose que son petit frère parce que maintenant, c'était certain : l'adorable petit Georgie n'était plus.

— Je me sens... si... stupide, bégaya soudainement Bill te faisant planter ton regard sur lui.

— Pourquoi ? t'enquis-tu.

— Richie avait... raison : Georgie était bel... et... bien... mort depuis tout... ce temps. Mon père aussi avait raison et... et je...  

Bill se mit à sangloter et tu le pris dans tes bras. Sa tête se posa sur ton épaule et pendant qu'il hoquetait, tu pouvais ressentir l'humidité de ses larmes sur ton t-shirt. Tu posas ta tête sur le haut de son crâne en lui frottant le dos, retenant tes larmes.

ɪᴍᴀɢɪɴᴇOù les histoires vivent. Découvrez maintenant