92. Will Gorski

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< Pour @leapapin18, j'espère qu'il te plaira ! ❤️ >

Du sang. Beaucoup trop de sang sur le goudron de cette ruelle délabrée et trop peu de sang dans ton corps meurtri par ces hommes qui souhaitaient ta faculté. Quelle faculté ?

Celle d'avoir un esprit étroitement lié avec un flic que seul toi pouvait voir lors de ses interventions, comme aujourd'hui. Tant de gens voulaient récupérer ce... genre de don étrange.

Tes agresseurs s'écroulèrent au sol alors que des bras se glissèrent sous toi pour te soulever. Ton corps se serait crispé de peur si tu n'avais pas reconnu l'odeur si familière maintenant à tes yeux de Will Gorski, ton policier, ton sauveur.

Tu vis des points lumineux danser devant toi et ta vue se rétrécir avant de plonger dans le noir complet.

Quand tu te réveillas, la douceur d'un drap gris effleura la peau de tes bras nus. Tes paupières papillonnèrent quelques secondes, le temps de t'habituer à la clarté qui traversait les fins rideaux bleu ciel de la chambre où tu te trouvais. Ta chambre.

Quelqu'un t'avait ramené chez toi et quand les souvenirs du dernier soir te revinrent en mémoire, ce "quelqu'un" t'avait aussi soigné. Et en parlant de lui, une voix profonde se dit entendre :

— Il faut vraiment que tu arrêtes de te mettre dans des situations pas possibles.

Tu redressas la tête vers Will, il déposa sur la table de chevet à tes côtés des rouleaux de bandage et un verre d'eau où un cachet de diluait dans le fond. Il te le tendit.

— Bois ça, ça calmera la douleur et le maux de tête.

Tu en bus une grande gorgée dans le silence le plus total alors que Will abaissait le drap pour s'occuper de ta jambe. Il ôta le pansement pour le changer. Le policier était froid et tu savais qu'il était en colère après toi.

— Je suis désolée, Will, murmuras-tu piteusement.

— Oui, tu peux l'être, approuva le jeune homme la voix vibrante de colère.

— S'il te plaît, ne m'en veux pas, te morfondis-tu. Je n'y peux rien si tu es dans ma tête.

— J'espère que tu ne remets pas la faute sur moi, là.

— Non mais tu es bien trop dur avec moi ! Crois-moi que si je pouvais éviter d'être en danger constamment, je le ferais !

— Je ne suis pas dur avec toi, merde, Y/N ! Je m'inquiète pour toi parce que tu comptes pour moi !

— Mais tu comptes aussi pour moi, idiot ! t'écrias-tu à ton tour.

Un nouveau silence s'abattit, plus pesant que le premier. Plus tendu encore que le précédent. Will et toi vous fixâtes longuement, droit dans les yeux.

Soudainement, tu plaquas tes mains sur ses joues et posas ta bouche contre la sienne. Trop précipité, trop fougueux, trop passionné, vous vous embrassâtes jusqu'à ne plus avoir de souffle.

Will glissa ses mains autour de ta taille et te tira avec fermeté contre lui en tentant tant bien que mal dans votre précipitation d'éviter de te faire mal.

Finalement, vos lèvres se détachèrent et tu nichas ton visage au creux de son cou. Will laissa son doigt jouer distraitement avec une de tes mèches de cheveux alors qu'il grognait :

— S'il te plaît, ne te mets plus en danger, Y/N, je ne supporterais pas de te perdre.

— Je te promets d'essayer, souri-tu légèrement malgré toi. Tant que tu es là pour me protéger.

Le policier rigola doucement en entendant le ton de ta plaisanterie dans ta voix. Cependant, il s'écarta de toi et posa avec douceur ses mains sur tes épaules pour planter ses yeux dans les tiens.

— Y/N, je suis sérieux. Je t'aime, j'ai besoin de toi. Et en vie serait le mieux.

— Je sais, Will, tout ira bien tant qu'on est ensemble. Je te le promets.

Tu déposas de nouveau tes lèvres contre les siennes avec tendresse, et l'homme qui faisait battre ton cœur depuis maintenant trop longtemps répondit à ton baiser.

ɪᴍᴀɢɪɴᴇOù les histoires vivent. Découvrez maintenant