35. Tom Holland

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— Tu sais vraiment pas jouer au golf, rigola Tom derrière toi alors que tu loupais encore cette foutue petite balle ronde blanche parfaite.

Sans le regarder, tu levas ton majeur dans sa direction ce qui le fit bien rire évidemment. Tu levas les yeux au ciel et râlas :

— De toute façon, les anglais, vous pratiquez que des sports tous pétés.

— Mais bien sûr, dis-tu avec ton football américain qui ne serre qu'à casser la tête des gens adverses. Déjà que les américains sont pas très futés, si on leur enlève le peu de neurones que vous avez, vous risquiez d'attendre le niveau de votre canard avec sa toque rousse.

Bon inutile de préciser que son "canard avec sa toque rousse" n'était d'autres que Trump. C'était quand même une évidence. Tu te retournas vers lui et le fusillas du regard.

— Vous avez Boris Johnson, vous maintenant.

— Oui, mais lui c'est des vrais cheveux, rétorqua Tom amusé.

Te sortir de tes gonades étaient certes très faciles mais toujours aussi amusant pour lui. L'anglais ne put quitter son petit sourire en coin au bord des lèvres.

— C'est ça, ouais, grommelas-tu. T'as qu'à aller baiser ta reine alors, british de merde va.

— Je t'entends, tu sais, rit dans ton dos le jeune homme, et c'est très déplacé ce que tu dis envers une personne de sang royale.

— Je m'en bats ma race, on a tous commencé comme des têtards alors ton histoire de sang, tu te la gardes pour tes frères, très cher. Nan mais.

Tom s'approcha de toi et passa ses bras autour de ta taille alors que tu lui faisais face à la mine boudeuse. Il riait encore de votre précédente chamaillerie.

— Quand vas-tu comprendre que je gagnerais toujours tant que tu me répondras ?

— Quand j'en aurais marre de perdre, répliquas-tu avec un sourire en coin.

Tom rigola doucement avant de poser avec tendresse ses lèvres sur les tiennes. Tu répondis à son baiser et passas tes mains autour de son cou pour laisser tes doigts s'agripper à sa nuque.

Tom et toi, vous vous étiez rencontrés sur le tournage de Captain America: Civil War. Tom était le petit nouveau et toi, t'étais la petite vieille e quelques sortes. Les fans de Marvel t'avait vu grandi en temps que la fille abandonnée sur le porche de Tony qui après nombreuses aventures apprenait que ton personnage n'était pas sa fille mais une gamine avec de drôles de pouvoirs. Pourtant, il décide de la garder et c'est ainsi que ton personnage est devenu une Stark.

Tu avais le cinéma avec la franchise Marvel à seulement 11 ans en 2008 puis tu avais grandi avec ce dur rôle à gérer et te voilà là.

Avec Tom, vos personnages respectifs avaient vaguement une tension entre eux, on savait pas trop s'ils s'appréciaient ou non. Comme vous deux au début, heureusement que ton second papa : Robert Downey Jr avait balancé les confidences que Tom lui avait faites sinon vous auriez continué de tourner encore longtemps autour du pot.

Et tout le monde l'accordait : cela était tout bonnement ridicule, oui.

Il y avait quelques mois, un très très mauvais karma s'était abattu sur toi. Ton père était mort, ayant des parents divorcés, tu as dû habiter avec ta mère dans un premier temps puisque ton père habitait loin, ce n'était pas pour autant que vos relations étaient conflictuelles. Au contraire. Vous vous appeliez toutes les semaines et maintenant que tu étais encore majeure, tu avais continué à le faire. Jusqu'à qu'il ne puisse plus décrocher. Du tout.

Cela t'avait fait un énorme choc que tu étais tombée malade, pendant le tournage d'Endgame et Far From Home, si bien que personne n'était sûre que tu termines le tournage. Et les rumeurs l'avaient bien fait circulé.

Pourtant, tu as terminé le tournage et étais partie prendre des congés, t'excusant auprès des fans de ne pas pouvoir promouvoir le film.

Quelques temps plus tard, ta maladie toujours présente, tu en avais appris le nom : cancer du sein. Quand tu l'as annoncé à ta mère, on aurait dit que c'était elle qui allait mourir. Elle avait beaucoup pleuré. Toi aussi.

Maintenant, tu étais presque soignée, tu étais dans les phases terminales du traitement. Cela avait été long et laborieux et si bien que si tu n'avais pas eu tout tes proches à tes côtés, dont Tom. Peut-être que tu n'aurais pas tenu le coup. Pour eux.

Tu restais encore très fatiguée mais tu espérais que dès l'année prochaine, tu allais pouvoir retourner sur les plateaux parce que cela te manquait.

— Tu as pris tes médicaments ? te demanda soudainement Tom te faisant souffler d'agacement.

— Tu étais obligée de casser ce genre de moment comme ça ? geignis-tu en te détachant de lui, ton petit nuage de bonheur écroulé.

Tu n'aimais pas qu'on parle de tes médicaments, ça te faisait un blocage. Tu avais comme l'impression d'avoir soixante-dix ans quand les gens en parlaient.

— Y/N... soupira doucement ton copain. Ne réagis pas comme ça, je sais que c'est dur...

— Non, Tom, tu ne sais pas, le coupas-tu froidement. C'est là tout le problème.

Il ne répondit rien à ça et resta silencieux à observer le gazon parfaitement tondu au sol. Tu soufflas, te trouvant vraiment bête. Tu t'approchas de lui et vins le prendre dans tes bras.

— Désolée, Tom, je suis vraiment conne des fois... même tout le temps. Je devrais pas te dire ça alors que tu as été là pour moi tout le long. Excuse-moi.

— Tu es déjà pardonnée, Y/N. Tu as raison aussi, je ne peux pas tout comprendre mais ça ne veut pourtant pas dire que je ne suis pas là pour te soutenir.

Tu te décalas de lui pour essuyer les quelques larmes qui avaient couler sur tes joues sans ton accord. Tom t'embrassa tendrement le front.

— C'est tellement long, Tom, si tu savais, murmuras-tu au bout du gouffre. J'en peux plus. J'ai l'impression que ça s'arrêtera jamais.

— Ne t'inquiète pas, mon cœur, chuchota-t-il à ton oreille en te couvrant de ses bras. Tu y arriveras. Tu vas tenir le coup encore quelques mois.

Tu étais épuisée pourtant, mentalement, physiquement. Tu étais clairement au bout du rouleau et parfois, tu te demandais si tu n'étais pas même sur le bord de la dépression. À chaque fois, tu pouvais repousser l'idée grâce à la présence de ton petit ami dans ta vie.

— Y/N, déclara-t-il sérieusement, si tu me promets de faire tout ton possible pour te battre jusqu'aux derniers mois, je t'épouse sur le champ.

La seule chose que tu trouvas à faire sur le coup fut de rire tellement l'idée paraissait folle. Pourtant, Tom était on ne peut plus sérieux et tu laissas échapper un léger ricanement encore sous le choc.

— Légèrement bizarre comme demande en mariage mais je te prends au moins, Thomas Holland.

— Je ne m'inquiètais pas pour ça, sourit Tom en t'embrassant vivement les lèvres. Bon, tu nous arrives à mettre la balle dans le trou au moins une fois ?

— Ne me cherche pas, toi, reprîtes-vous bien vite dans vos chamailleries.

ɪᴍᴀɢɪɴᴇOù les histoires vivent. Découvrez maintenant