Chapitre 30

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Mercredi 11 mars 2018 - Corbeil-Essonnes

Je me levais, encore difficilement du lit. Il devait être 10 heures du matin et ça faisait maintenant 3 jours que j'étais chez Tarik. J'avais encore mal à certains endroits de mon corps mais j'avais pu me reposer et on pouvait dire que mon état s'était tout de même amélioré. Cela faisait maintenant 3 jours que je n'arrivais pas à dormir convenablement, la douleur me réveillant parfois, et l'insomnie me trouvant à d'autres moments. Je n'avais même pas prit de douche, ni prit le temps de m'habiller ni de déjeuner. J'étais entrain de zapper les chaines de la télé quand la porte d'entrée s'ouvrit. J'aperçu Tarik retirer ses baskets ainsi que sa veste pour ensuite passer devant moi sans me glisser un seul regard et s'enfermer dans la salle de bain. C'était ça depuis maintenant trois jours. Il partait en fin d'après-midi je ne sais où, surement au studio, me laissant seule dans son appartement. Et quand je me réveillais le matin, lui il rentrait en fin de matinée, pour ensuite prendre une douche et aller se coucher. L'histoire se répétait à chaque fois et il ne m'adressait ni un mot, ni un regard. Je me sentais coupable mais surtout incomprise. Mais maintenant que j'avais repris des forces et que je me sentais mieux, j'avais décidé qu'il était peut-être temps de le laisser tranquille, puisque ma présence le gênait visiblement. J'étais là, sur le canapé à me remémorer cette fameuse discussion qui a tout niqué entre nous, si on pouvait dire qu'il y avait un "nous".

Flashback

Dimanche 8 mars 2018 - Corbeil-Essonnes

- Seb

Ses yeux s'étaient d'abord écarquillés. Ils s'étaient rapidement assombrit, il avait rapidement viré au noir tandis que son corps entier s'était contracté. J'avais été obligé de lui dire que c'était Seb, mais en voyant sa réaction, j'avais vite compris que je venais de faire une belle connerie. Mais le prénom était parti, et je venais de lâcher la bombe.

- Expliques, et vite parceque j'vais perdre patience là.

J'étais partagée, j'avais envie de tout lui expliquer et de me livrer totalement, mais ça paraissait vraiment trop gros, j'avais peur qu'il ne me croit pas. Et s'il me croirais qu'est-ce qu'il se passerait ? Oui Seb me faisait peur mais non je ne voulais pas mêler Tarik à tout ça car premièrement ça ne le concernait pas, il n'était ni mon mec ni mon père, et deuxièmement j'avais pu constater que Seb était un déséquilibré et j'avais un plan en tête pour lui échapper si on pouvait dire ça comme ça, sans qu'il n'y ait de casse. Il ne me restait donc qu'une solution : mentir à Tarik, encore une fois.

- Ecoutes Tarik, on est pas allé plus loin c'est tout ce que t'a à savoir.

Il ria jaune et passa sa langue contre ses dents supérieur. Je sentait qu'il était sur le point de péter un câble. Il me prit alors par le bras et me tira vers lui brusquement, ce qui me fit ressentir une vive douleur étant donné que mes blessures étaient toutes fraîches et qu'elles me faisaient un mal de chien.

- Il s'est passé quoi ? J'rigole pas avec toi Maïana.

Sa voix était grave et forte, il n'avait pas crié mais c'était tout comme. Alors qu'il était entrain de s'énerver contre moi, moi je ne pensais qu'à une chose à ce moment là : qu'il me lâche. Si j'avais bien horreur d'une chose c'était qu'on me touche physiquement, même si c'était pour me contraindre à l'écouter et que c'était pas dans son attention de me faire du mal, là je voyais noir, et surement plus noir que lui.

- Déjà tu m'lâches ! lui criais-je dessus le regard noir en me dégageant.

Ça y est, j'étais énervée. Et lorsque j'étais énervée, je ne contrôlais ni mes gestes ni mes mots. Et bien qu'il ait peut-être et même sans doute une raison pour s'énerver comme il le faisait, au final ça lui rendait la monnaie de sa pièce car lui, il m'avait réellement fait du mal quand j'ai appris bien trop tard qu'il avait fait je ne sais quoi avec une salope.

Trop d'sentiments m'abîment - Ademo - PNLOù les histoires vivent. Découvrez maintenant