Chapitre 84

2.6K 156 111
                                    

Samedi 7 septembre 2019 - Paris

Les garçons sont repartis hier après le MacDo, et seulement Arnaud était resté, voulant passer la nuit auprès de moi. Il m'avait fait part qu'il ne voulait plus que je reste seule pour le moment, et m'avait prévenu que le lendemain, j'irais emménager un petit moment chez lui jusqu'à nouvel ordre. Je n'était pas de son avis, mais il ne me l'avait pas vraiment laissé.

J'avais passé ma nuit à vomir le MacDo que les gars m'ont ramenés. Mon corps n'avait plus l'habitude de manger, et je me sentais vraiment mal, ressentant une sorte de manque bizarre. J'avais besoin de quelque chose, je me sentais vraiment mal.

Je n'avais pas réussi à fermer l'oeil de la nuit, je me sentais juste mal. Il me manquait quelque chose, je le ressentais de plus en plus, et je n'avais jamais ressenti une telle sensation dans ma vie.

Lorsque le jour s'était levé, Arnaud m'avait dit d'aller prendre une douche avant de partir, mais alors que j'étais extrêmement fatiguée, et que j'avais rendu tout mon repas de la veille, n'ayant plus aucune force, mes jambes avaient à nouveau cédées avant que je n'atteigne la salle de bain. J'étais à nouveau parti en sanglots, voyant à quel point j'en étais arrivée. Je vivais sans-doute l'une des période les plus difficile de ma vie, et mon état se dégradait de jour en jour, sauf que je ne m'en rendait compte que maintenant.

On avait alors abandonné l'idée de la douche, et il m'avait rassuré, me disant que ça irait. J'avais réussi à mettre un legging sous ma nuisette, et j'avais simplement mit une veste par dessus. Il m'avait préparé mon sac, mettant tous les vêtements et matériel nécessaire dedans, et il m'avait aidé à aller jusqu'à sa voiture.

J'étais donc chez lui à l'heure actuelle, nous venions tout juste d'arriver. J'avais remarqué sur le trajet que j'avais prit des sueurs, me sentant vraiment mal. Et là, j'avais à nouveau des sortes de bouffées de chaleur.

Arnaud me regarda l'air inquiet.

- Ça va Maï ?

Je m'étais assise sur le canapé et ochais la tête en retirant ma veste, essayant d'avoir un maximum d'air. Sauf que son regard sur moi se faisait plus inquiet.

- Tu m'as dit que t'avais pas réussi à dormir hein ? Me demanda-t-il en s'accroupissant face à moi, voulant se mettre à ma hauteur.

- Non, j'étais trop mal, lui dis-je alors.

- Mais mal comment ? Mal parce que t'étais triste, ou mal pour autre chose ? Me demandait-il calmement.

Là j'étais vraiment pas bien et je ne comprenais pas pourquoi il me prenait la tête avec ça. Dans un sens, il s'inquiétait pour moi, mais je ne savais pas pourquoi ça l'intéressait de savoir le pourquoi du comment, je n'avais pas réussi à dormir, c'était tout ce qu'il y avait à savoir.

- Je sais pas, j'étais mal... J'ai l'impression... Je sais pas...

- Comme si il te manquait un truc ? Demanda-t-il en encrant son regard dans le miens, paraissant de plus en plus inquiet.

Je le regardais, et me demandais comment il savait ça. Mais il me manquait tellement de choses, en passant par l'amour de ma mère, j'avais l'impression d'être vide, alors comment savoir ce qu'il me manquait ? J'hochais tout de même la tête, sentant une goute de sueur couler sur mon front.

J'avais essuyé mon front avec mon bras, et Arnaud m'avait laissé tranquille un peu dans le salon histoire que je me retrouve un peu seule, et était parti passer un coup de téléphone à je ne sais qui.

J'essayais d'inspirer, et d'expirer doucement. Je me sentais mal. J'avais envie de pleurer sans vraiment savoir pourquoi, j'étais mal, vraiment.

Il était revenu dans le salon quelques minutes plus tard, me disant qu'il allait me faire couler un bain.

Trop d'sentiments m'abîment - Ademo - PNLOù les histoires vivent. Découvrez maintenant