Samedi 12 janvier 2019 - Paris
J'étais retournée chez moi depuis la semaine dernière, j'avais cette sensation de déranger, de ne pas être à ma place. J'attirais des problèmes à ma mère, et je n'avais juste pas envie de la faire sombrer avec moi.
Malgré qu'elle s'était inquiétée pour moi, elle m'avait comprise et m'avait dit que je pouvais l'appeler n'importe quand à n'importe quelle heure. Elle avait été géniale avec moi, et même si j'étais profondément mal, elle m'avait tout de même aidé, et avec elle ça allait mieux que lorsque j'étais toute seule.
Et j'étais toute seule.
J'avais repris le travail dès lundi, comme si tout allait bien. J'avais dit à mes collègues que j'avais eu un coup de mou mais que ça allait mieux. Je n'arrivais pas à assumer la situation. Parce que assumer c'était accepter, et je n'acceptais toujours pas.
Je ne travaillais pas ce soir ni demain soir, étant donné que j'étais de service les soirs de week-end qu'un week-en sur deux. J'avais terminé mon service du midi, et ça faisait plusieurs jours que j'avais une idée en tête.
Je ne savais pas si c'était une bonne idée à vrai dire, mais il fallait que je le fasse, sinon j'allais regretter. J'avais réfléchi toute l'après-midi à ce sujet, je me donnais du courage, puis me dégonflais au dernier moment à chaque fois. J'avais préparé des textes dans ma tête, me disant qu'il fallait que je le persuade. Je ne pouvais pas lâcher l'affaire, je devais le récupérer.
Il n'était pas loin de 19h30 et la nuit était déjà tombée. J'étais en bas du bel immeuble dans lequel nous aurions dû habiter tous les deux. Mais c'était seulement en bas de chez lui désormais, et je n'avais pas eu la chance de vivre une seule seconde à ses côtés dans ce nouvel appartement que nous avions choisit tous les deux.
J'avais une boule au ventre, je stressais comme une folle, mais je n'étais pas triste sur le coup, car j'avais de l'espoir. J'avais l'espoir qu'il m'ouvre la porte, qu'il m'écoute, qu'il me comprenne. Je savais que j'allais peut-être le revoir, et j'angoissais. J'angoissais comme une folle, de savoir ce qu'il allait penser de moi tout d'abord, puisque j'avais un peu maigris, parce que j'étais cernée et que j'étais blafarde. Mais j'avais mit une petite touche de maquillage avant de venir, pour qu'il me voit belle, en tout cas à ses yeux. J'avais peur de sa réaction, mais j'étais prête.
Je prit mon courage à deux mains et poussa la porte du hall de l'immeuble, qui était vraiment beau. Je monta les escaliers jusqu'au premier étage, et mon coeur avait tambouriné à mille à l'heure dans ma poitrine en montant ces marches.
J'avais inspiré un bon coup avant de toquer à la porte.
Une fois les coups donnés, mon coeur battait bien plus vite, j'étais là, devant sa porte qui aurait dû être la notre et j'attendais de voir son visage.
La porte s'ouvrit.
Mon regard s'était encré dans le sien un instant. Il était beau. Il avait l'air fatigué, à bout de nerfs et même alcoolisé, mais il était beau. J'avais vu sa surprise lorsqu'il avait ouvert la porte, et j'en avais perdu mes mots lorsque son regard avait croisé le miens.
J'entendais qu'il avait des invités à l'intérieur, puis son regard avait changé d'expression en l'espace d'un dixième de seconde, il était passé de la surprise, à presque de la tristesse, puis à la colère. Je connaissais ce regard et je savais que je n'avais pas beaucoup de temps devant moi.
- Tarik je...
Je n'avais prononcé que ces quelques mots qu'il avait simplement voulu refermer la porte. J'avais vu qu'il était désemparé et qu'il ne savait pas quoi faire face à la situation, mais j'aurais au moins pensé qu'il écouterait les quelques mots que j'avais à lui dire. Il n'avait rien voulu entendre et notre dernière conversation se résumait à une dispute débile concernant des cartons.
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Trop d'sentiments m'abîment - Ademo - PNL
Fanfic« - Tu veux qu'on en parle ? - Nan. - J'peux pas t'laisser comme ça frérot. - Nabil casses toi la putain d'toi ! J'ai pas b'soins d'toi ! J'ai besoins d'plus personne. - Mais wesh il s'est passé quoi ??? Maï c'est la... - La pire erreur d'ma iv'...