Chapitre 78

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Samedi 20 juillet 2019 - Paris

Tarik

J'étais posé avec les gars et on parlait d'tout et d'rien. J'avais pas lâché Maï du regard depuis qu'elle était arrivée, elle avait mit une putain d'robe de ouf, j'aurais kiffé lui dire qu'elle était belle dedans. J'avais l'impression d'retrouver tous ce que j'm'étais interdit de ressentir envers elle depuis plusieurs mois. J'lavais vu bouger son putain d'corps sur la piste et j'aurais eu envie d'l'avoir que pour moi soir-ce.

Sah elle était trop belle.

Mon veau-cer m'avait crié d'aller lui parler plusieurs fois mais j'savais qu'elle allait m'envoyer chier, et j'préférais la garder sous les yeux, profitant du peu que j'pouvais avoir plutôt que d'm'en prendre plein la gueule. Elle m'avait lancé des regards ce soir, et j'savais pas trop c'qu'ils voulaient dire, mais elle avait quand même fait attention à moi. J'avais essayé d'penser à autre chose, d'rire avec mes potes et tout, mais j'arrivais pas à m'concentrer plus d'deux secondes sans penser à elle, sans la chercher du regard. Quand elle était dans les parages j'arrivais pas à faire autre chose que d'la regarder, savoir c'qu'elle faisait, savoir si elle allait bien, la voir s'amuser. Le truc c'était que j'constatais qu'elle rigolais, elle s'amusait, elle vivait, et tout ça sans moi.

Elle était ensuite sorti, pour prendre l'air sûrement vu comment elle s'était défoulé avec son reuf et sa pote, mais sa pote elle l'avait pas suivi elle avait continué d'danser avec Arnaud.

Alors Nabil l'avait suivi, et même si j'lui avait rien demandé, j'étais saucé parce que j'savais qu'il allait essayer d'faire quelque chose. J'me sentais lâche quelque part, parce que j'aurais dû prendre mes couilles et aller lui parler moi-même, sauf que vu comment elle m'a snobé c't'aprèm j'm'attendais pas à c'qu'elle veuille bien m'écouter, ni même parler avec moi. Du coup c'était mon reuf qui était allé la voir, et moi j'attendais comme un con.

Plus l'temps passait et plus j'avais l'impression que c'était interminable, sauf qu'en guettant mon tel, j'avais remarqué que ça faisait même pas 5 minutes qu'ils étaient dehors. Du coup j'me suis levé alors que Karim était d'raconter un truc que j'faisais semblant d'écouter depuis l'début pour aller m'chercher à boire.

En m'servant j'avais tourné l'visage et à c'moment là, j'avais vu l'autre connasse de groupie qui venait s'servir un verre de jus d'orange. J'avais vite fait beugé sur son bide parce que j'constatais qu'elle était enceinte, et qu'elle allait même pas tarder à accoucher apparement. Sah, j'my attendais pas, le Jordan il a fait l'erreur d'sa iv', avec une go comme elle il est pas sorti d'la merde lui.

- T'as l'air étonné ? Me demanda-t-elle alors, en souriant comme une salope.

Elle veut quoi c'te keh ? Pourquoi elle m'parle même ? J'avais pas envie d'faire d'histoire du coup j'lui avais répondu tranquille.

- Nan y'a R, dis-je alors en reposant la bouteille sur la ble-ta.

- Ah... J'ai pas envie que ça te perturbe... C'est sûr que ça doit pas être facile pour toi de voir que j'vais pas tarder d'accoucher... C'est vrai que Maï aurait dû accoucher presque en même temps que moi... Disait-elle paraissant faussement embêtée.

Wesh elle m'sortait quoi elle encore ? J'restais juste surpris face à c'qu'elle venait de dire parce que j'captais R à c'qu'elle me racontait là.

- Quoi ? Me demanda-t-elle alors en voyant que j'saisissais pas.

- Qu'est-c'que tu baves toi ?

Sa pote Clara était arrivée, faisant la bise à la salope de Camille. Elles se reparlaient elles ? Wallah j'comprendrais jamais rien aux femmes. P'têtre qu'elle reparlait à Maï aussi, même si ça m'étonnait.

Trop d'sentiments m'abîment - Ademo - PNLOù les histoires vivent. Découvrez maintenant