Chapitre 97

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Vendredi 4 octobre 2019 - Evry

Nous étions rentré de Malaga hier soir, et Arnaud avait voulu que j'aille chez lui comme je vivais chez lui juste avant de partir, mais j'avais refusé puisqu'il fallait que je défasse ma valise, et que m'occupe de tout mon linge.

Tarik m'avait également proposé de dormir chez lui, mais je lui avais sortie l'excuse du linge à lui aussi, même si j'avais été morte d'envie d'aller dormir à ses côtés. Sauf que j'appréhendais de voir l'appartement, et me dire que je devrais y habiter à l'heure qu'il était, avec lui et notre bébé, si tout s'était passé autrement.

Alors j'avais refusé.

Mais je lui avais proposé de rester avec moi, sauf qu'il avait refusé car lui aussi souhaitait s'occuper de défaire ses valises, puisqu'il en avait deux, et qu'il fallait qu'il fasse un gros tri dans son courrier, le sien étant vraiment important.

Le problème, c'était qu'il était actuellement 4h30 du matin, et que j'étais seule dans mon lit, à ne pas pouvoir dormir. Il me manquait, sa présence, son odeur, ses bras. Je ne saurais décrire cette sensation de mal-être, mais elle était bien là. J'avais même repensé à ma mère, et avais pleuré pendant une bonne heure, me vidant de toutes les larmes que mon corps pouvait produire. J'étais maintenant fatiguée, mais n'arrivais pas à trouver le sommeil sans lui. Mes oreillers étaient mouillés de mes larmes, et je les serrais tout de même contre moi, espérant que ça comblerait son absence.

Mais ça ne la comblait pas, et j'étais vraiment mal.

Les heures avaient défilées, 5h, 6h, 7h, 8h. J'avais des moments où je pensais, d'autres où je pleurais, pour tout et rien. Je repensais à nos tristes moments, et ça me faisait pleurer, je repensais à nos beaux moments, et ça me faisais pleurer. Je repensais à Jordan, et je pleurais, à ma mère, à Seb. J'en avais marre de pleurer autant, mais j'avais fait des pauses à chaque fois qu'un sujet était passé, mais un autre arrivait bien trop rapidement à moi.

Est-ce que j'étais dépressive ?

J'en était venu à me poser sérieusement la question, et même ça, ça m'avait fait pleurer.

Je me suis levée à un moment, pour aller me regarder dans le miroir, pour essayer de me donner du courage. J'avais des cernes qui s'étaient dessinées sous mes yeux, des yeux bien rougis par les pleurs incessants.

J'avais sourit devant celui-ci, me disant que j'étais forte, que j'étais belle. Mais un autre coup d'oeil au miroir, et mon reflet me disait le contraire de ce que j'avançais. Je me trouvais toujours maigre, et bien moins rayonnante qu'avant.

Il était presque 10h30, et tout s'était mélangé dans ma tête, ma mère, Tarik, mon physique, même Jordan. Je me trouvais ridicule à pleurer pour un oui ou pour un non, surtout que tout allait à peu près bien dans ma vie actuellement. J'avais presque envie de reprendre le travail en avance, étant en arrêt maladie durant un mois encore. Mais ça m'aurait au moins changé les idées.

Mais alors que j'étais dans un de mes moments où je ne pleurais pas, étant entrain de penser à une nouvelle chose qui n'était autre que Tarik et Naya, quelqu'un frappa à la porte.

J'étais pourtant à deux doigts de repartir en larmes en me disant qu'il avait faillit me tromper avec celle qu'il était allé voir juste après notre rupture, et me demandant ce qui l'empêcherait de recommencer.

Mais bon, l'appel de la porte m'avait freiné dans ce moment de totale déprime, et lorsque je l'ouvris, je tomba sur celui dont j'avais tant désiré les bras cette nuit.

J'avais préalablement frotté mes yeux, espérant que malgré qu'ils aient été fortement rougis et qu'ils devaient certainement être vitreux, paraissent tout de même en forme.

Trop d'sentiments m'abîment - Ademo - PNLOù les histoires vivent. Découvrez maintenant