Chapitre 34

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Mardi 27 mars 2018 - Paris

J'avais pris place dans l'avion direction Le Cap en Afrique du Sud. C'était la première fois que j'allais prendre l'avion pour une durée aussi longue, le vol durant 11h30. J'angoissais un peu à cette idée, mais j'avais déjà de la chance que Nabil m'ait prit un vol direct, sans quoi j'aurais mis beaucoup plus de temps à arriver là bas. Il était 10h00 et l'avion était censé décollé à 10h10, pour arriver à Cap Town à 22h40. Nabil m'a dit qu'un taxis m'attendrait directement à ma sortie de l'aéroport et je le remerciais d'être aussi bien organisé à mon égard, mais bon il me le devait bien, vu dans la merde dans laquelle il me lançait.

Je me demandais pourquoi ils avaient choisit une destination aussi lointaine pour tourner leur clip. Tarik ne m'avait même pas donné plus d'informations concernant ce clip, je ne connaissais même pas le titre du son qu'ils allaient clipper, me disant qu'il savait communiquer pour se disputer avec moi mais qu'il se passait de me dire des choses importantes. Ouais j'étais encore remontée contre lui par rapport à la dernière fois, et d'autant plus car il ne m'avait toujours pas donné signe de vie depuis maintenant deux semaines. J'allais évidemment rien montrer devant les autres lors de mon arrivée et je savais qu'il n'était pas au courant que je partais les rejoindre et appréhendais un peu sa réaction lorsqu'il me verrait arriver. Mais nous n'étions pas encore là et je préférais ne pas trop y penser, me concentrant actuellement sur l'avion et mon envie de ne pas décéder aussi jeune, et à une date aussi proche de mon anniversaire.

J'étais actuellement entrain de prier, n'étant pas religieuse, me sentant un peu hypocrite pour le coup mais c'était quelque chose qu'on avait nous les athées, de prier pour des choses importantes alors que le reste de l'année nous faisions comme si ne rien était. J'avais donc arrêter ma prière me disant que Dieu n'appréciait peut-être pas le fait que je fasse appel à lui seulement quelques fois dans l'année et ayant peur qu'il me punisse, ce qui avait bêtement remit en question mes croyances, vu les réflexions que je me faisais à moi même. Ouais j'étais clairement parano dans des moments comme ça mais mes pensées avaient vite été balayées lorsque l'avion s'était mit à décoller, et que je m'étais à nouveau mise à prier bêtement. Je m'arracha un sourire à moi même à la fin de celle-ci, me disant que j'avais vraiment des problèmes parfois, mais je repensa à ma semaine, et fut satisfaite de celle-ci, ayant été plutôt calme. Je n'avais toujours pas reparlé à Jordan, sentant encore une petite tension entre nous, qui ressemblait plus à de la fierté, donc j'avais laissé coulé pour remettre ça à encore plus tard. J'avais en revanche vu Clara, et ça m'avais fait du bien de passer une après-midi avec elle. Elle avait l'air heureuse et épanouie avec son chéri, et j'étais vraiment contente pour elle, car elle méritait le bonheur. Et enfin le pompon, je n'avais eu aucune nouvelle de Seb. J'avais conclu qu'il avait peut-être déménagé, étant donné qu'il avait démissionné, ce qui m'avait rassuré.

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Mardi 27 mars 2018 - Le Cap

J'étais dans le taxi comme prévu, le voyage s'était bien passé à mon plus grand soulagement. Il était actuellement presque minuit, car je n'avais évidemment pas pensé au décalage horaire, ayant une heure de plus qu'en France ici. Je venais d'envoyer un message sur WhatsApp à Nabil qui m'avait demandé de lui envoyer un message une fois dans le taxi, ce qui était chose faite. J'étais épuisée de mon vol, ayant des douleurs de part et d'autres du corps. J'avais juste hâte d'arriver à destination et de dormir. J'allais évidemment un peu rester avec les garçons, car je me doutais bien qu'ils n'allait pas se coucher aussi tôt que moi mais juste pas politesse, rêvant simplement d'un matelas confortable pour poser mon corps douloureux.

- Are you going to join a friend ? or family ? Me demanda le chauffeur.

Je n'étais vraiment pas bilingue mais j'avais quand même quelques bases, et heureusement pour moi j'avais compris sa question.

Trop d'sentiments m'abîment - Ademo - PNLOù les histoires vivent. Découvrez maintenant