Chapitre 35

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Mercredi 28 mars 2018 - Le Cap

Nous descendions de la voiture après une longue route et je sentais le soleil m'agresser la peau alors que je me dégourdissais tout juste les jambes. C'était ma première journée dans ce pays et j'avais évidemment oublié de prendre ma crème solaire. La chaleur était insoutenable et je ne comprenais toujours pas pourquoi ils avaient choisit cette destination, le climat étant beaucoup trop décalé du notre. Je releva la tête et je fus subjuguée par la beauté que le paysage me renvoyait. Le désert, le vrai. C'était peut être bête mais je n'avais vu le désert que dans les films, et je savais ce qu'il était, l'imaginant parfaitement. Mais se retrouver en plein milieu du désert et ne voir absolument rien à perte de vue, c'était aussi effrayant que magnifique. Mes yeux ne voulaient même plus cligner, je ne voulais plus louper une seule seconde ni un seul instant de cette incroyable vue qui s'offrait à moi.

Les garçons étaient entrain de louer les Quads alors que je touchais le sable doux et chaud sur lequel j'étais. Les gains étaient infiniment fins et leur couleur était juste splendide.

Je suis vraiment émervéillée par du sable ?

Oui, je l'étais. Je n'avais jamais eu la chance de réellement voyager auparavant. Cependant, ma famille avait elle fait quasiment le tour du monde. Nous partions tous ensemble en vacances lorsque j'étais petite dans le sud de la France, ce qui restait globalement un mauvais souvenir, me remémorant les longues heures de voitures durant lesquelles mon père tirait la gueule et se plaignait. Nous partions également parfois en Espagne mais ça restait rare. Lorsque j'ai été adolescente, mon père a voulu voyager dans d'autres pays pour découvrir d'autres cultures et profiter un maximum de son argent, jugeant qu'il ne le faisait pas assez, mais je n'étais évidemment pas conviée aux voyages familiaux. Bizarrement, j'en gardais un bon souvenir, car j'avais la maison à moi toute seule et je pouvais faire ce que je souhaitais quand je le souhaitais sans me faire disputer constamment par mon paternel.

Les garçons me sortirent de mes rêveries en revenant avec les Quads. Il y en avait 6 en tout étant donné que nous étions. Ils n'avaient mêmes pas encore réfléchit qui serait avec qui et ils n'arrivaient apparemment pas à se mettre d'accord, étant donné que la plupart voulait conduire en premier. Les mecs. Si j'avais pu mettre l'émoji qui se tape le front je l'aurais fait face à leur non-organisation qui m'arrachait un petit sourire. Tarik, lui était silencieux, les bras croisés. Il attendait les résultats finaux en fumant une clope et mes yeux glissaient sur lui un instant. Je pu constaté que son teint s'était nettement mattifié, et ça lui allait parfaitement bien, son bronzage lui allant à merveille. J'avais encore de la rancoeur envers lui mais je ne pouvais dire le contraire : il était vraiment beau gosse. Il avait mit un t-shirt kaki avec une short en jean, il était plus que sexy. Une bouffée de chaleur me prit, et j'ignorais si c'était l'effet Andrieu, ou bien la chaleur actuelle. Sûrement les deux. Son regard se tourna alors vers moi, et je détourna immédiatement le regard, ne voulant pas qu'il pense que je lui accorde quelconque importance.

Je vis le petit groupe se disperser alors vers les Quads, et Lukas monta devant Mess, Moha prit les commandes et Lazer monta derrière lui. Nabil se mit devant Kémil et Samy se mit derrière Karim. Yanis et Nader, eux se battaient encore pour monter devant . Je comprit rapidement voyant Tarik seul entrain d'examiner comme un gamin, le sourire aux lèvres l'engin qu'il tenait entre ses mains que c'était derrière lui que je monterais.

Je monta alors derrière lui, et attendis le départ silencieusement. Etant derrière le grand brun, son parfum avait rapidement atteint mes narines et je devais avouer que j'aimais cette odeur. Mais je restais stoïque, attendant patiemment. Le départ approchait et je senti deux mains saisir les miennes doucement, pour les ramener vers le torse de l'algérien. Il resserra ses mains sur les miennes afin que je m'agrippe à son t-shirt.

Trop d'sentiments m'abîment - Ademo - PNLOù les histoires vivent. Découvrez maintenant