Chapitre 91

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Mercredi 25 septembre 2019 - Malaga

Lorsque j'avais vu le message de Sacha, j'avais directement compris le comportement de Tarik aujourd'hui. Le truc c'était : De quel droit il s'était permis de regarder dans mes messages, et surtout de supprimer celui de Sacha ? Nous n'étions plus ensemble, et je ne lui devais plus rien. Je pouvais comprendre qu'il soit "déçu" d'une certaine manière d'avoir vu que j'avais reçu un message de Sacha, mais d'un autre côté, au lieu de faire le gamin à me bouder, il aurait mieux fait de venir me parler.

Je me suis alors endormie, avec un grand mal-être, mais n'étais même pas allé le voir puisque j'étais un peu énervée contre lui, car rien ne justifiait ce qu'il avait fait.

Mais il devait être 5h du matin, et je venais tout juste de me réveiller. J'avais du dormir 2h, et des larmes coulaient sur mes joues, constatant que je me sentais terriblement mal. J'étais seule, sur ce canapé, et alors que je n'avais pas ressentie de sensation de manque concernant les médicaments depuis le deuxième jour de ma présence ici, j'étais triste de constater que ça me reprenait cette nuit. J'avais prit des tremblements, ainsi que des bouffées de chaleur, m'ayant réveillés en pleur.

Je me suis alors levée, et étais monté à l'étage afin d'aller dans la chambre de mon frère. J'en avais marre d'être égoïste à ce point, mais j'avais besoin d'être dans des bras, j'avais besoin d'être réconfortée, j'étais trop mal toute seule.

J'avais alors poussé sa porte, et étais allé m'allonger à côté de lui, toujours en pleurant.

- Putain Maï y'a quoi ? Me demanda-t-il, la voix endormie.

- J'arrive pas à dormir, pleurais-je. Je me sens pas bien...

Il soupira, et se redressa.

- J'tai dit quoi la dernière fois Maï ?

J'avais immédiatement pleuré à nouveau me rappelant ce qu'il s'était passé avant que l'on vienne ici.

Lorsque Tarik était parti, pendant quelques jours, j'étais venu réveiller Arnaud la nuit, en pleur à cause de mon mal-être, et lui il n'en pouvait vraiment plus de ça, et il m'avait dit de ne plus venir le réveiller et d'essayer d'y arriver par moi-même. Ce n'était pas malveillant de sa part, mais c'était surtout parce qu'il n'en pouvait plus de moi, et je le comprenais.

- J'me sens pas bien Arnaud, pleurais-je, mes mains tremblantes encore.

Il soupira, comprenant qu'il fallait que je me calme, et prit une voix un peu plus douce cette fois-ci.

- Et pourquoi tu dors pas avec Tarik ?

- Il... Il veut pas de moi dans son lit... Pleurais-je toujours, ayant du mal à m'exprimer.

Il semblait un peu désemparé ne sachant pas réellement quoi faire, et se releva du lit. Je ne comprenais pas vraiment ce qu'il faisait, mais il m'incita à me lever également, me prenant par la main. Je pleurais toujours en silence tandis que nous marchions dans le couloir, jusqu'à arriver à la chambre de Tarik.

- Il veut pas Arnaud... Pleurais-je doucement, voulant faire demi-tour.

- Chut, me dit-il alors en caressant mes cheveux.

Il poussa la porte de la chambre de Tarik qui dormait, et le réveilla en disant son prénom doucement.

- Tarik, chuchotait-il. Tarik !

Tarik se réveilla alors, se demandant sûrement ce qu'on foutait dans sa chambre, et je me trouvais derrière Arnaud à ce moment là, ne sachant même pas quoi faire, ni quoi dire. J'avais peur que Tarik s'énerve contre Arnaud ou même contre moi, mais il attendait de savoir ce qu'il se passait.

Trop d'sentiments m'abîment - Ademo - PNLOù les histoires vivent. Découvrez maintenant