#32 Hailey

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Le trajet se déroule en silence, mais l'atmosphère est chargée d'électricité. Je triture ma chemise nerveusement lorsque Sam saisit ma main et la porte à ses lèvres. J'aime quand il fait ça, tout naturellement, aussitôt je sens mon corps qui se s'entend. C'est aussi simple que cela, Sam n'a pas besoin de parler pour m'apaiser, il n'a pas besoin de me dire les choses, il a simplement à être. Il est simplement lui et je suis moi, et lorsque il existe a mes côtés alors tout prend sens. C'est si facile pour moi d'évoluer à ses côtés que ça me fait peur d'une certaine façon, car ne dit on pas que plus haut nous nous envolons plus dur est l'atterrissage ? Avec Sam je franchis des sommets, je m'éloigne de la terre ferme à vue d'œil et j'ai peur de la chute vertigineuse. Mais le problème c'est que lorsqu'il presse ses lèvres contre ma paume alors j'oublie tout, la distance qui sépare le rêve de la réalité, tout se mélange pour ne former qu'un seul monde, le nôtre. Sam arrive à faire ça, il arrive à créer ces moments si spéciaux qu'il m'arrive de me demander si tout ce que l'on vit est réel.

Lorsque nous arrivons, Sam fait le tour de la voiture et avant que je n'ai eu le temps d'ouvrir ma portière, il actionne le verrouillage des portes. Et sans se retourner, il s'en va les mains dans les poches tout en sifflotant. Le problème c'est que sa voiture qui date d'avant ma naissance n'a pas d'ouverture manuelle et je ne sais pas comment l'ouvrir de l'intérieur.

- SAMYYYY ! Je m'époumone, sans succès.

Après quelques secondes qui ne font rire que lui, il fait demi tour et m'ouvre la porte avec une galanterie exagérée.

- Mince, je me disais bien que j'avais oublié quelque chose. Après vous, mademoiselle.

Je le bouscule volontairement, tout en me forçant à ne pas rire et le dépasse rapidement.

- Excuse moi ? Fait-il en me rattrapant et me saisissant le bras, il me force à lui faire face. Non mais tu te crois où là !?

- Veux tu bien me lâcher, s'il te plaît ? Je réponds faussement froissée.

- Hailey, tu as exactement 3 secondes pour t'excuser de ton comportement exécrable. Je te pensais beaucoup mieux élevée que ça, c'est quoi ces manières ? lâche-t-il d'un ton peiné.

Cette fois je rigole franchement.

- Non mais écoutez le celui là, tu m'enfermes dans la voiture et c'est à moi de m'excuser. Allez, passe ton chemin. De toute façon, on ne s'excuse pas soi même.

J'admets que je suis plutôt fière de celle-ci. Malheureusement il en faut plus pour clouer le bec de Samy Jefferson.

- 1, 2, compte-t-il a voix haute, imperturbable.

Je ne baisse pas le regard et demeure silencieuse.

- Deux et demi.. Hailey, il sera trop tard et il ne faudra pas me supplier, me menace-t-il.

- Et de 3, je le provoque.

- Misère, je t'avais pourtant laisser une chance ...

Sans crier garde, il me soulève de ses bras puissants et me niche sur ses épaules.
Je lâche échapper un cri de surprise avant d'éclater de rire devant l'absurdité de la situation.

- Mais repose moi par terre ! T'es complètement malade ma parole !

- Ah on fait moins la maligne là-haut. Ça t'apprendra à défier ton boss.

Laisse toi aller (T2)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant