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Avec un léger soupir, Hermione se dirigea vers l'endroit qui était le plus rassurant pour elle. La Bibliothèque de Poudlard.

Elle avait gardé cette habitude, malgré le temps qui avait passé, de venir s'y réfugier quand quelque chose n'allait pas. Et définitivement, quelque chose n'allait pas.

Il y avait eu les enfants disparus d'abord.

Quand Harry était venu la voir pour lui proposer d'enseigner à Poudlard, Hermione n'avait pas vraiment eu besoin de réfléchir. Elle s'était sentie excitée par la proposition, et même si elle adorait son emploi au Ministère, elle avait tout de suite accepté de revenir à Poudlard.

Hermione s'était douté que son meilleur ami avait une raison particulière de lui faire cette proposition, et rapidement, il avait expliqué l'incendie de la cabane d'Hagrid et cet espèce de pressentiment qu'il avait eu. Sans compter qu'il était décidé à se rapprocher de ses fils pour surveiller le comportement de James envers Albus.

La toute nouvelle professeur d'Histoire de la Magie avait eut sa première surprise lorsque Drago Malefoy les avait rejoints. En voyant l'air légèrement coupable mais décidé de Harry, elle avait eu envie de le secouer comme un prunier de ne pas l'avoir prévenu.

Contre toute attente, les deux anciens rivaux étaient devenus proches. Elle n'était pas dupe et elle savait pertinemment que Harry passait énormément de temps avec Drago Malefoy. Il lui avait fallu un moment pour accepter que le Serpentard prétentieux ait changé, puis elle s'était faite à l'idée.

De façon surprenante, elle avait finit par pouvoir passer au dessus de ce qu'avait été Drago Malefoy. Il était devenu un professeur de potion compétent, et se montrait parfaitement correct en toutes circonstances. Il n'y avait qu'avec Harry qu'il perdait son vernis policé mais ça n'avait pas l'air de le gêner, bien au contraire.

Son changement d'avis sur Drago avait été grandement influencé par son fils. Scorpius était un adorable gamin, sérieux et travailleur.

Lorsque les enfants avaient commencé à disparaître, Hermione avait compris que c'était ce que Harry redoutait au fond de lui. Elle s'était sentie terriblement impuissante. Elle n'avait pas pu protéger les élèves placés sous sa responsabilité, malgré tout ses efforts. Malgré tous leurs efforts.

Il y avait ensuite tout son monde qui volait en éclats. Leur famille lui avait semblé si unie et finalement... James torturait son petit frère et Ginny... Ginny devenait soudain dingue. Harry parlait de divorce.

Tout était chamboulé.

La disparition de Scorpius puis d'Albus avait été la goutte d'eau qui avait fait déborder le vase. Elle avait perdu tout ses repères et ne savait plus quoi faire. Elle était incapable de proposer quoi que ce soit pour faire avancer les choses, parce qu'elle avait l'impression de ne plus être capable de penser clairement.

Elle était inquiète, et épuisée.

Une fois de plus, elle pensa qu'elle avait hâte que Ron arrive à Poudlard. Elle avait besoin de son soutien, plus que jamais...

Ce fut le moment où une main posée sur son épaule la fit violemment sursauter et pousser un petit cri. Alors qu'elle repoussait le livre devant elle pour se retourner, elle se rendit compte qu'elle était restée sur la même page tout ce temps, perdue dans ses pensées.

Comme s'il avait répondu à ses prières, Ron se tenait derrière elle, un léger sourire hésitant sur les lèvres.

Elle soupira et se jeta dans ses bras, fermant les yeux pour essayer d'oublier ses craintes.

- Tu es au courant ?

- Neville m'a tout expliqué, oui.

- Je m'inquiète pour Albus...

Ron se raidit, et souffla doucement.

- Où est Harry ?

- Parti à la recherche des enfants avec Malefoy.

Le rouquin soupira en se frottant les yeux.

- Merde. Ils tiennent le coup tous les deux ?

- Harry et Malefoy se ressemblent bien plus qu'on ne le croyait. Ils... Ils ne montrent rien, ils sont furieux et s'épuisent à chercher dans la forêt interdite. Mais ils refusent...

- Ils refusent l'aide ?

- Oui. Albus est parti à la recherche de son ami, seul. James... James l'a coincé dans un couloir et a plaisanté sur l'enlèvement de Scorpius, en lui disant qu'il souhaitait sa mort. C'est la dernière fois qu'il a été vu et... Et bien je suppose qu'il ressemble bien plus à son père qu'il ne le croyait.

- Il est parti à la recherche de son ami et il s'est mis dans les ennuis jusqu'au cou ?

- Gagné...

- Je ne peux pas lui en vouloir. Nous avons été affronter les acromentules pour te sauver et sauver Ginny après tout.

Hermione gloussa doucement.

- Je croyais que c'était votre incroyable curiosité et votre envie d'aventures ?

- Ma chérie, c'est toi qui nous empêchait de faire des choses réellement stupides ! C'était évident que nous allions avoir des ennuis si tu n'étais pas avec nous...

Hermione secoua la tête avec un sourire et déposa un léger baiser sur les lèvres de son mari.

- Idiot.

Ron ricana et jeta un bref regard sur le livre ouvert qu'Hermione avait été en train de consulter.

- Tu cherchais quoi ? Je peux peut-être t'aider ?

- Je me sens tellement impuissante... Je cherchais comment la carte des Maraudeurs avait été ensorcelée pour appliquer le principe à la forêt interdite mais... je crois que je n'ai pas vraiment la tête à ça.

Ils restèrent silencieux quelques secondes, perdus dans leurs pensées. Puis Ron soupira.

- Les enfants n'ont pas donné d'indices qui pourraient nous aider ?

- Non. Le sortilège d'oubliettes qui les a frappé était bien exécuté malheureusement. Il n'y a que le petit Goyle qui soit toujours... inconscient. Parkinson est persuadée que lorsqu'il se réveillera il aura tous ses souvenirs.

Ron grogna.

- Et il se réveillera quand ? Tu m'avais rapidement dit que vous pensiez savoir ce qui s'était passé, mais nous n'avons pas eu le temps d'en reparler.

- C'est une protection ancestrale. Un de ses parents a du jurer de toujours le protéger quand il est né et la magie... La magie a fait le nécessaire.

- C'est aussi simple que ça ? Juste quelques mots ?

- Et bien la magie n'a rien de compliqué. Le tout était que les mots soient sincères. Si personne ne s'en était pris à lui, personne n'aurait deviné.

Ron fronça les sourcils.

- Attend une seconde... Si c'est une protection de ses parents, il suffit peut être de les faire venir pour que le gamin ne se réveille ?

Hermione resta bouche bée quelques secondes avant de sauter au cou de son mari.

- Ron ! Tu es un génie !

Nouvelle générationOù les histoires vivent. Découvrez maintenant